*‘’La Constitution de la République garantit la liberté d’expression comme un droit inviolable reconnu à tout citoyen. La diversité d’opinions construit la démocratie, tandis que la violence ne peut, en aucun cas, contribuer à l’édification de la société.



La CENCO en appelle donc à un débat d’idées serein, constructif et respectueux des personnes’’, déclare, dans une mise au point, M.  l’Abbé Léonard Santedi, au nom des Evêques membres de la Conférence Episcopale Nationale du Congo. La CENCO, soutient-il,  entend également fixer l’opinion sur le fait qu’il n’y a pas de soulèvement d’une partie de fidèles catholiques contre la hiérarchie de l’Eglise, mais bien une manipulation de quelques jeunes non catholiques à des fins inavouées.
Enfin, « la CENCO appelle les fidèles catholiques, en communion avec leurs pasteurs, à prier pour la paix dans le pays et le bien-être du Peuple congolais. C’est dans cet esprit qu’elle les invite à prendre part active aux trois jours de prières qui seront organisés du 17 au 19 octobre 2014 dans les paroisses et différentes communautés sacerdotales et religieuses afin que Dieu illumine l’avenir de la Nation, qu’il protège notre peuple, qu’il nous prenne en grâce et nous bénisse (cf.Ps 66) ». Tels sont des extraits essentiels de cette mise au point qui, faut-il le rappeler, précise  qu’en  donnant leur position au sujet de  la révision ou non des articles verrouillés de la Constitution, les Evêques catholiques, en tant que pasteurs et citoyens congolais, ne se mêlent pas de la politique, mais ils exercent leur droit et leur mission prophétique de veilleurs et d’éveilleurs des consciences. Lisez et relisez, ci-dessous, cette mise au point dans laquelle les Evêques, tout en déplorant les incidents de Lodja, au Kasaï Oriental,  disent avoir saisi les autorités compétentes afin que soit garantie la sécurité des prêtres, religieux et religieuses, agents pastoraux ainsi que des lieux de culte. 

Mise au point de la Conférence Episcopale du Congo
1.    Les Evêques  membres de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) en visite ad limina à Rome du 11 au 15 septembre 2014 ont adressé aux fidèles catholiques et aux hommes de bonne volonté une lettre dans laquelle ils donnaient leur position au sujet de la révision constitutionnelle et annonçaient le retrait de l’Eglise catholique du Comité d’Intégrité de Médiation Electorale (CIME).
2.    Cette lettre a donné lieu à des interprétations diverses et suscité un vif débat dans l’opinion nationale. La CENCO précise qu’en donnant leur position au sujet de  la révision ou non des articles verrouillés de la Constitution, les Evêques catholiques, en tant que pasteurs et citoyens congolais, ne se mêlent pas de la politique, mais ils exercent leur droit et leur mission prophétique de veilleurs et d’éveilleurs des consciences (cf. Gaudium et Spes, n. 76, 5).
3. Fort malheureusement, en certains endroits, en lieu et place des débats citoyens, on a enregistré injures, diffamations, jusqu’aux actes de violence sur des ecclésiastiques. Tel ce qui s’est passé le dimanche 12 octobre dans la Cité de Lodja.
4. La CENCO condamne ces actes d’agression et de barbarie. C’est inadmissible de s’attaquer au personnel ecclésiastique qui, fidèle à sa hiérarchie, exerce son ministère pastoral. La CENCO saisit les Autorités publiques compétentes pour que soit garantie la sécurité des prêtres, des religieux et religieuses, des agents pastoraux, ainsi que des lieux de culte.
5. La CENCO rappelle que la Constitution de la République garantit la liberté d’expression comme un droit inviolable reconnu à tout citoyen. La diversité d’opinions construit la démocratie, tandis que la violence ne peut en aucun cas contribuer à l’édification de la société. La CENCO en appelle donc à un débat d’idées serein, constructif et respectueux des personnes.
 6. La CENCO entend également fixer l’opinion sur le fait qu’il n’y a pas de soulèvement d’une partie de fidèles catholiques contre la hiérarchie de l’Eglise, mais bien une manipulation de quelques jeunes non catholiques à des fins inavouées.
7. La CENCO appelle les fidèles catholiques, en communion avec leurs pasteurs, à prier pour la paix dans le pays et le bien-être du Peuple congolais. C’est dans cet esprit qu’elle les invite à prendre part active aux trois jours de prières qui seront organisés du 17 au 19 octobre 2014 dans les paroisses et différentes communautés sacerdotales et religieuses afin que Dieu illumine l’avenir de la Nation, qu’il protège notre peuple, qu’il nous prenne en grâce et nous bénisse (cf.Ps 66).
Fait à Kinshasa, le 14 octobre 2014                    
Au nom de la Cenco,
Abbé Léonard SANTEDI         
Secrétaire Général de la CENCO  

Le direct
LIENS COMMERCIAUX

[VIDEOS][carouselslide][animated][20]

[Musique][vertical][animated][30]

 
Top