Léon Kengo wa Dondo, a mis en garde lundi 15 septembre contre un "changement de constitution" qui pourrait "menacer" la paix et la cohésion nationale






Le président du sénat de la République démocratique du Congo, Léon Kengo wa Dondo, a mis en garde lundi contre un "changement de constitution" qui pourrait "menacer" la paix et la cohésion nationale. "Il ne faut pas tirer prétexte de la révision constitutionnelle pour aboutir à un changement de constitution: cela n'est pas prévu par la Constitution en vigueur", a-t-il insisté dans son discours de rentrée parlementaire, en présence de ministres congolais et de diplomates étrangers. M. Kengo faisait référence à un projet de loi de révision constitutionnelle annoncé par le gouvernement, et qui figure à l'ordre du jour de la nouvelle session parlementaire.

Ce projet est destiné à réformer le mode d'élection des députés des assemblées provinciales, mais l'opposition y voit une manœuvre pour modifier plus en profondeur la Constitution de manière à permettre au président congolais Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001, de se maintenir à son poste au-delà de 2016.

M. Kengo a rappelé que la Constitution du 18 février 2006 était le fruit des accords de paix conclus trois ans plus tôt à Sun City (Afrique du Sud) pour mettre un terme à la deuxième guerre du Congo (1998-2003). "Comment peut-on prendre le risque d'altérer ce compromis politique sans menacer la cohésion nationale et la paix sociale ?", s'est interrogé M. Kengo, ancien Premier ministre, face à une assistance silencieuse.

Il a invité la classe politique à "la culture de la paix et de la réconciliation" et à "l'esprit de tolérance et d'alternance", afin de "se concentrer enfin sur les vrais problèmes du peuple: pauvreté, chômage, éducation, santé infrastructures, environnement".

La Constitution de la RDC interdit à M. Kabila de briguer un nouveau mandat lors de la prochaine présidentielle devant avoir lieu en 2016, mais plusieurs cadres de son parti s'activent déjà en faveur d'une réforme constitutionnelle qui lui permettrait de se maintenir en place.

Jeudi, le député Jean-Bertrand Ewanga, secrétaire général de l'Union pour la Nation congolaise (troisième parti d'opposition), a été condamné à un an de prison ferme pour offense au président, après un discours tenu le 4 août lors d'un grand rassemblement contre la modification de la Constitution.

Kinshasa, 15/09/2014
Le direct
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