*Elle avait, peut-être, été mal préparée, cette marche, très annoncée. Obnubilées par le duel entre les révisionnistes et antirévisionnistes de la Constitution, les Forces politiques et sociales n’ont pu battre le macadam ou, moins, porter la voix à l’issue de la marche prévue pour ce samedi 13 septembre 2014.



 Ce n’est qu’une partie remise, selon Bruno Mavungu,  le Secrétaire Général  de l’UDPS, qui  tient mordicus à  rééditer l’exploit, très prochainement. Le temps, peut-être, de rebondir, avec une nouvelle demande d’autorisation auprès du Gouverneur   de la Ville- Province de Kinshasa.  Toutefois, il a rappelé que la bataille contre la révision constitutionnelle reste intacte.  Aussi, invite-t-il la Monusco à convoquer le dialogue selon l’esprit et la lettre de l’Accord d’Addis-Abeba.
Comme annoncé, la marche de l’Opposition politique n’a pas eu lieu, ce samedi 13 septembre 2014 à Kinshasa.  Ce n’est qu’un rendez-vous manqué. Le Gouvernorat de la Ville-Province de Kinshasa dit n’avoir pas eu toutes les informations requises en vue d’assurer  l’encadrement de cette marche. C’est ce qui signifie la dispersion de quelques membres de l’Opposition qui ont tenté de se regrouper à l’heure convenue.
Repliés au siège de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC), Parti cher au Président Vital Kamerhe, localisé sur l’avenue de l’Enseignement,  dans la commune de Kinshasa, le Secrétaire Général de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) ainsi que d’autres   ténors de cette marche,  ont peaufiné une stratégie commune pour la réédition de leur projet. A cette occasion, Bruno Mavungu a révélé  le but pour lequel l’Opposition politique de la République Démocratique du Congo tient à organiser la marche. Primo, elle appelle de tous ses vœux  la convocation,  par la Monusco,  du dialogue recommandé par l’Accord d’Addis-Abeba,   le 24 février 2013 et par la Résolution 2098 du Conseil de sécurité de l’Onu. Secundo, l’Opposition marche pour barrer la route à toute démarche de la révision de la Constitution. Tertio, elle réclame la  libération des prisonniers d’opinion,  à savoir,  Jean-Bertrand Ewanga, Eugène Diomi Ndongala, Kuthino   et autres journalistes.
En effet, tôt le matin, un dispositif important de la Police Nationale congolaise a été déployée dans les points focaux de rassemblement des membres de l’Opposition.  Mais aussi, sur l’éventuel itinéraire tracé pour la marche. C’est ainsi que sur  le mythique Rond-point  de la Victoire, le Général Elvis à été à la commande non seulement pour la marche mais, également, pour y mettre de l’ordre. Sa présence a été pour beaucoup, pour la fluidité de transport et aux mouvements suspects qu’on a toujours déplorés  sur cette place des Artistes. Selon le SG de l’Udps, une autre marche similaire a  eu lieu à Butembo,  dans la Province du Sud-Kivu. Les militants et les combattants de ces formations politiques ont battu le  macadam,  pour les mêmes raisons susmentionnées. 
L’Opposition politique a, depuis le meeting du 5 août dernier, invité le Président de la République, Joseph Kabila Kabange, à un dialogue.  Ces ténors indiquent que ce sera l’occasion de négocier une alternance pacifique aux affaires.  Illusion ou conviction ?  C’est selon, parce qu’un dialogue n’est envisageable que dans la perspective de l’organisation des élections apaisées, dans un cadre de concertation permanente entre acteurs concernés,  évoque-t-on dans le camp de la MP.
Si dans la Majorité, tous les états-majors  ont été  mis en alerte maximale  pour réussir la révision de certains articles de la Constitution  dont le fameux article 220, dans l’Opposition, l’on ne jure, par contre,  que sur l’idée de  garder cette Constitution en l’état jusqu’après le cycle électoral  2013-2016. 
Peter Tshibangu

Le direct
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