* En dépit de la clarté des réponses données par le ministre de l’Industrie, Petites et moyennes entreprises, le député Alphonse Awenze persiste dans sa « logique »

Les matériels destinés à la construction de la Cimenterie de Kisangani sont à 90 % dans la ville chef-lieu de la Province Orientale. Les constructeurs de cet ouvrage industriel n’attendent que leurs visas pour rejoindre la République Démocratique du Congo, avait répondu le ministre de l’Industrie, Rémy Musungayi, vendredi 24 octobre 2014 aux députés nationaux qui attendaient être fixés sur la construction de cette usine dans le ville de Kisangani.

A toutes les préoccupations soulevées par les intervenants au débat général sur le dossier de la Cimenterie de Kisangani, le ministre de l’Industrie a bien rassuré la représentation nationale. A la question principale de savoir si les populations du chef-lieu de la Province-Orientale peuvent espérer voir se matérialiser le projet de construction de la Cimenterie de Kisangani, le ministre Rémy Musungayi a été plus que rassurant. « Tous les ingrédients sont réunis pour que cette cimenterie devienne une réalité. Les matériels sont à 90 % dans la ville boyomaise », a rassuré le ministre de l’Industrie.
Poursuivant sa réplique, Rémy Musungayi a fait savoir qu’aucun projet de construction d’une infrastructure ne s’est réalisé sans une étude de faisabilité appropriée. « Comme je l’ai dit tantôt tous les ingrédients sont réunis. Les études de faisabilité sont terminées. La main-d’œuvre évoquée dans le projet de la Cimenterie de la Province Orientale (CIPOR) sera bel et bien locales », a précisé le ministre de l’Industrie. Dans sa réplique, il n’a pas oublié les différents aspects évoqués par les intervenants au débat général. Abordant la question des auteurs de vols des matériels destinés à la construction de cette cimenterie, le ministre Rémy Musungayi a été très clair : « Les auteurs de vol de tous les matériels sont traduits en justice. Il appartient à la justice de faire son travail en vertu du principe de la séparation des pouvoirs entre les institutions de la République. Dès lors que nous avons mis la main sur les auteurs de ces vols et que nous les avons traduits en justice, il ne n’appartient pas au ministre de l’Industrie de poursuivre ces inciviques étant donné que cela relève de la compétence de la Justice ».
Pour le ministre de l’Industrie, la construction de la Cimenterie de Kisangani s’inscrit dans la vision du chef de l’Etat. « Ce projet ne sera pas délocalisé étant donné que l’initiateur lui-même, qui est le Président de la République, avait retenu la Province Orientale comme province où devait être implantée cette cimenterie », a rassuré Rémy Musungayi.
En dépit de la clarté des éléments de réponse apportés par le ministre de l’Industrie, l’auteur de la question orale avec débat, le député Alphonse Awenze s’est dit resté sur sa soif. « Le ministre ne m’a pas convaincu par ses réponses. Le souci de la population de Kisangani n’est pas rencontré. Et par conséquent, je vais initier une motion de défiance contre le ministre de l’Industrie », a conclu l’élu de la ville de Kisangani. Cette motion de défiance, passera-t-elle quand on sait que l’incriminé n’était même pas au départ du processus du projet en 2007, parce qu’il n’est arrivé qu’en 2012. Aussi, le ministre a réussi à finaliser les études de faisabilité et à traduire devant la justice tous les auteurs de vol de certaines pièces des machines de la cimenterie de Kisangani. Voilà des questions que ne cessent de se poser de nombreux députés de la Majorité.

LE DIRECTEUR GENERAL DE LA SNEL SOUS LE COUP D’UNE MOTION DE DEFIANCE
Une autre motion de défiance a été annoncée contre le directeur général de la Société nationale d’électricité (SNEL). C’est le député Clément Kanku, auteur de la question orale avec débat sur le déficit de l’électricité en RDC, qui l’a annoncée vendredi à la suite de la réplique du directeur général de la SNEL. Kanku estime n’est pas être satisfait des réponses apportées par le patron de la SNEL.
« A travers les réponses du directeur général de la SNEL, a expliqué l’auteur de la question orale avec débat, j’ai compris que la SNEL est une vache à lait pour certaines personnes et non pour l’ensemble de la population. La réplique du DG est axée sur le futur alors que les directeurs généraux se succèdent depuis des années à la tête de cette entreprise. Nous attendons des solutions pratiques car sans courant, le développement n’est pas possible. Le DG est payé pour trouver des solutions et non pour se plaindre. Le vol des câbles s’explique pour la simple raison que ces câbles ne sont pas alimentés », a indiqué le député Clément Kanku, après avoir suivi avec attention les réponses du Directeur général de la SNEL.
