La comparution du président Kenyan est considéré comme un signal pédagogique par la CN CPI/RDC
Uhuru Kenyatta, le président Kenyan, devient le premier chef d’État en exercice à comparaître devant la Cour pénale internationale (CPI). 


Le successeur de Mwai Kibaki s’est présenté hier mercredi à la Haye à une audience « technique » mais « cruciale » qui exige sa présence, selon les juges. Une première dans l’histoire de la CPI qui n’avait jamais vu, jusqu’ici, se présenter devant elle un chef d’État en exercice.

Pour le cas du numéro un kényan, ce sont les juges de la CPI qui ont estimé que la procédure se trouvait désormais à « un stade crucial » qui nécessitait la présence de Kenyatta, poursuivi pour son rôle présumé dans les violences postélectorales qui ont déchiré le Kenya fin 2007 et début 2008, faisant plus de 1 000 morts et plus de 600 000 déplacés.



Uhuru Kenyatta est arrivé aux Pays-Bas mardi 7 octobre soir après avoir temporairement délégué ses pouvoirs à son vice-président William Ruto ,poursuivi aussi par la cpi, pour ne pas être, officiellement du moins, le premier chef d’État en exercice à être jugé par la CPI. WillIiam Ruto est poursuivi pour des présumés crimes contre l’humanité par la CPI, pour son rôle dans la crise post- électorale 2007-2008.

Toutefois, un véritable procès a pour le moment peu de chance de se tenir, surtout depuis que l’accusation a demandé son report sine die, faute de preuves suffisantes. C’est dans ce contexte que les juges ont convoqué l’audience d’hier mercredi. Le procureure, la Gambienne Fatou Bensouda, accuse Nairobi de ne pas coopérer avec la CPI en refusant notamment de lui transmettre des relevés bancaires ou téléphoniques. Ces derniers pourraient prouver, selon elle, qu’Uhuru Kenyatta a orchestré une partie des violences de 2007-2008.

Élu le 4 mars 2013 à la tête du pays, Uhuru Kenyatta est un politicien habile et un héritier bien né. Poursuivi par la justice internationale pour crimes contre l’humanité, il a su se poser en victime de l’ingérence des Occidentaux. Sa présence hier devant les juges de la Cpi est un signal fort pour l’éclatement de la vérité.

Un problème

Alors que le combat électoral entre Kibaki et Odinga dégénérait en affrontements politico-ethniques, Kenyatta n’aurait pas hésité à s’appuyer sur la secte kikuyue des Mungiki pour répondre aux attaques des supporteurs kalenjins, dont l’un des chefs n’était autre que William Ruto, ancien allié d’Odinga, ancien ministre de l’Enseignement supérieur, ancien ministre de l’Agriculture, colistier de Kenyatta à la présidentielle du 4 mars 2013 et nouveau vice-président du Kenya ! Le pays n’ayant pas réussi à mettre en place une juridiction ad hoc pour juger les responsables des violences, la CPI a pris les choses en main, Kenyatta et Ruto doivent tous deux être jugés pour crimes contre l’humanité.

Satisfaction de la CN CPI/RDC
Le Point focal Kinshasa de la Coalition Nationale pour la CPI salue la lucidité de la Courpénale internationale pense que malgré des attaques non fondées dont elle vient de surmonter de la part de l’Union Africaine, la Coalition nationale pour la CPI félicite la volonté de Chef de l’Etat kenyan de faciliter la tâche à l’administration de la Justice à faire son travail en se présentant sans jambage devant la Cour en qualité de l’auteur présumé de crimes enregistrés pendant la période électorale de 2007-2008.

Le Point focal Kinshasa de la Coalition Nationale pour la Cour Pénale et internationale, Me Carlos Mupili rappelle que l’article 27 de statut de Rome consacre le défaut de pertinence de la qualité officielle, de ce fait les immunités et des privilèges juridictionnels ne peuvent pas être évoqués en la matière. Me Mupili éclaire l’opinion africaine que jamais la Cour pénale internationale ne se comporte en gendarme des africains mais plutôt en bouclier des millions des africains faibles soit en bon juge qui rend justice pour garantir les droits de vie des peuples africains souvent victimes des stratégies meurtrières et criminelles des individus assoiffés de pouvoir politique.

Le juriste considère que cette comparution d’un Chef d’Etat en fonction est un signal pédagogique fort pour les autres dirigeants africains qui ne comprennent pas l’article premier de la déclaration universelle de droit de l’homme qui prône l’égalité et la dignité des tous les êtres humains car nous sommes tous crées à l’image de Dieu et il n’ya pas des sous hommes sur terre. En outre, une leçon aux candidats congolais qui utilisent tous les moyens pendant le processus électoral tels que l’incitation à la haine tribale et à la violence. Les politiciens congolais exposent des jeunes soit des enfants des pauvres à la violence et à des manifestations meurtrières par ailleurs leurs familles sont en paix en occident. Donc, qui dirait faire des enfants des pauvres des aumônes pour réussir dans sa stratégie politique. L’avocat recommande à toutes les ONGDH de documenter les preuves de crimes sur tout le processus électoral prochain et d’autres discours ou comportements poussant aux crimes de statut de Rome par rapport au présent débat sur la révision Constitutionnelle.
Nairobi appelé à respecter ses obligations de coopérer avec la CPI

Dans un communiqué, l’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ) se félicite de la comparution personnelle du Président Uhuru Kenyatta devant la Cour pénale internationale (CPI). Pour ACAJ, les débats tenus au cours de cette audience de mise en état ont révélé clairement que le Gouvernement kenyan n’a pas pleinement coopéré avec le Procureur de la CPI dans le cadre de l’enquête qu’il mène sur les allégations des crimes imputés au Président Kenyatta.

« S’il est vrai que la comparution personnelle du Président Kenyatta est un signe positif et un début de soulagement pour les victimes, ce dernier devra cesser d’instrumentaliser l’appareil d’Etat pour obstruer l’enquête du bureau de Procureur. En sa qualité de Président de la république, il devra interdire à l’administration publique et aux services de sécurité d’intimider les témoins à charge et de harceler les membres des ONG qui accompagnent les victimes », a déclaré Me Georges Kapiamba, Président de l’ACAJ.

« Les Etats parties au statut de Rome membres de l’Union Africaine en général et ceux de la CIRGL dont la RDC en particulier, devraient encourager le Président Kenyatta à laisser son Gouvernement coopérer pleinement avec la CPI et préparer sa défense en vue d’obtenir son acquittement en bonne et due forme », a-t-il ajouté. Le Gouvernement congolais a la responsabilité de jouer un rôle important dans ce domaine étant donné que la RDC est l’un des Etats partie qui ont donné l’exemple de coopération avec la CPI dans les enquêtes menées par le bureau du Procureur de la CPI sur son territoire, martèle ACAJ.

Le procureur de la CPI, la Gambienne Fatou Bensouda


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