*Si l’on en croit une dépêche de la CPI, Jean-Pierre Bemba devra encore patienter au minimum un mois dans sa cellule à La Haye. Ses avocats entreront en action à partir du 10 novembre prochain pour tenter de démonter la déposition du témoin à charge le plus redouté. Celui-là même qui se cache sous le code P-169. Lequel détiendrait des preuves de la responsabilité de Jean-Pierre Bemba dans les viols, meurtres et pillages supposés commis par ses hommes en Centrafrique. Ce témoin devrait commencer à faire sa déposition, le 14 octobre prochain.




Juste après, le Procureur et le Représentant légal des victimes disposeront de sept jours pour enfoncer davantage le clou. La défense de Jean-Pierre Bemba aura alors deux semaines pour présenter les observations orales supplémentaires à leurs observations écrites. Et la messe sera dite, le procès clos. Ou bien Bemba sera condamné et passera quelques années de plus en prison, ou bien il renouera avec la liberté. S’il est condamné, ce sera dur, très dur et la pullule très amère à avaler par ses fans qui l’attendent un peu à la manière dont les juifs, de la préhistoire, attendaient la venue d’un messie. C’est plutôt la perspective d’une relaxation qui intéresse les bembistes. Ils y croient dur comme fer et, curieusement, ils  commencent à trouver le temps long. Surtout que la présentation des moyens de preuve dans l’affaire est close depuis le 7 avril 2014. Pour les bembistes, les témoins à charge n’ont pas convaincu, du moins jusque-là. Sur CCTV, ils n’arrêtent pas de jubiler à l’idée de voir Fidèle Babala, Aimé Kilolo et les autres co-accusés du leader du MLC en liberté provisoire. Les uns en Belgique, le cas de Me Aimé Kilolo,  Jean-Jacques Mangenda au Royaume-Uni et Narcisse Arido en France. Fidèle Babala aurait fait le choix de son pays natal. Il a un mandat de député national qui court jusqu’en 2016. Ses proches veulent le voir revenir en RDC poursuivre son combat politique. Le Juge unique de la CPI s’en remet aux Etats requis pour qu’ils acceptent les suspects sur leurs territoires. Il reste que selon le Juge, la RDC a exprimé, par deux fois, son refus à accepter le retour de Babala au pays. Pourtant, la CPI est devant une évidence. Il devient illégal de continuer à garder en détention à l’infini Fidèle Babala, Aimé Kilolo, Jean-Jacques Mangenda,  Narcisse Arido et, dans une certaine mesure, Jean-Pierre Bemba, parce que tous sont poursuivis pour un même grief. ‘‘En raison de la durée de la détention des suspects, la Chambre doit procéder d’office et sans tarder au réexamen de cette détention, en particulier compte tenu des peines statutaires applicables aux infractions en cause en l’espèce et de la nécessité primordiale de veiller à ce que la durée du maintien en détention avant le procès,  ne soit pas déraisonnable’’. Sans commentaire. C’est en ces termes que le Juge unique de la CPI, Cuno Tarfusser, rend sa décision, le 26 septembre dernier. Une déclaration qui cache mal l’embarras de la Cour Pénale Internationale. Une Cour qui joue aussi, en partie, sa crédibilité dans l’affaire.
La Pros.


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