*La Dynamique des Partis Extraparlementaires de Tendance Kabiliste, en sigle « DPE/TK », souscrit de manière inconditionnelle à la révision de la Constitution du 18 Février 2006 au regard de trois théories développées dans sa Déclaration du mercredi 09 Avril 2014, à savoir, la théorie de l’autonomie de volonté, la théorie de l’acte contraire et la théorie de l’accessoire qui suit le principal.



 Elle   réaffirme également  que l’article 220, devenu célèbre, n’est pas la Constitution en soi. Par conséquent, la révision de la Constitution du 18 Février 2006 n’est pas attaquable par qui que ça soit. Car, elle est la volonté exprimée par elle-même à l’article 218. Mais, faisant sienne la théorie du matérialisme dialectique et historique développée  par     le philosophe allemand HEGEL, la DPE/TK demeure  convaincue que nul ne peut imposer une constitution à un peuple. Car, pour HEGEL,« l’Etat, la constitution, les conventions et les lois qui règlementent les rapports entre les citoyens sont  le miroir de l’esprit à travers la mentalité de ce peuple, principalement de ses coutumes et traditions ».  Elle  fait remarquer, par ailleurs, que certaines dispositions de la Constitution du 18 Février 2006 ne reflètent pas les us et coutumes de la République Démocratique du Congo, et que celles-ci étant contraires à notre mentalité, doivent impérativement subir une profonde modification pour répondre aux besoins réels de notre Peuple. D’où, la nécessité de la révision constitutionnelle. Et, cette révision est une réponse aux problèmes de gestion de la société congolaise. La Constitution du 18 Février 2006 étant le résultat d’un compromis entre  les belligérants,  réunis à Sun City, en Afrique du Sud,  lors du Dialogue Inter-Congolais, certaines de ses dispositions prévoient même l’abandon partiel de notre souveraineté au moment où notre pays est menacé de balkanisation. S’appuyant sur les dispositions pertinentes de l’article 218 de la Constitution du 18 Février 2006 qui autorise sa propre révision, la DPE/TK, en tant que partie intégrante du Peuple Congolais souverain, a décidé d’agir par pétition pour obtenir ladite révision. Car, cette révision constitutionnelle qui n’est pas une infraction politique ni une infraction de droit commun selon le droit congolais, est un acte légal par excellence.
La révision constitutionnelle est aujourd’hui au cœur du débat politique congolais. Elle exige que toutes les dispositions sociales, culturelles, politiques voire sécuritaires soient prises pour baliser le chemin vers une traversée sécurisée de ce fleuve que sont toutes les échéances électorales que vivra la République Démocratique du Congo d’ici jusqu’en 2016. Concrètement, depuis le 20 juin 2014, la DPE/TK préconisait   le lancement  d’une pétition relative à la révision constitutionnelle à travers le référendum afin de laisser parler le Peuple congolais,  en sa qualité d’unique détenteur du pouvoir.
De ce qui précède, la DPE/TK  propose, ci-dessous, toute une pile d’articles révisables.
  1. LANGUES (Article 1er alinéa 7)
Motivation :
La République Démocratique du Congo utilise uniquement le Français comme langue officielle. Or, l’Etat a l’obligation de protéger les langues nationales. Ainsi, l’Etat doit exiger et garantir aux citoyens congolais le droit d’utiliser les langues nationales comme langues d’administration, d’enseignement et de recherche.

Amendement (Article 1er alinéa 7):
« Le Kikongo, le Lingala, le Swahili, le Tshiluba et le Français sont les langues officielles de la République Démocratique du Congo ».

  1. DE LA SOUVERAINETE DU PEUPLE (Article 5 alinéa 3)
Motivation :
En démocratie, seul le Peuple détient le pouvoir de choisir ses dirigeants. Il en est      de même de la République Démocratique du Congo. Donc, aucune loi ni disposition constitutionnelle ne peuvent restreindre ce droit.

Amendement (Article 5 alinéa 3):
« La nation congolaise est sacrée et inviolable. Toute tentative de porter atteinte à l’unité nationale équivaut à une haute trahison ».

  1. PLURALISME POLITIQUE (Article 7)
Motivation :
Une pratique dangereuse s’est instaurée dans notre pays. En effet, les groupes armés sont régulièrement autorisés à se transformer en partis politiques après        les conflits armés. Or, lesdits groupes armés, tout en gardant souvent leurs armes et leurs hommes, relancent la guerre. Il faut y mettre fin.

