La question des tracasseries et exactions aux postes frontaliers de la République Démocratique du Congo a été au centre des débat, à la plénière d’hier mercredi 1er octobre, 2014 de l’Assemblée Nationale.



Dans une question orale avec débat adressée au et ministre de l’intérieur, Richard Muyej, par le député de l’UNC, André Claudel Lubaya qui a dénoncé la présence des multiples services aux postes frontaliers en violation du décret signé par le président de la République le 28 mars 2002 fixant à quatre le nombre des services et organismes publics habilités à opérer au niveau des frontières aériennes, fluviales , terrestres , maritimes et lacustres de la RDC. Il s’agit des organismes étatiques, dont notamment la DGM, la DGDA, l’OCC et les services d’hygiène.

Le secrétaire géneral adjoint de l’UNC a affirmé que la décision du chef de l’Etat sous forme de décret n’a jamais été abrogé, rencontre dans son application d’énormes difficultés suite à la mise en circulation d’un document appelé « Ordre opérationnel du 27 décembre 2010 » provenant du ministre de l’Intérieur. Ce document, a-t-il poursuivi, qui porte la mention « secrète » et qui, sous prétexte d’être une mesure d’application du décret précité, viole délibérément le dit décret présidentiel en portant à neuf le nombre des services étatiques devant opérer aux postes frontaliers. L’élu de Kananga a fait remarquer que contrairement audit décret et pour justifier la présence des multiples services aux postes frontaliers, l’ordre opérationnel fait subtilement la distinction, d’une part, entre ce qu’il qualifie des services apparents », notamment la DGM, la DGDA, l’OCC, les services d’hygiène concernés par le décret, la police frontalière et d’autre part« les services non apparents »dont les FARDC et l’ANR.

Outre ces services, Claudel Lubaya a signalé la présence dans les différents postes frontaliers concernés de bien d’autres services ne figurant ni dans ledit décret ni dans l’ordre opérationnel comme, la DMIAP, la Garde Républicaine (GR), le Bureau 2 et même des éléments de la police militaire. « Ce qui ramène à plus au moins quinze le nombre des services dont les agents sans mission a-t-il précisé, se livrent aux tracasseries et aux exactions multiformes contre les voyageurs et autres usagers des postes frontaliers a-t-il fustigé.

Tout en rappelant que le Premier ministre avait dénoncé clairement cette situation à la RTNC nationale lors de sa descente au port de Matadi, ce proche de Kamerhe a interrogé le ministre Muyej sur le fondement légal de l’ordre opérationnel dans l’arsenal législatif et réglementaire national. Claudel Lubaya voulait aussi obtenir du ministre les raisons qui justifient jusqu’à ce jour la violation des mesures édictées par le décret présidentiel.



Muyej demande un report pour lever les équivoques



Dans sa réplique, le ministre de l’Intérieur a justifié l’ordre opérationnel par le souci de renforcer la sécurité dans les postes frontaliers du pays. Cependant, il a demandé un temps pour préparer des éléments de réponse à présenter prochainement devant la plénière pour lever tous les équivoques.

Pendant le débat, les députés aussi bien de la Majorité que de l’opposition ont joint leurs voix à celle de leur collègue, auteur de la question orale avec débat, pour dénoncer les tracasseries, exactions et insécurité instaurées dans les postes frontaliers sur l’ensemble du territoire national.



Eric WEMBA                     
Le direct
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