Sept ans après avoir inscrit leur nom au palmarès de la première édition du Championnat d’Afrique des Nations Orange, les Léopards de la RD Congo ont retrouvé la plus haute marche du podium en l’emportant largement devant les Aigles du Mali (3-0). Le score est flatteur et ne reflète pas la physionomie d’une rencontre au cours de laquelle les deux équipes ont fait quasiment jeu égal. Mais lles Congolais avaient dans leurs rangs, un dénommé Elia Meschack, un petit milieu offensif de 19 ans, venu du Cercle Sportif de Don Bosco, un club de Lubumbashi, dirigé par le fils du Président du TP Mazembe, Moïse Katumbi.

Sans ce joueur, quasiment inconnu jusqu’alors, la partie aurait peut-être eu un autre visage.

Si les premières salves furent maliennes, plus précisément tirées par l’attaquant Mamadou Coulibaly, le premier temps fort de la rencontre intervint juste avant la demi-heure de jeu. Décalé sur le côté gauche de la surface, balle au pied, il efface son vis-à-vis Issaka Samaké, se décale légèrement sur sa droite avant d’ajuster sa frappe. Un travail d’horloger ou de géomètre. Le ballon suit la trajectoire idéale, croisé juste comme il faut. Djigui Diarra a pris son envol, il ne peut rien. Sans doute un des plus beaux buts du tournoi par sa précision, sa spontanéité, son timing. Le public du stade Amahoro clame sa joie. Les Congolais ont débarqué par milliers dans la capitale du Rwanda. Ils n’ont pas quitté une seconde leurs tribunes alors qu’une pluie d’orage accompagnait la finale. Trempés, ils étaient tous trempés jusqu’aux os.

Quelques instants après le premier but, Aliou Dieng donnait des frissons aux supporters congolais mais son tir puissant était repoussé des deux mains par Ley Matampi, le héros de la demi-finale. Les Maliens de Djibril Dramé ne renonçaient pas. Ils constituent une énorme machine encore trop inexpérimentée surtout devant les buts mais si une prime de la combativité devait être décernée, les Aigles l’auraient emportée sans contestation possible.

Le match n’était pas fini. C’’est à l’heure de jeu que son issue se dessinait définitivement lorsque Elia Meschack s’échappait sur le côté gauche du terrain, dans le dos de la défense malienne, effaçait le gardien Diarra, un gamin de 21 ans qui fêtera son vingt-et-unième anniversaire dans quelques jours, avant de déposer le ballon dans une cage désertée par son llocataire. A 2-0, c’était fini. Pourtant les Maliens persistaient, y croyaient encore, montaient par vagues à l’assaut des buts de Matampi. En vain.

Et Jonathan Bolingi corsa l’addition sur un service de Lomalisa Mutambala. Le ballon survolait trois défenseurs maliens pour atterrir dans les pieds de l’attaquant congolais. Tir croisé et encore un but. Le troisième de la finale et le quatorzième des Léopards dans le tournoi. L’expérience a eu raison de la vaillance. Joël Kimwaki a remporté son deuxième CHAN, mais cette année il était le capitaine de l’équipe et c’est à ce titre qu’il a reçu le Trophée du vainqueur des mains du Président du Rwanda Paul Kagamé et du Président de la CAF, Issa Hayatou.

Le Mali a posé des jalons pour l’avenir de son football qui continue d’aligner des médailles continentales et mondiales sur sa poitrine. Enfin les deux entraîneurs, Florent Ibenge et Djibril Dramé ont apporté la preuve que si les joueurs et l’arbitrage ne cessent de progresser, il existe désormais nombre d’entraîneurs de haut niveau en Afrique.
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