Amendement (Article 7):
« La mutation d’un groupe armé en parti politique est interdite en République Démocratique du Congo».

  1. DU SOL ET DU SOUS-SOL CONGOLAIS (Article 9 alinéa 1er)
Motivation :
L’Etat congolais ne détient plus aucun droit sur le sol de nos ancêtres et sur         notre propre sous-sol. Depuis un certain temps, le peuple congolais est tracassé, spolié de ses droits et chassé de ses terres sans aucune protection de l’Etat. Cet état des choses est à la base de beaucoup de conflits et de la paupérisation aggravée     de notre peuple et des populations autochtones.

Amendement (Article 9 alinéa 1er):
« Le sol et le sous-sol appartiennent à l’Etat congolais ».

  1. DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE (Articles 70 et 220)
Article 70
Motivation :
Toute constitution démocratique doit garantir les droits humains et se conformer aux instruments juridiques internationaux ratifiés par notre pays, entre autres           la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme en ses articles 1er et 7 ainsi que dans la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples en ses articles 9 et 19.

La limitation du nombre de mandats du Président de la République est une violation flagrante des articles 5, 11, 12, 14 et 15 de la Constitution du 18 Février 2006.     Tous les Congolais étant égaux devant la loi et ayant droit à une égale protection     des lois, on ne peut pas s’expliquer le fait que les Députés Nationaux, les Sénateurs, les Députés Provinciaux et autres élus ne soient pas frappés par la limitation         des mandats. Or, la loi doit s’appliquer à tous sans discrimination.

Cette disposition limitative du nombre de mandats du Président de la République est discriminatoire et injuste.

Amendement (Article 70):
 « Le Président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat de sept ans renouvelable ».

Article 220
Motivation :
Comme la souveraineté du pays appartient au Peuple congolais, aucun pouvoir politique, financier, militaire ou aucune opinion publique nationale ou internationale ne peut s’arroger le droit de décider de l’avenir ni de la manière dont la Nation congolaise doit se gérer ou s’organiser en dehors de notre peuple.

La souveraineté du Peuple congolais ne doit jamais se négocier ou être amputée.

Amendement (Article 220):
Suppression pure et simple de cet article.

  1. DU GOUVERNEMENT (Articles 78 et 94)
Article 78
Motivation :
La désignation du Premier Ministre est un casse-tête. Or, dans un régime parlementaire rationalisé comme le nôtre, tout devra être facile et respecter             la volonté du souverain primaire exprimée à travers les élections législatives nationales.

Amendement (Article 78):
« Le Président de la République nomme au poste de Premier Ministre, le Chef          de la Majorité ou de la Coalition parlementaire après consultation de celle-ci ».
Article 94
Motivation :
Les Membres du gouvernement rattachés aux titulaires des portefeuilles vivent       un véritable calvaire. Ils n’ont aucune considération de la part des Ministres titulaires ni de leurs collaborateurs directs.

Amendement (Article 94):
 « Les Vice-Premiers Ministres, les Ministres d’Etat, les Ministres Délégués et            les Vice-Ministres exercent les attributions qui leur sont confiées au préalable dans l’acte de nomination des Membres du gouvernement.
« En cas d’absence ou d’empêchement, ils assument l’intérim des titulaires              de leurs ministères respectifs et ce, selon la préséance».

  1. DES CIRCONSCRIPTIONS ELECTORALES DES SENATEURS (Articles 104 et 227)
Articles 104
Motivation :
Les Sénateurs étant appelés à défendre les intérêts des populations du terroir,      leur circonscription électorale se doit d’être différente de celle des Députés Nationaux. Faut-il signaler que certains coins du pays ne sont pas représentés         au niveau national. Ainsi, il est souhaitable que chaque territoire et chaque commune urbaine aient de représentants au Sénat. Et comme les circonscriptions électorales des Sénateurs des autres législatures ne sont pas prévues, il y a lieu      de les prévoir.

Amendement (Article 104):
« Le Sénateur représente son territoire ou sa commune urbaine, mais son mandat est national.
« La circonscription électorale du Sénateur est le territoire ou la commune urbaine».

