*Le cri de cœur est donc là. A la Majorité, l’on considère que laisser couler Kitebi, c’est compromettre toutes les chances, pour l’actuel Premier Ministre, Matata Ponyo, de travailler. Autrement dit, casser Kitebi, c’est aussi casser et sacrifier Matata et, avec lui, l’ensemble de son équipe. 


D’où, l’appel à l’unisson et à la conjonction des efforts, pour ne pas offrir à Samy Badibanga Ntita, le Président du Groupe parlementaire Udps & Alliés, initiateur de la motion de défiance, l’occasion de faire aboutir sa démarche aux effets d’une ‘’bombe’’ à déflagration. Ainsi, croit-on, dans les cercles huppés, que la Majorité, en dépit de ses dernières convulsions nées, peut-être, de cendres des ambitions individuelles, comme cela a toujours été le cas à la veille des grands bouleversements politiques en RD. Congo, est tenue de se ressaisir, à tout prix. Elle doit aussi, par-dessus tout, arrêter des stratégies pensées et mûries, pour enrayer l’entreprise de la division qui, finalement, n’aurait pour dessein que de l’exposer à l’autolyse alors que les défis communs à venir, demeurent, eux, plus que jamais nombreux et, à tout le moins, intacts. Peu importe les arguments de chacun des Députés de la Majorité sur la question ainsi mise à l’avant-scène, tous devraient, en tout cas, se ranger derrière Patrice Kitebi. Puisqu’en réalité, de l’avis d’un des hauts cadres de la Majorité Présidentielle qui a requis l’anonymat, le Ministre Délégué aux Finances n’aurait, personnellement, rien détourné, ni empoché quoi que ce soit, pour lui-même. En revanche, la cagnotte de l’Opposition qui, aujourd’hui, fait jaser, aurait, vraisemblablement, fait l’objet d’une mauvaise imputation budgétaire. 



A l’agenda, la Plénière d’aujourd’hui prévoit d’autres matières que l’examen de la motion de défiance, pourtant, annoncée par Aubin Minaku, du haut de la tribune, le mercredi 15 octobre dernier, à l’Assemblée Nationale. La bande passante de la RTNC 3, chaîne institutionnelle, qui, généralement, affiche le programme n’en a laissé passer la moindre indication à ce sujet. Tout ce que l’on sait est que si toutes les conditions étaient réunies, les Députés seraient conviés à entendre leur Collègue Samy Badibanga, initiateur de la motion de défiance contre Patrice Kitebi, le Ministre Délégué aux Finances. Il l’accusait, en effet, de détournement des fonds alloués au fonctionnement de l’office du Porte-parole de l’Opposition et de l’essentiel de ses services. Il le chargeait également de deux autres cas dont l’affaire d’impaiement de bourses d’études dues aux étudiants alors que les crédits étaient bel et bien repris dans le budget 2013. Tout comme, il fustigeait cette histoire de création de Transco, sans préalablement s’en référer au budget 2013 qui ne prévoyait nullement une telle dépense. Tous ces arguments dont la justesse de la démarche n’est pas à récuser, ne rencontrent pas, cependant, l’assentiment des Députés de la Majorité. Loin de se focaliser sur des aspects purement techniques, cette motion soulève, curieusement, des montagnes. Du coup, elle prend, plutôt, une connotation politique. Après tout, c’est une question de vie ou de mort. C’est aussi celle de la crédibilité et du sérieux de tout un gouvernement. Voilà pourquoi, des voix s’élèvent et en appellent au terrassement du vieux démon de la division, avec ses effets pervers dont la dégénérescence ou, en toutes proportions gardées, les fissures inutiles dans l’édifice. L’appel ainsi lancé est adressé à tous les Députés membres de la Majorité afin qu’ils restent soudés, comme il en a été le cas, à plusieurs reprises, contre les motions et autres interpellations initiées par l’Opposition parlementaire. Plus de solidarité, plus de soutien à l’action gouvernementale. Voilà l’essentiel, pour eux. Et, d’ailleurs, l’on dit que Patrice Kitebi est l’un de ces rares Ministres des Finances à n’avoir aucune réputation à emmitoufler les services rendus derrière des « commissions et autres pourcentages » indus. Le reste est discutable car l’on reconnaît, par contre, que le magot visé, aurait été affecté au fonctionnement du Mécanisme de Suivi de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba. Daniel Mukoko, le Vice-Premier Ministre et Ministre du Budget, s’en était, d’ailleurs, expliqué longuement devant la commission de l’Ecofin de la chambre basse du Parlement, quelques jours avant la motion de défiance contre son collègue Kitebi.

La Pros.


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