Le coordonnateur du Mécanisme national de suivi de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba (MNS), François Muamba Tshishimbi a salué vendredi, « les efforts déployés par le gouvernement de la RDC pour mettre fin à l’insécurité récurrente dans sa partie Est et créer les conditions d’une paix durable qui débouche sur la stabilité de notre pays afin de s’attaquer d’une manière substantielle aux questions économiques et sociales, conformément à l’Accord-cadre d’Addis-Abeba ».

 Au cours d’une conférence de presse, le coordonnateur national a fait observer qu’en moins d’une année, des progrès énormes ont été réalisés en récupérant une importante partie de notre territoire national jadis occupé par des groupes armés.
A ce jour, a-t-il poursuivi, nous avons mis fin à cette occupation de fait grâce à la restructuration de nos forces armées et à l’appui de la brigade d’intervention de la Mission de l’ONU pour la stabilisation du Congo (MONUSCO). C’est une avancée énorme au regard de l’Accord-cadre car « des engagements avaient été pris de ce point de vue comme second point qui figure parmi les engagements nationaux au terme de l’Accord d’Addis-Abeba, à savoir la restauration de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire », a-t-il souligné.
La victoire de nos forces armées sur les rebelles du M23 dont les ex-combattants se trouvent à ce jour refugiés en Ouganda (1600) et au Rwanda (500), a permis de « retirer le dernier prétexte » qui pourrait encourager les ennemis de la République de pouvoir revenir en arrière, a ajouté Muamba Tshishimbi.
Le retour de ces ex-combattants congolais en RDC est subsidiaire aux conditions d’amnistie tandis que ceux reconnus auteurs des crimes de guerre et contre l’humanité, des pillages et des viols, devront répondre de leurs actes, partout où ils sont, devant les instances judiciaires nationale, régionale ou internationale, a-t-il précisé, estimant que ceux qui ne sont pas congolais n’ont pas vocation à revenir dans notre pays.
Par ailleurs, parlant du terrorisme des éléments ADF/NALU qui, après avoir été délogés de leurs foyers, se reconstituent, opèrent en petits groupes et à l’improviste, il a conclu que les conditions sont réunies pour neutraliser ces petits groupes qui continuent à déstabiliser nos populations notamment dans la région de Beni (dans la province du Nord Kivu), car « lutter contre le terrorisme appelle des réponses spécifiques qui sont en train d’être finalisées avec la MONUSCO ».
Sécurisation et recherche de la stabilisation dans l’Est de la RDC
En ce qui concerne les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), le coordonnateur du MNS a rappelé qu’en octobre 2013, lors de son discours de clôture des concertations nationales, le Président Joseph Kabila avait demandé à toutes les forces négatives (nationales ou étrangères) de procéder à un désarmement volontaire et au cas contraire, de s’attendre à la force.
Depuis l’offre du Chef de l’Etat, le processus a fait du chemin avec des rencontres régionales dont celle conjointe CIRGL, SADC du 12 juillet 2014, qui précise le délai à 6 mois expirant le 02 janvier 2015, avec une évaluation à mi-parcours de la situation tenue du 18 au 20 octobre courant à Luanda, en Angola.
Le constat fait est que jusqu’au 20 octobre, les FDLR n’ont pas désarmé en dépit de quelques mouvements au mois de juin où environ 200 éléments ont déposé les armes dans le Sud Kivu. Tous les participants à la réunion de Luanda sont formels « il n’y aura pas de prorogation. Il est clair qu’au 02 janvier 2015, c’est le désarmement forcé c’est-à-dire que les actions militaires vont être engagées. Il y a donc un consensus autour de cette option là », a-t-il conclu.
Le débat qui s’en est suivi s’est focalisé autour de la mise en œuvre de l’Accord-cadre, de l’amnistie, des éléments ADF et du dialogue national souhaité par une frange de l’opposition politique.Wet

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