L’épineuse question de la révision constitutionnelle continue, ça et là, à faire couler encre et salive. A y regarder de près, le feuilleton politique autour de la révision constitutionnelle n’a pas encore livré son dernier spectacle en RDC. 


L’Association Africaine de Défense des Droits de l’homme (Asadho) vient d’adresser une correspondance au Secrétaire Général des Nations Unies. Une lettre datée du mercredi 1er octobre 2014, signée par Jean- Claude Katende Mukendi. Objet de la lettre, porter à la connaissance de Ban Ki-moon les informations relatives à la révision de la Constitution. Notamment, les dispositions verrouillées de l’article 220.


Craintes de l’Asadho


L’Ong congolaise craint que toute révision constitutionnelle entreprise uniquement pour prolonger le mandat de l’actuelle législature ne brise le consensus national. Cela va faire voler en éclat la fragile cohésion nationale actuelle difficilement acquise suite à divers pourparlers et dialogues. A titre d’exemple, Asadho cite le Dialogue inter congolais de Sun City. Dialogue qui a permis de réunifier le pays et offrir aux Congolais l’espoir de voir s’édifier, au pays, un véritable régime démocratique stable. Outre la rupture du consensus national, cette Ong redoute le pire avec des prises de position des formations politiques d’opposition. Particulièrement, la menace de recourir à l’article 64 de la Constitution si la majorité présidentielle persévère et réussit à parvenir à la modification de l’article 220 de la Constitution. Cet article stipule : « Tout Congolais a le devoir de faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l’exerce en violation des dispositions de la présente Constitution… »


L’Asadho n’accepte pas que certains politiciens congolais créent de nouveau des conditions qui pourraient favoriser d’autres conflits sociopolitiques ou armés par la seule envie de conserver le pouvoir politique à n’importe quel prix.

Un isolement de la RDC ?


L’Asadho redoute un possible isolement du pays si la révision de la Constitution intervenait dans un contexte marqué par un refus des formations politiques de l’Opposition, des forces dissidentes de la majorité au pouvoir, des forces vives de la société civile, des évêques catholiques et enfin de la Communauté internationale. La lettre est actuellement sur la table de Ban Ki Moon.
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Danny Ngubaa




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