Tshisekedi, Kengo. Deux  hommes, deux  attitudes. Pourtant,  l’ossature de l’Opposition politique  semble se cristalliser autour de leurs visées rivales.  Tshisekedi, depuis Bruxelles où il poursuit sa convalescence,  dit oui au dialogue.  Kengo, l’allié d’hier et d’aujourd’hui, dit non et insiste sur l’application des résolutions des concertations nationales. Tshisekedi est, certes, préoccupé par l’impérium dont il réclame l’effectivité, depuis les élections 2011. Tandis que Kengo est, par contre, soucieux de l’application de l’agenda  du gouvernement de cohésion dans lequel ses adeptes  trônent. Entre les deux, c’est comme  le jour et la nuit. Tshisekedi serait, en principe,  pour la rupture totale d’avec le passé. Alors que Kengo serait, visiblement, pour la continuité de l’ordre institutionnel actuel.   Que faire ? Comment alors, les mettre côte-à-côte ? Qui, dans ce monde, réussirait un tel pari ? L’heure a-t-elle sonné de  renier Kengo et d’embrasser Tshisekedi ? Choix difficile.

Dialogue

Joseph Kabila est, de nouveau, devant ses responsabilités. Faudra-t-il prendre l’initiative d’agir ? Et,  dans quelle orientation ? Doit-il laisser l’actuel gouvernement marcher sous la bannière des recommandations des concertations nationales ? Ou bien, avec l’évolution des choses, va-t-il convoquer  le dialogue avec la classe politique ? A contrario, que se passerait-il, s’il laissait  le processus électoral en l’état, pour que la CENI l’exécute jusqu’au bout ? Au fait, quelles peuvent être les motivations d’un dialogue, de par les temps qui courent ?  Déchirures au top. Tout est en  sens  dessus-dessous au sein de l’Opposition. Alors que la Majorité, restée fidèle au mot d’ordre de Kingakati,  n’a pas encore dit son dernier mot, sur ce dossier  ‘’Dialogue’’ aux allures d’un  panier à crabes.

 Echos

Les uns acceptent. Tandis que les autres refusent. En tout cas, la problématique du dialogue, avec ses nombreuses équations à mille inconnus,  est cernée sous plusieurs approches. Le Président Kabila qui, de toute évidence, veut concrétiser sa politique de ‘’main tendue’’ apprendra,   au travers de ces consultations préliminaires, à lire les traits caractéristiques de la classe politique congolaise. L’Opposition, puisque c’est elle  qu’il avait ciblée  en premier lieu, se désintègre chaque jour. Là où l’Udps de Tshisekedi, tout en rappelant à l’opinion sa feuille de route datée de février 2014, ne  verrait  aucun mal dans la tenue du Dialogue, d’autres forces politiques de l’Opposition développent, elles,  des opinions aussi bien contradictoires qu’abyssales.  Sur la même lancée que le lider maximo, son ex-Conseiller Spécial, Samy Badibanga, actuel Président du Groupe parlementaire Udps & Alliés,  s’aligne et invite la classe politique (opposition-majorité), à des discussions franches en vue de dégager un minimum de consensus sur le processus électoral. Kanku Clément, tout en jouant à l’apaisement, estime que le Dialogue est tout, sauf un moment de blague, pour la jeune démocratie congolaise. D’où, l’idée qu’il s’est  adjugée d’effectuer une mission de bons offices dans la perspective de ramener toutes les tendances de l’Opposition vers la même acception des choses. Ceci permettrait, pense-t-il,  d’avoir un langage commun face à ce dialogue. Steve Mbikayi, à la tête de l’Opposition Nationaliste, une toute nouvelle création sur la scène politique, voit dans ce dialogue, la matérialisation d’un vieux combat, celui lié à  l’histoire de la CVD, Coalition pour un Vrai Dialogue, et que quelles que soient les raisons, il y irait dans le but d’affronter Kabila, pour lui poser en face,  toutes les questions, y compris celles  liées, par exemple, au respect de l’article 220  de la Constitution en rapport avec  la fin de mandat présidentiel.

Craintes

Mais, ce  tour d’horizon, s’il faut l’appeler ainsi, serait incomplet si, après tout, l’on ne faisait pas allusion aux forces politiques et sociales constituées de l’UNC, du Mlc, du MPCR et autres Fonus qui, elles, craignent d’aller au dialogue au motif qu’elles risqueraient d’être entraînées vers une transition ou, alors, vers un hideux glissement au calendrier électoral.

Concertations ?

Là-dessus, Kengo y ajoute autre chose. L’Opposition Républicaine, celle-là même qui, actuellement, a été dûment associée aux affaires jusqu’à placer ses hommes de paille au gouvernement dit de cohésion, juge le dialogue inopportun. Sur les 763 résolutions des concertations nationales, 100 avaient un caractère prioritaire. A ce jour, l’OR parle d’à peu près  23 recommandations  qui sont, soit exécutées, soit en voie de l’être. Elle considère que l’essentiel à ce niveau,  n’est pas de multiplier des forums, ni des rencontres politiques. Mais, plutôt, d’appliquer avant tout, la ribambelle de résolutions issues des concertations nationales dont elle charge, d’ailleurs,  le gouvernement de cohésion de prendre toutes les dispositions, pour accélérer la cadence du processus de  mise en œuvre.

LPM

LIENS COMMERCIAUX

[VIDEOS][carouselslide][animated][20]

[Musique][vertical][animated][30]

 
Top