L’Asadho prie Joseph Kabila de sanctionner ces deux ministres suite à la défaillance des mesures sécuritaires ayant causé d’énormes pertes en vies humaines et la communauté internationale de son côté en appelle toujours au soutien des opérations FARDC-MONUSCO.

A l’occasion d’une visite jeudi dernier à Béni, dans la province du Nord-Kivu, des envoyés de l’ONU et de l’Union africaine ont appelé la population à soutenir les opérations des forces armées congolaises (FARDC) et de la Mission des Nations Unies (MONUSCO) contre les rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF).

« Ce n’est qu’unies que les forces armées congolaises, la MONUSCO et la population réussiront à mettre fin à la terreur imposée par les groupes armés », ont déclaré le Représentant spécial du Secrétaire général en RDC, Martin Kobler, l’Envoyé spécial du Secrétaire général pour la région des Grands Lacs, Saïd Djinnit, et le Représentant spécial de l’Union africaine pour le Burundi et la région des Grands Lacs, Boubacar Diarra. La ville de Beni a été récemment victime d’attaques de l’ADF, faisant de nombreux morts et blessés.

Les bases de la MONUSCO à Beni attaquées

Ces derniers jours, les bases de la MONUSCO à Beni ont été victimes de plusieurs attaques par des personnes en colère, accusant les Casques bleus de ne pas être capables de les protéger contre les récents massacres. Profitant de sa visite à Beni, Saïd Djinnit a rendu hommage au travail remarquable fait par les FARC et la Brigade d’intervention de la MONUSCO et les a encouragées à tout mettre en œuvre pour venir à bout des forces négatives.

Il a exprimé sa disposition à travailler étroitement avec les gouvernements des pays de la région et leurs organisations sous régionales en vue de s’attaquer aux sources des problèmes qui alimentent l’insécurité et perpétuent la méfiance dans la région y compris l’exploitation illicite des ressources naturelles.

Lors de leur visite, les trois responsables ont rencontré le maire de la ville, les responsables des FARDC et les populations locales. Ils se sont dits rassurés par la détermination des FARDC et de la MONUSCO à mettre fin définitivement à la menace que représentent les rebelles ougandais de l’ADF dans le territoire de Beni.

Ils ont souligné à quel point la confiance et le soutien de chacun aux opérations conjointes FARDC-MONUSCO sont essentiels à leurs succès. Ils ont exhorté la population à s’unir et à coopérer avec l’ensemble des acteurs afin de permettre la neutralisation de ceux qui commettent ces actes terroristes.

Appel de l’ASADHO à Joseph Kabila

Très préoccupé par la situation sécuritaire tendue : massacre et tueries de civils à Beni, l’Association Africaine de défense des Droits de l’Homme (ASADHO) déplore la défaillance des mesures sécuritaires, pour empêcher les tueries qui ont causé d’énormes pertes en vie humaine. Ainsi, l’Ongdh invite le Chef de l’Etat à sanctionner les ministres qui ont failli à leur mission sur ce qui s’est passé à Beni.

L’ASADHO fait allusion aux ministres de la Défense et des anciens combattants et de l’Intérieur, Sécurité et Décentralisation qui, selon l’Ongdh n’ont pris aucune mesure conséquente pour protéger les populations civiles. L’ONGDH appelle Joseph Kabila à sanctionner les ministres de la Défense et des anciens combattants, et de l’Intérieur, la Sécurité et la Décentralisation pour avoir failli à leur obligation de gérer en bon père de famille la situation sécuritaire à BENI et ses environs. Elle prie Alexandre Luba et Richard Muyej à démissionner pour incapacité à sécuriser les populations massacrées à Beni.

L’Association Africaine de Défense des Droits de l’Homme prie le gouvernement de la RDC à prendre les mesures efficaces et urgentes, pour assurer la sécurité à l’Est du pays, particulièrement à BENI et de procéder à l’indemnisation des familles éprouvées.
Il convient de rappeler que dans son communiqué de presse n°05/ASADHO/2014 intitulé « Massacre de la population à Beni » rendu public le 18 octobre 2014, la section de l’ASADHO basée à Beni faisait en son temps le constat de voir que les mesures de protection nécessaires ne sont pas prises en faveur de la population civile par les autorités de l’Etat. Mêmes les enquêtes sérieuses ne sont pas diligentées afin d’identifier et arrêter ces bandits alors que leur attaque est toujours précédée par des tracts jetés par ici et par là ».

L’ASADHO rappelle que la sécurité est un droit fondamental garanti à tous les citoyens par les dispositions des articles 9, 6 et 52 respectivement du Pacte International relatif aux Droits Civils et Politiques, de la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples ratifiés par la RDC et, de la Constitution.

Par GKM Le direct
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