Pour l’auteur de la question, une commission d’enquête parlementaire devra démasquer les auteurs des tarifs préférentiels. En échos aux propos du patron de la SNEL sur le non payement des factures par les clients, Clément Kanku a été très clair : « Les factures ne sont pas payées parce que les clients ne consomment pas l’électricité comme il le faut ». Dans sa réplique, Eric Mbala a indiqué que la forte augmentation de la demande est la cause de la surcharge constatée dans la ville de Kinshasa. Comme solution, il a pensé au renforcement des sous-stations dans la capitale. Eric Mbala a reconnu que la production de l’électricité ne couvre pas le besoin de la population qui a connu un accroissement vertigineux dans la ville de Kinshasa. Sur la liste des raisons avancées pour justifier le délestage dans la capitale, il a évoqué les raccordements frauduleux, les constructions anarchiques et la détérioration des câbles. Eric Mbala a également reconnu le monnayage du délestage dans les nombreuses cabines publiques de la ville.

LE DEPUTE LUBAYA DEÇU PAR LES REPONSES DU DIRECTEUR GENERAL DE LA SNEL
Réagissant à la réplique du directeur général de la Société nationale d’électricité (SNEL), le député Claudel André Lubaya estime que ces questions sont restées sans réponses. « Le Directeur général de la SNEL n’a pas pris la mesure réelle de la gravité de la situation en ce sens qu’il est resté évasif. Il n’a pas apporté des réponses claires et pratiques aux préoccupations de nos concitoyens sur les questions de l’énergie qui occupent une place stratégique pour le développement du pays et l’amélioration des conditions sociales de la population. Tenez. Il n’a pas répondu à la question de savoir le nombre de ménages congolais par province qui ont accès à l’énergie électrique fournie par la SNEL. A ce jour, la situation s’est dégradée au point qu’à Kinshasa le délestage est devenu la règle et la desserte en électricité l’exception. Le réseau de transport est complètement défectueux avec des câbles nus qui causent beaucoup d’incendies et d’accidents mortels sans compter la destruction des appareils électroménagers. Le DG n’a pas éclairé avec détail la représentation nationale sur la hauteur réelle de ces financements et leurs affectations. Aussi, il n’a pas expliqué que la SNEL en tant que société commerciale qui perçoit des recettes et réalise des bénéfices sur la base des factures mensuelles souvent fantaisistes et exagérées, n’arrive-t-elle pas à stabiliser, améliorer et à accroître sa production au point d’inspirer la crainte qu’elle serait entrain d’aller droit vers la faillite », a fait remarquer l’élu de Kananga.
Selon le député Lubaya, dans la ville de Kananga, au Kasaï-Occidental, le taux de desserte en électricité n’atteint pas 1 % de ménages tandis que les factures pour les rarissimes foyers qui peuvent se le permettre, dépassent 100.000 FC par mois. Dans ses réponses, le DG n’a pas apporté des solutions à cette situation.Dorian KISIMBA

REPONSE DE SON EXCELLENCE MONSIEUR LE MINISTRE DE L’INDUSTRIE, PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES A L’ASSEMBLEE NATIONALE CE VENDREDI, 24 OCTOBRE 2014 A 10 HEURES SUR LA QUESTION ORALE AVEC DEBAT
Honorable Président de l’Assemblée Nationale, Honorables Membres du Bureau de l’Assemblée Nationale, Honorables Députés Nationaux,
C’est grâce à vous que le Ministère de l’industrie, Petites et Moyennes Entreprises, a disposé à son actif, au jour d’aujourd’hui, deux importantes lois, l’une régissant les règles relatives au sauvetage des industries en difficulté et l’autre portant régime des Zones Economiques Spéciales, cadre de prédilection pour les investissements grâce à la transformation des ressources naturelles ; entendez par-là le bois, l’argile, le calcaire,....
Soyez-en félicités !
Ainsi que vous le savez, la Province-Orientale est incluse dans la Zone Economique Spéciale Nord-Ouest dans laquelle se situe le projet CIPOR qui fait l’objet de notre commune préoccupation en ce moment. Nous partageons ensemble, vous et moi, le souci de conduire ce projet à son terme ; croyez-moi chers Honorables.
