*Le projet de Budget 2015 a été envoyé à la Commission Economique et Financière de l’Assemblée Nationale pour un examen minutieux, avant de revenir en plénière, pour son adoption. Hier, mercredi 15 octobre, le Premier ministre a réussi son grand oral devant les Députés.
Augustin Matata a répondu, de façon ramassée, aux préoccupations exprimées par les Députés, lors du débat général sur le projet de loi de finances 2015. Il a avoué ne pas vouloir mettre en doute les préoccupations des Députés. Seulement, les défis à relever sont immenses et complexes.
Matata s’est engagé à corriger les erreurs de parcours. Les Députés voulaient avoir des réponses précises sur la mobilisation des recettes, la ventilation des dépenses ainsi que les fonds alloués aux provinces. Le Premier ministre, pour commencer, a rassuré qu’il travaille sur la réforme budgétaire. L’objectif étant de rendre le Budget de l’Etat plus crédible afin de couvrir tous les champs des administrations. Les dépenses superfétatoires seront supprimées. Les dépenses liées aux missions et voyages vont être rationalisées. Les dépenses, à l’avenir, seront spécifiées selon qu’elles concernent le fonctionnement, l’investissement ou la rémunération. En matière d’investissement, Matata a promis de restaurer les notions d’autorisation d’engagement et de crédits de paiement. Ainsi, faudra-t-il harmoniser les projets entre le pouvoir central et les provinces afin d’éviter le double emploi.
Des moyens financiers innovants
En matière de rémunération, la situation va totalement changer avec la maîtrise des effectifs et des masses salariales. C’est chose faite avec la bancarisation de la paie des agents et fonctionnaires de l’Etat. Il y a, certes, des besoins que les ressources propres n’ont pas couverts. Des plaidoyers auprès des partenaires au développement permettront de combler ces gaps financiers. Matata jette aussi un regard vers les moyens de financement innovants, en termes de recours au partenariat public-privé, d’émission des bons du Trésor et d’emprunts- obligataires. Les conditions sociales de la population seront améliorées au fur et à mesure de la diversification des sources de croissance. Actuellement, la croissance économique ne repose que sur un seul secteur : les mines.
La création d’emplois
A propos de l’emploi, le Premier ministre a confié aux Députés que les actions publiques et incitations offertes aux producteurs privés augmentent le niveau de l’emploi. Lorsque l’emploi augmente, le revenu réel global croît, la consommation globale aussi. L’économie congolaise est en situation de sous-emploi. Les actions en faveur de l’agriculture vont entraîner une augmentation intérieure.
Une croissance bénéfique à tous
Selon Matata Ponyo, la croissance économique du pays est profitable à toute la population. Il en veut pour preuve, l’augmentation progressive des salaires, la création des emplois durables, l’amélioration de la qualité de l’enseignement par la construction des écoles, la gratuité de l’enseignement primaire, la réhabilitation des centres de santé et des hôpitaux, la construction des infrastructures de base, etc.
Des réalisations attendues
Après l’acquisition de 500 bus et la commande de plusieurs autres, le Premier ministre va centrer son action sur la réhabilitation des réseaux ferroviaires de la SNCC et de la SCTP, le balisage du fleuve Congo et de la rivière Kasaï, le dragage du bief maritime. La société Transco sera progressivement déployée en provinces. Dans les airs, la nouvelle compagnie Congo Airways va bientôt être lancée.
La mécanisation en 2014
En 2014, le Gouvernement a mécanisé 25.000 enseignants à l’EPSP, 500 médecins, 4.711 agents à la Fonction Publique, 8.554 policiers et 151 militaires. Un travail de rationalisation des primes et salaires payés aux agents est en cours.
Les équilibres actuels, prévient le Premier ministre, sont fragiles et peuvent s’ébranler au moindre relâchement des efforts, surtout si la confiance interne et externe est entamée.
La Pros.
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