«Et, puisqu’il faut nous assumer en tant que patriotes républicains membres de l’ADR, ensemble, ici et maintenant, nous proclamons notre adhésion au Rassemblement né à Genval». C’est en ces termes que s’est exprimé François Muamba, Président National de l’Alliance pour le Développement et la République (ADR), hier, dans une déclaration lue dans la salle de réunion d’Africana Palace, en présence de ses militants. Par conséquent, il décide d’une mobilisation tous azimuts, en faveur d’un accueil chaleureux à Etienne Tshisekedi et les autres membres de cette plateforme, demain mercredi 27 juillet. Aussi, indique-t-il, que son parti prendra une part active au meeting prévu le dimanche 31 juillet 2016.

L’homme est sorti de sa réserve, après avoir rendu le tablier du Coordonnateur du Mécanisme National de Suivi de l’accord-cadre d’Addis-Abeba. Parlant de l’actualité de l’heure, dans cette salle qui a refusé du monde hier, il s’est demandé s’il s’agit d’un dialogue de plus ou de trop pour la RDC. ‘’Le débat est ouvert’’, dit-il. Donnant le point de vue de l’ADR par rapport à ce sujet, il a relevé trois observations. Il s’agit premièrement de l’application de ce qu’il qualifie de «Pacte Républicain», tel qu’immortalisé par les dispositions pertinentes de la Constitution notamment, l’article 220. Une disposition qui précise que le Président de la République est un élu qui ne peut, sans discontinuer, exercer cette fonction que durant cinq ans au minimum et, au maximum, pendant dix ans. ‘’Après ça, les congolais passent à autre chose, de même que la vie de la nation continue’’, a-t-il déclaré.

En deuxième position, il a fait allusion au facteur temps, qui, même pour appliquer la recette de Sun-City, n’est allié de personne. Pour lui, la réponse à cette préoccupation se trouve dans la feuille de route d’Etienne Tshisekedi élaboré il y a deux ans. Car, alors qu’il se trouvait à la tête du MNS, et considérant l’urgence de la mise en œuvre de l’engagement national n°6 souscrit par la RDC aux titres de l’accord-cadre d’Addis-Abeba, il a pris l’initiative de promouvoir une réconciliation nationale compatible au pacte républicain. A ses yeux, c’était une manière d’actionner cette disposition comme outil prévisionnel de recherche d’apaisement, au regard de ce qui risquait de se passer en 2016, si les choses restaient en l’état. Ce qui explique sa rencontre en septembre 2014 avec le Président de l’UDPS pour lui faire part de ladite démarche. Et, de ceux subséquents, que des émissaires du pouvoir qui ont rencontré à deux reprises en Italie et Espagne la délégation de la fille aîné de l’opposition l’année dernière. Au terme de cette série de rencontres, les deux parties ne se sont pas accordées quant au sort à réserver au Pacte Républicain. C’est ainsi qu’il restait à l’initiateur de la démarche qu’il était, le soin de tirer toutes les conséquences qui résultaient de cet échec. «C’est le sens de la décision républicaine que j’ai prise, et communiquée par lettre au Chef de l’Etat, le 14 juillet 2016 », a-t-il expliqué.

Parlant de cette démission dans la troisième observation, il a signalé que c’est un acte qui relève certes de l’éthique, mais, en l’occurrence, la sienne n’a rien à avoir de personnel. A l’en croire, il va de soi de la responsabilité collective qui incombe à tous, quant au devenir de la RDC et à la qualité de l’héritage politique à léguer aux enfants. Ce qui explique le sens qu’il donne à son adhésion au Rassemblement Patriotique des Forces Acquises au Changement de Genval. Un acte qui le pousse à mobiliser pour l’accueil de Tshisekedi le mercredi 27, soutenir le discours du 31, enfin, d’apporter une contribution aux idées, et autres actions autant pour le rayonnement des structures du Rassemblement.

Pour ce faire, François Muamba a porté une précision selon laquelle, le Pacte Républicain qui a scellé le dialogue inter-congolais de Sun-City comporte trois dispositions fortes. D’abord, c’est déposer définitivement les armes afin de rétablir le pays dans son unité et d’arriver à une paix pérenne, sans qu’aucun des protagonistes armé n’ait perdu et gagné la guerre. Ensuite, il y a la convention d’une règle de l’ambition de tout congolais de diriger le pays tout en lui assurant une stabilité à long terme, une règle coulée dans l’article 220. Enfin, c’est en privilégiant l’intérêt supérieur de la nation, que les délégués réunis à Sun-City, ont désigné le Chef de l’Etat actuel comme premier bénéficiaire de leur décision collective.
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