A cet égard, nous nous devons, une fois de plus, de vous renouveler notre vive reconnaissance pour votre précieuse contribution au travers des observations et recommandations que nous avons enregistrées au cours du débat.
Honorable Président de l’Assemblée Nationale, Honorables Membres du Bureau de l’Assemblée Nationale, Honorables Députés Nationaux,
Nous vous remercions sincèrement, surtout, pour nous avoir accordé un délai de grâce afin de venir rencontrer vos pertinentes préoccupations soulevées lors du débat général sur la question orale avec débat nous adressée par l’Honorable AWENZE MAKIABA Alphonse ; débat qui a eu lieu ce Mercredi, 22 octobre 2014 dans cet hémicycle.
Pour rappel, la question orale avec débat a été articulée dé la manière qui suit :
Première question :
Cela fait plus de cinq ans qu’on a lancé ces projets de construction de Cimenterie de Kisangani avec une forte mobilisation médiatique, pourquoi la ville de Kisangani n ’a toujours pas cette cimenterie ?
Ma Réponse : 2 contraintes majeures
1. Les matériels éparpillés depuis 2010, avant l’entrée en fonction du Gouvernement en place. Au jour d’aujourd’hui tous ces matériels sont rassemblés en totalité et plus de 90% acheminés à Kisangani.
2. Les études de faisabilité réalisées et les constructeurs de la cimenterie annoncés pour le début des travaux.
Deuxième question :
Nous avons appris que quelques pièces des machines pouvant servir à cette cimenterie ont été volées et pourraient se retrouver soit à Kinshasa, soit à Matadi, quelles sont les mesures que vous avez prises pour pouvoir arrêter ces voleurs et récupérer ces pièces des machines ?
Ma Réponse :
Les auteurs de ces actes de vol et de spoliation sont traduits en justice et le matériel a été complètement récupéré.
Troisième question :
Est-ce que la population de Kisangani peut toujours espérer voir un jour le fonctionnement de cette cimenterie où bien c’est de l’utopie ?
Ma Réponse :
Tous les ingrédients sont réunis pour le début des travaux.
Ainsi, les réponses appropriées ont été apportées aux trois volets de la question.
Cependant, au cours du débat, nous avons enregistré la pertinente contribution à la mise en oeuvre dudit projet des Honorables Députés Nationaux qui se recoupent en 9 points.
1. le Chronogramme des travaux ;
2. la poursuite de l’aboutissement des dossiers en justice sur la spoliation des matériels de la CIPOR ;
3. les études de faisabilité ;
4. les actes de sabotage du projet entretenus par certaines personnes ;
5. le sort de l’expert congolais BICOTIM ;
6. la gestion des fonds débloqués par la partie indienne et la République Démocratique du Congo ;
7. la nature juridique de la CIPOR et le lieu de son implantation
8. le partenariat entre le Ministère de l’industrie, Petites et Moyennes Entreprises avec la société cimentière de l’OUGANDA ;
9. l’alimentation de la CIPOR en énergie électrique.

1. LECHRONOGRAMME
S’agissant du chronogramme, les études de faisabilité sont très claires à ce sujet. Elles renferment en leur sein tous les processus de construction en amont et en aval avec la détermination du timing d’exécution de chaque étape, le coût, les ressources matérielles et humaines (loin de nous l’idée d’importer la main d’œuvre au détriment des nationaux).
Tous ces éléments se trouvent inclus dans les fascicules portant " Etudes de faisabilité" protégés par une clause de confidentialité.
2. LA POURSUITE DE L’ABOUTISSEMENT DES DOSSIERS EN JUSTICE SUR LA SPOLIATION DES MATERIELS
Le Ministère de l’industrie, Petites et Moyennes Entreprises a porté l’affaire en justice. Les preuves matérielles parlent d’elles-mêmes.
Etant donné que la procédure est en cours, nous ne pouvons pas interférer dans les instructions pré- juridictionnelles, qui d’ailleurs demeurent secrètes. (Cfr article 149 alinéa 1er et 151 alinéa 1er de la Constitution de la République Démocratique du Con go).
3. LES ETUDES DE FAISABILITE
Pour la réussite de tout projet industriel, les études de faisabilité sont un passage obligé. Quant à celles de la CIPOR, elles ont été réalisées par une firme indienne de renommée internationale "Jaguar Overseas Limited ". Ces derniers ont démontré dans leur rapport final que le projet CIPOR est faisable et rentable et que les risques relevés sont d’un niveau acceptable et ne représentent donc pas une menace considérable pour la réussite de ce projet.