Articles 227
Motivation :
Les circonscriptions électorales des Sénateurs de la Première Législature étant déterminées et ces derniers ayant déjà été  élus, cette disposition constitutionnelle est appelée à disparaître. En conséquence, cet article est à supprimer.

Amendement (Article 227):
Suppression pure et simple de cet article.

  1. DES FINANCES PUBLIQUES (Article 175 alinéas 2 et 3)
Motivation :
Les entités territoriales décentralisées se plaignent de manque des moyens financiers pour leur fonctionnement et le développement de leurs juridictions.        Les recettes produites localement prennent la direction de la capitale et des chefs-lieux des provinces. Tout le monde condamne cette situation à laquelle il faut remédier.

Amendement (Article 175 alinéas 2 et 3):
« …Ces 40% de rétrocession sont répartis entre les provinces et les entités territoriales décentralisées.
« La loi fixe la clé de répartition des recettes locales et de 40% de rétrocession ainsi que les modalités de leur répartition ».

  1. FORCES ARMEES (Articles 187 et 188)
(Article 187)
Motivation :
L’armée a toujours été le fer de lance de la défense nationale. Nos vaillants militaires ont réalisé d’exploits demeurés historiques. Mais, depuis un certain temps, il a été constaté que certains ressorts entre la Patrie et l’armée ont été cassés.        Le moment est donc arrivé pour que notre pays ait une véritable armée patriotique et conscientisée sur les différentes menaces qui pèsent sur notre pays et                  sa souveraineté.

Amendement (Article 187)
« L’armée doit être fidèle à la Patrie et au Peuple, prête à défendre l’unité nationale, l’intégrité territoriale, l’indépendance et la souveraineté nationale».

Article 188
Motivation :
La défens de l’intégrité territoriale et de l’indépendance nationale ne doivent pas être réservées aux seules forces de défense et de sécurité. Elles exigent                  une participation collective de tout le Peuple congolais. D’où son éducation              en matière de défense de la Patrie s’avère nécessaire et indispensable.
Amendement (Article 188):
« La défense nationale et le maintien de la sécurité sont l’œuvre commune de tout     le Peuple congolais. L’Etat favorise la participation du peuple à la défense                de la patrie ».

  1. DU MANDAT DU GOUVERNEUR ET DU VICE-GOUVERNEUR DE PROVINCE (Article 198 alinéa 2 )
Article 198 alinéa 2
Motivation :
La discrimination en ce qui concerne la limitation du nombre de mandats                 du Président de la République se constate également au niveau du nombre              de mandats du Gouverneur et du Vice-Gouverneur de province. Eux aussi ne peuvent pas briguer plus de deux mandats. Il va falloir remédier à cet état des choses inacceptable en démocratie.

Il est souhaitable que le Gouverneur et le Vice-Gouverneur de province soient choisis parmi les membres de l’Assemblée Provinciale suite aux nombreux abus constatés.

Amendement (Article 198 alinéa 2):
« Le Gouverneur et le Vice-Gouverneur sont élus au suffrage universel indirect pour un mandat de cinq ans renouvelable au sein de l’Assemblée Provinciale».

  1. DU POUVOIR COUTUMIER (Article 207)
Motivation :
La reconnaissance seule du pouvoir coutumier ne suffit pas. Il est du devoir de l’Etat de l’organiser et de l’encadrer pour que les autorités coutumières l’assistent dans     le cadre de la reconstruction nationale et du développement du pays.

Amendement (Article 207):
« Il est institué une Chambre Nationale des Autorités Coutumières appelée à assister le gouvernement
« Une loi organique fixe sa composition, ses attributions, son organisation et          son fonctionnement ».

  1. DES INSTITUTIONS D’APPUI A LA DEMOCRATIE (Articles 213, 214, 215 et 245)
Motivation :
En sus des institutions d’appui à la démocratie déjà existantes, à savoir                       la Commission Electorale Nationale Indépendante et le Conseil Supérieur                 de l’Audiovisuel et de la Communication, il est souhaitable d’ajouter d’autres institutions dont l’importance n’est pas à démontrer.

