*Il n’est pas du genre à se taire. Il répond à tout ce qui est de nature à entretenir la confusion dans les esprits. Lambert Mende, ministre des Médias et Porte-parole du Gouvernement, a réagi à la mise au point de la CENCO à la suite des violences perpétrées par des individus non autrement identifiés sur des prêtres qui disaient la messe à Lodja. 


Il répond, par ailleurs, à la Sous-secrétaire d’Etat américaine, Linda Thomas-Greenfield, qui a soutenu que les Présidents africains devraient faire deux mandats et, puis, s’en aller. Il souligne qu’en Allemagne, la Chancelière Angela Merkel est au pouvoir depuis 2005. Au Luxembourg, Jean-Claude Junker a été Premier ministre de 1995 à 2013. En Bolivie, le Président Evo Morales entame un troisième mandat.
Dans son communiqué, Lambert Mende renvoie dos-à-dos les évêques qui utilisent, selon lui, des arguments d’autorité assortis de toute forme de pressions et les jeunes gens de Lodja qui s’en sont pris aux prêtres. La police et la justice feront leur travail. Il comprend, néanmoins, l’attitude de certains catholiques congolais opposés au débat sur la révision constitutionnelle dans les lieux de culte. Mende estime que ceux qui s’opposent aux évêques ne sont pas manipulés. Parler de la manipulation serait de l’intolérance. C’est un courant d’opinion. Le Gouvernement rappelle aux uns et aux autres qu’il va garantir la liberté de conscience et les droits démocratiques de chaque Congolais ainsi que les conditions pour leur exercice harmonieux sur l’ensemble du territoire national.

Les évêques en prière…

Vendredi 17 octobre, samedi 18 octobre et dimanche 19 octobre 2014. Ce sont les jours choisis par les évêques catholiques pour d’intenses prières afin de préserver la paix en RD Congo et désapprouver la violence comme mode d’expression politique. Allusion directe faite, ici, aux actes de vandalisme qu’ont commis certains jeunes ‘‘manipulés’’ dans les églises à Lodja, au Kasaï Oriental. Les évêques n’entendaient pas se faire intimider par la violence. Aux idées, il faut opposer des idées. Les évêques ont, en effet, pris position contre la révision des articles verrouillés de la Constitution du 18 février 2006. Une position qui a suscité le courroux des certains caciques de la majorité. Il y a peu, un sit-in a été organisé à la Nonciature par un groupe de jeunes se réclamant de confession catholique. Leur mémo adressé au Pape n’avait pas été officiellement réceptionné par le Nonce apostolique. Les évêques, pour leur part, ont instruit tous les curés des paroisses de mobiliser les catholiques et autres Congolais de bonne volonté pour barrer la route à tout projet de révision des dispositions verrouillées de la Constitution. Par leurs prières, les évêques vont tenter d’exorciser les démons de la peur et de la haine, peut-être pour mieux contrer les révisionnistes et chasser les mauvais esprits de division.
Mende à Linda Thomas-Greenfield
Dans une tribune publiée par Jeune Afrique, la Sous-secrétaire d’Etat américaine aux Affaires africaines, Linda Thomas-Greenfield, le 5 octobre courant, a soutenu que les Présidents africains devraient faire deux mandats et, puis, s’en aller.   Linda fondait ainsi son argumentation sur les conclusions d’un sondage effectué par l’Afrobaromètre. Il ressortait de ce sondage, réalisé dans 27 pays africains, que des millions de personnes étaient opposées à des présidences à vie. Lambert Mende ne voit pas de corrélation entre ces statistiques et les limites de nombre des mandats présidentiels. Il souligne qu’en Allemagne, la Chancelière Angela Merkel est au pouvoir depuis 2005. Au Luxembourg, Jean-Claude Junker a été Premier ministre de 1995 à 2013. En Bolivie, le Président Evo Morales entame un troisième mandat. Qui plus, les conclusions du sondage Afrobaromètre n’ont pas été recueillies dans des pays africains concernés par la problématique de la révision constitutionnelle. Mende affirme que personne au Rwanda, au Burkina Faso, au Burundi, en RDC et au Congo-Brazzaville n’a vu,  ni entendu quoi que ce soit sur l’enquête en question. Il ajoute qu’un sondage n’a pas vocation à se substituer à des scrutins organisés conformément aux textes constitutionnels en vigueur. Si l’on accepte, prévient le ministre des Médias, l’assertion terrible selon laquelle modifier la Constitution, c’est servir les intérêts d’un seul homme, il faudrait dès à présent,  arrêter le temps et l’histoire et s’abstenir de toucher sous quelque condition que ce soit à ce dogme immuable que deviendraient les Constitutions en Afrique.

La Pros. 



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