*Couverte d’éloges pour ses performances économiques, la RD-Congo, à travers son Premier Ministre, Matata Ponyo, a marqué d’une pierre blanche, les assemblées annuelles de la BAD ainsi que la plénière de la section Afrique de l’Assemblée parlementaire francophone. Dans ses interventions, chiffres à l’appui, le Chef du Gouvernement n’a fait que confirmer l’image d’une RDC plus que jamais «debout». Il y est allé, méthodiquement, pour faire comprendre l’itinéraire du ‘‘miracle congolais’’. ‘‘Le développement, c’est notre passion. J’y travaille depuis ma nomination en 2010 comme ministre des Finances et en 2012, comme Premier ministre’’, a-t-il indiqué, avant de renvoyer l’ascenseur à l’auteur ou, mieux, à l’initiateur de la vision de la révolution de la modernité, le Chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange. ‘‘Nous nous appuyons sur la vision du Président de la République qui a l’ambition de hisser la RDC au rang des économies intermédiaires et préparer ainsi les conditions de l’émergence ». A la vision, il fallait ajouter la méthode, pour y parvenir. Tout, alors tout, a commencé par les réformes mises en place, pour baliser la voie et relancer l’appareil économique. Les résultats sont là, aujourd’hui, se félicite Matata, et c’est la résultante d’un travail d’une dizaine d’années. Il s’agit de la croissance économique que tout le monde reconnaît, y compris les très tatillonnes institutions de Breton Woods. Ainsi, en 2015, la RDC prévoit-elle un taux de croissance à deux chiffres autour de 10,5 %. Ce taux de croissance, soutient le PM Matata, est très élevé face au taux d’inflation très bas. Ce qui fait dire au Chef de l’Exécutif Central RD-Congolais, que son pays a bravé les théories classiques des sciences économiques et c’est sur cette roche, martèle-t-il, que la RDC pense bâtir son émergence. Bref, pour Matata, qui décryptait les secrets du ‘‘miracle congolais’’ A Abidjan, la réussite économique de son pays a un nom, c’est la rigueur dans la gestion bâtie sur la culture de la bonne gouvernance.

Sur la tribune déployée pour la circonstance dans la salle de conférences qui accueille les travaux de cette 23ème assemblée, la RDC a été représentée par trois des ses dignes fils. A savoir : Aubin Minaku, Président de l’Assemblée nationale et président sortant de la régionale Afrique de l’APF ; Matata Ponyo, Premier ministre de la RDC, et l’Honorable Christophe Lutundula, chargé de mission Afrique de l’APF.

Pour les assises de Yamoussoukro, la régionale africaine de l’APF a décidé de se pencher sur le thème : «la croissance économique et lutte contre la pauvreté en Afrique francophone et terrorisme, phénomène de notre temps : état des lieux, causes, conséquences et stratégies de lutte en Afrique », les parlementaires du monde francophones pensent coller davantage à la réalité.

En effet, depuis plus d’une décennie, les économies africaines réalisent des taux de croissance annuels oscillant entre 6 et 7% en moyenne. Classée deuxième zone de croissance économique mondiale après l’Asie par le Fonds monétaire international, l’Afrique connaît actuellement un regain d’intérêt pour les investissements nationaux et étrangers. Ce qui, normalement, devrait ouvrir des perspectives heureuses d’amélioration des conditions de vie à ses populations. Cependant, en dépit de cette croissance économique soutenue, la pauvreté tarde à diminuer sensiblement en Afrique, en particulier dans les milieux ruraux, et les disparités sociales s’aggravent chaque jour davantage dans la majorité des pays africains. D’aucuns s’interrogent même sur la destination, mieux les bénéficiaires réels des dividendes de la croissance, fruit des efforts de tous. Ce paradoxe suscite, sous diverses formes, des tensions sociopolitiques multiples qui menacent la stabilité des Etats et les progrès accomplis. Il préoccupe aussi bien les milieux des intellectuels que la classe politique et la Société civile dans le continent.

A Yamoussoukro, les parlementaires francophones de l’Afrique ont inscrit cette question au centre de leurs discussions. Ils pensent réfléchir sur les causes réelles du paradoxe et surtout sur les voies et moyens susceptibles de conduire à une croissance économique à visage humain, plus inclusive et dont les bénéfices seront équitablement répartis entre les différentes couches des populations des pays concernés. Quel rôle les parlements peuvent-ils jouer pour ce faire en tant qu’autorités budgétaires et contrôleurs du gouvernement ainsi que de l’ensemble des services publics ? Pour ce faire, la régionale africaine de l’APF a voulu s’imprégner de l’expérience réussie de la RDC. D’où, la présence remarquée du Premier ministre Matata à Yamoussoukro.

Bien avant, le chef du gouvernement s’était livré au même exercice aux assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (BAD) qui se clôturent aujourd’hui à Abidjan.

Matata retrace l’itinéraire de sa réussite

Devant la plénière de la régionale Afrique, Matata Ponyo Mapon a fait part du chemin parcouru en ce domaine par la RDC. « Le développement, c’est notre passion. J’y travaille depuis ma nomination en 2010 comme ministre des Finances et en 2012, comme Premier ministre », a dit d’entrée de jeu le Premier ministre de la RDC. « Une chose est sûre, le développement n’est pas spontané », a relativisé Matata. Dans cet ambitieux programme, le Premier ministre s’appuie sur l’accompagnement du chef de l’Etat, détenteur de la vision. «Nous nous appuyions sur la vision du président de la République qui a l’ambition de hisser la RDC au rang des économies intermédiaires et préparer ainsi les conditions de l’émergence ».