Chapitre 3 : De la Commission Nationale de Protection de la Femme

Article 213
 «Il est institué une Commission Nationale de Protection de la Femme dotée             de la personnalité juridique.
« La Commission a pour missions de protéger les droits de la femme congolaise,      de lutter contre toutes formes d’agression exercées sur elle, de s’opposer à              sa marchandisation, de défendre ses intérêts et d’œuvrer, par tous les moyens,       en faveur de sa promotion.
« Une loi organique fixe sa composition, ses attributions, son organisation et           son fonctionnement ».

Chapitre 4 : De la Commission Nationale des Droits de l’Homme

 Article 214
 «Il est institué une Commission Nationale des Droits de l’Homme dotée                   de la personnalité juridique
« Elle se chargera de veiller au respect des droits de la personne humaine,                de son intégrité physique, des libertés fondamentales, et concourt au bien-être social des citoyens.
« Une loi organique fixe sa composition, ses attributions, son organisation et           son fonctionnement ».

Chapitre 5 : De la Commission Vérité-Réconciliation

Article 215
 «Il est institué une Commission Vérité-Réconciliation dotée de la personnalité juridique.
« Elle est chargée de réconcilier les Congolais entre eux, de réconcilier les Congolais avec les institutions publiques, de favoriser la solidarité et l’entraide mutuelle entre les ethnies et les tribus pour une coexistence pacifique.
« Une loi organique fixe sa composition, ses attributions, son organisation et          son fonctionnement ».

Chapitre 6 : Du Conseil Supérieur des Croyances et des Religions

Article 216
 «Il est institué un Conseil Supérieur des Croyances et des Religions doté                  de la personnalité juridique.
« Il a pour missions de définir les relations entre les églises congolaises et l’Etat       en vue d’entretenir un climat de compréhension mutuelle, de participer à l’éducation civique et politique des citoyens.
« Une loi organique fixe sa composition, ses attributions, son organisation et           son fonctionnement ».

  1. DE L’ABANDON PARTIEL DE LA SOUVERAINETE (Article 217)
Motivation :
Notre pays est actuellement menacé d’implosion et de balkanisation.                     Des récurrentes guerres d’agression sont entretenues sur notre territoire. Au même moment, il est question de céder une partie de notre souveraineté. Ce à quoi        nous nous opposons.

Amendement (Article 217):
Suppression pure et simple de cet article.

  1. DES INSTITUTIONS POLITIQUES DE LA TRANSITION (Article 222)
Motivation :
Huit ans après l’entrée en vigueur de la Constitution du 18 Février 2006, il est inacceptable que notre pays se réfère encore à la Constitution de la Transition déjà rangée dans les oubliettes de l’histoire.

Amendement (Article 222):
Suppression pure et simple de cet article.


Fait à Kinshasa, le 04 Juin 2014,

POUR LA DYNAMIQUE DES PARTIS EXTRAPARLEMENTAIRES
DE TENDANCE KABILISTE,


-    Le Président,
        BOSWA ISEKOMBE Sylvère
        Secrétaire Général du PCCO

-    Le Premier Vice-Président,
        KABASELE TSHIMANGA Crispin
      Président National de l'UDS

-    Le Deuxième Vice-Président,
    Me NAWEJ YAV Désiré
      Président National du PCDC

-    Le Porte-Parole,
      BONIOMA ISELONGE Benjamin
      Président National du RCR

-    Le Secrétaire,
    OMOKUMBO MANGA Dieudonné
Président National du RNR

- Le Secrétaire Adjoint,
    Me ALELE NGILA Ruffin
Secrétaire Général de la RCPD

-    Le Trésorier,
        Révérend KUYALA MULUDIKI Norbert
Président National de l'APR

-    Le Trésorier Adjoint,
    Révérend KAWANGA LELE Israël
    Secrétaire Général du MSPS

-    La Conseillère,
        Prof. NKONGOLO MULUMBA Annie
      Présidente Nationale du PLDC

-    Le Président de la Commission d'Arbitrage,
      Prof. IKUPASA O’MOS Guy
      Président National d'AMEN

-    Le Premier Vice-Président de la Commission d'Arbitrage,
      Prof. ONDJEMBE A. S. Albert
      Président National de l'UDRD

-    Le Deuxième Vice-Président de la Commission d'Arbitrage,
    Me NGAMA PASTORA MWA LISONA
  Président National du COLO

Le direct
LIENS COMMERCIAUX

[VIDEOS][carouselslide][animated][20]

[Musique][vertical][animated][30]

 
Top