Au début du mois en cours, soit environ 15 jours avant le discours prononcé lundi dernier par Joseph Kabila devant le parlement réuni en Congrès au Palais du peuple, une équipe d’experts du Fonds monétaire international (FMI) a séjourné à Kinshasa pour dresser un bilan réputé sans complaisance sur l’économie de la RDC !

D’après des commentaires par lesdits experts du FMI autour de ce bilan, la RDC évolue dans un environnement interne et externe difficile mais son économie fait des progrès dignes d’éloges avec des tendances positives pour les principaux indicateurs macroéconomiques.
En effet, selon toujours les mêmes commentaires d’experts, la plupart de ces indicateurs sont effectivement au vert ! La croissance du PIB (Produit intérieur brut) devrait atteindre 9% en 2014 et l’inflation sera maintenue en dessous de 2%.

Un pays à très hauts risques…

Les bons résultats ainsi enregistrés sont cependant tempérés par » une forte dépendance du secteur minier qui rend l’économie congolaise très vulnérable au regard surtout de la volatilité de prix de matières premières.

Selon toujours lesdits commentaires d’experts du FMI, la croissance est tirée par l’augmentation de la production minière et, dans une moindre mesure, par la production du secteur agricole.

En 2015 la croissance devrait donc se poursuivre, soutenue par le dynamisme du secteur minier et la montée en flèche de l’agriculture. Il y a lieu de signaler aussi qu’en 2014 la balance de paiement de la RDC a connu un léger excédent !

Mais malgré les embellies signalées plus haut, la République Démocratique du Congo est et demeure un pays à très hauts risques sur le plan économique où trop de choses restent encore à faire.

On s’étonne souvent en apprenant que les caisses de l’Etat sont vides. D’après les experts du FMI, les contrôles, au vrai sens du mot, manquent cruellement en RDC.

Il faut accélérer la mobilisation de recettes afin de répondre aux besoins de développement de ce pays. Les potentialités du pays sont énormes et très diversifiées mais l’argent ne rentre pas dans les caisses de l’Etat, renchérissent les experts du FMI, en faisant remarquer en passant que ces graves contradictions sont à l’origine de la fragilité excessive de l’économie de ce pays et de ses énormes difficultés dans d’autres domaines.

La corruption absente du débat !

En note finale de leur bilan sur l’économie de la RDC en 2014, les experts du FMI recommandent au gouvernement dit de cohésion nationale de se disposer à combattre de toute urgence la corruption qui gangrène l’appareil de l’Etat à tous les niveaux de responsabilités.

La corruption figure pourtant parmi les 5 grands fléaux dénoncés en son temps par Joseph Kabila mais pas une seule ligne de son long discours de lundi dernier devant le Congrès n’y a fait allusion alors que cette anti-valeur est un des points noirs ayant marqué profondément les 13 années qu’il aura passées à la tête de la RDC !

» Combattre de toute urgence la corruption institutionnelle pour sauver le pays de la débâcle devenue quasi inévitable » ? Que faire pour achever ce devoir avant la fin du mandat de Joseph Kabila en décembre 2016 ?

Combattre la corruption en RDC est un travail de générations entières qui devrait figurer dans le pipeline de gouvernance de Joseph Kabila à son avènement en 2001 au nom de la continuité de l’Etat !

Or, il devient impossible aujourd’hui de remettre le compteur à zéro pour commencer un travail qui aurait pu être réalisé sans heurt il y a une décennie, quitte aux générations de l’après 2016 de le poursuivre jusqu’à son parfait achèvement.

De toutes les façons c’est de pieds fermes que les Congolais attendent le bilan de Joseph Kabila sur le fléau » corruption » à l’horizon 2016 !

Par Kambale Mutogherwa


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