Pour y arriver, il a dit avoir défini des axes en termes des politiques publiques. « C’est depuis 2001, sous l’impulsion du chef de l’Etat, que la RDC y travaille ». Les résultats d’aujourd’hui sont la résultante d’un travail d’une dizaine d’années ». Tout est parti, note-t-il, d’une série de réformes mises en place pour baliser la voie en vue de la relance de l’appareil économique national. Au nombre de ces réformes, il y a la courageuse bancarisation de la paie des agents et fonctionnaires de l’Etat, lancée courageusement il y a quelques années. Cette réforme a permis à l’Etat, a dit le Premier ministre, de réaliser de grandes économies pour accélérer les investissements dans des secteurs sociaux. La réforme de la Taxe sur la valeur ajoutée s’inscrit dans ce cadre.

Tout autant que le chef de l’Etat, le Parlement a clairement joué sa partition. « Ces réformes, et bien d’autres, n’auraient pas été possible sans l’accompagnement du Parlement», a souligné Matata, rappelant qu’aujourd’hui «tout le monde s’accorde que la RDC est sur la bonne voie».

A Matata de s’interroger par la suite : « Comment avons-nous fait pour que la croissance profite davantage aux populations démunies ? » « Sous le leadership du chef de l’Etat, tout le monde reconnait que les courageuses réformes entreprises depuis des années ont porté », a relevé Matata. Ainsi, en 2015, la RDC prévoit un taux de croissance à deux chiffres autour de 10,5%.

Première résilience d’une économie nationale, la RDC a également réussi à consolider sur le long terme la stabilité de son cadre macro-économique, se félicite le Premier ministre. « Aujourd’hui, la RDC aligne un taux de croissance de moins d’un (1)%. Taux de croissance très élevé face au taux d’inflation très bas, la TRDC a bravé les théories classiques des sciences économiques. C’est sur cette roche que la RDC pense bâtir son émergence ».

Concomitamment à toutes ces actions, le gouvernement multiplie des investissements dans les secteurs porteurs comme ceux de l’éducation et de la santé. « La RDC n’a pas connu un tel niveau d’investissement dans les secteurs de base depuis les années de l’indépendance », a dit Matata. Et d’ajouter que « les derniers chiffres de la BM sur la pauvreté indiquent un net recul de l’indice de pauvreté, soit une moyenne de 1% de diminution par an. Ce taux devait s’améliorer davantage en 2015 compte tenus des actions engagées dans le pays. Le taux de chômage suit la même tendance ».

« Les perspectives d’avenir pour une croissance davantage inclusive sont prometteuses », note le Premier ministre, rappelant que « sous le leadership du président Kabila, la RDC vise l’émergence dans quelques années ». Il y a cependant des contraintes qui se dressent sur le chemin. « Tout passe, note-t-il, par l’amélioration de la qualité de la dépense publique par des mesures de la bonne gouvernance. L’enjeu institutionnel majeur est de faire entrer nos nations dans le cercle vertueux des réformes ». En ce qui concerne la RDC, la réforme majeure est celle qui touche à l’administration publique pour renforcer l’efficacité de l’Etat. Mais, des efforts vont se poursuivre dans d’autres domaines. C’est le cas, a relevé Matata, du parc agro-industriel financé entièrement par des ressources publiques issues de l’amélioration de la gestion des ressources publiques.

« Pour optimiser les chances de ce saut qualitatif, il faudra bâtir sur un profond consensus des institutions républicaines. C’est le développement économique qui tire les secteurs politiques et sociaux vers le haut. Les institutions doivent être capables de s’engager autour d’un contrat social quelles que soient les difficultés et contraintes ». Le Premier ministre se félicite alors de la contribution du Parlement qui a été inestimable. « Pour réussir ces réformes, la RDC s’est appuyé sur le concours inestimable de son Parlement. Il doit en être ainsi dans nos différents pays ».

Mais, par-dessus tout, le Premier ministre est d’avis que « le développement est une question de vision, de leadership, des réformes courageuses et de gouvernance. Il exige discipline et rigueur. C’est un produit d’excellence ».

La RDC couronnée de fleurs

C’est couvert d’éloges que le Premier ministre Matata a conclu son exposé devant la section Afrique de l’Assemblée parlementaire francophone. « La RDC est un exemple à suivre », a déclaré le représentant de la République centrafricaine. « L’expérience de la RDC est originale d’un chef d’Etat qui définit la vision et d’un Premier ministre qui conduit l’action gouvernementale », a fait observer pour sa part le représentant du Sénégal. « Le développement, c’est avant tout la vision d’un homme qui s’entoure d’une équipe. Il n’est pas spontané, il est voulu », a estimé le représentant du Gabon, saluant la parfaite collaboration entre le chef de l’Etat, Joseph Kabila, et son Premier ministre, Matata, dans la réalisation des résultats que toute l’Afrique salue.

La Pros




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