Au regard du caractère confidentiel des études de faisabilité, partout au monde, nous ne sommes pas autorisés à les mettre sur la place publique sans l’avis favorable de l’autre partie.
4. LES ACTES DE SABOTAGE DU PROJET ENTRETENUS PAR LES PERSONNES EXTERIEURES
Il y a lieu de prendre en compte les révélations troublantes faites, séance tenante, par un de vos collègues dans cet hémicycle au sujet des démarches entreprises pour saboter le projet CIPOR par une industrie de la place en Inde. Il en est de même des matériels de CIPOR subtilisés à Kisangani par certaines personnes qui ont été arrêtées puis relâchées.
La lettre de I’ADG de la SCTP au Gouverneur de la Province-Orientale sur la sécurisation du matériel de la CIPOR en dit long.
5. LE SORT DE L’EXPERT CONGOLAIS BICOTIM
J’ai porté à votre connaissance la lettre m’adressée par le DG de BICOTIM au sujet de l’invitation que je lui avais lancée et il ne s’est jamais présenté.
A vous de juger !
6. LA GESTION DES FONDS DEBLOQUES PAR LA INDIENNE ET LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
En ce qui concerne la période où je pilote ce projet, le Trésor Public a versé directement aux comptes respectivement de la SCTP (ex : ONATRA), TCK, GECOTRANS et Jaguar Overseas Limited les montants de leurs créances et permis au Ministère de l’industrie, Petites et Moyennes Entreprises de payer les frais de transport et de manutention des matériels, de location des entrepôts SORGERI et des frais de déplacement et séjour à Kisangani pour les agents en mission.
7. NATURE JURIDIQUE ET LIEU D’IMPLANTATION
7.1. Nature juridique
Pour une meilleure compétitivité de la future cimenterie, la Vision du Gouvernement, qui a été retenue, est celle d’un Partenariat - Public - Privé dont la nature juridique sera déterminée lors de la création proprement dite de l’entreprise.
7.2. Lieu d’implantation
Au regard des contraintes techniques et environnementales et, en vue de la rentabilisation de l’usine, les Experts de Jaguar, qui ont mené les études de faisabilité, ont décidé d’implanter l’usine à proximité des matières premières à Maïko.
La détermination du siège social dépendra du pouvoir compétent qui aura, bien sûr, la gestion de cette industrie cimentière soit à Kinshasa, soit Kisangani, lieu de la pose de la première pierre par Son Excellence Monsieur le Président de la République, Joseph KABILA KABANGE.
8. PARTENARIAT ENTRE LE MINISTRE DE L’INDUSTRIE, PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES ET UNE SOCIETE ETRANGERE
Le Ministère de l’industrie, Petites et Moyennes Entreprises s’occupe de l’encadrement et la promotion des industries nationales et non du commerce.
En ce qui concerne les accusations portées à notre endroit sur les produits en provenance de l’OUGANDA, la charge de la preuve incombe à l’accusateur.
9. ALIMENTATION DE LA CIPOR EN ENERGIE ELECTRIQUE
Dans le contrat entre la République Démocratique du Congo et l’inde, il est prévu le renforcement du barrage de la TSHOPO, la construction du chemin de fer et le renforcement des ponts menant au site d’exploitation.
Honorable Président de l’Assemblée Nationale, Honorables Membres du Bureau de l’Assemblée Nationale, Honorables Députés Nationaux,
Je suis issu, moi aussi, de cet hémicycle où règne la vérité et la justice.
Je vous ai démontré la vérité en apportant des réponses appropriées aux questions me posées.
- Matériels regroupés en totalité constituant l’industrie cimentière dans toutes ses dimensions (matériels lourds et accessoires déjà sur place) ;
- Les auteurs des actes de vol traduits en justice ;
- Les études de faisabilité disponibilisées ;
- Les constructeurs de la CIPOR annoncés pour le début des travaux.
Je ne peux qu’espérer la reconnaissance de tous ces efforts et la volonté déterminante du Gouvernement de la République sous le leadership de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Joseph KABILA KABANGE à qui je réitère mes hommages les plus déférents à gagner le pari.
Il ne reste plus qu’à l’autorité budgétaire de doter la CIPOR des ressources qu’il faut pour sa mise en œuvre et au peuple congolais à soutenir ce projet d’intérêt national et son initiateur.
J’ai dit et vous remercie. Le direct
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