*Au fur et à mesure que le Ministre du Budget, Michel Bongongo, marque des points contre les réseaux maffieux évoluant dans le circuit de la paie des agents et fonctionnaires de l’Etat, il devient la cible des flèches mouchetées. Si la mission de contrôle n’avait pas été décidée par le Président de la République et supervisée par le Premier Ministre, Michel Bongongo n’aurait, certes, pas eu les coudées franches. Ils sont encore nombreux à miser sur son échec, malgré les résultats déjà enregistrés dans les secteurs de l’EPSP, de l’ESU et de la Santé. Aux abois, les tireurs de ficelles de l’imbroglio qui régnait dans le circuit de la paie à la Fonction Publique, ont extrapolé les difficultés rencontrées par les syndicalistes missionnaires en provinces.
On a entendu dire qu’il y avait un problème de coordination ou de planification. Il n’en est rien.
Un collaborateur du Ministre d’Etat au Budget déclare : «S’il est vrai que le déploiement des missionnaires sur terrain, au départ, a connu des difficultés liées à l’émission des billets et aux disponibilités dans les avions, il faut aussi avouer que les choses se sont compliquées avec les difficultés d’accès à certains sites éloignés les uns des autres. L’état du réseau routier de notre pays est à la base de cette situation».
Les deux premières missions effectuées à Kinshasa et dans les cinq provinces de l’Ouest notamment, le Kongo Central, le Grand Bandundu, le Grand Equateur, les deux Kasaï ont connu un franc succès. Par contre, les missions en cours au Maniema, dans l’ex-Katanga et dans l’ancienne Province Orientale se révèlent un parcours de combattant. Les missionnaires butent à d’innombrables manœuvres dilatoires des gestionnaires qui ne voulaient pas coopérer, en se refusant de mettre à leur disposition, tous les documents de travail pour un atterrissage dans le délai.
Conséquence, le travail, commencé avec un retard, a débordé le délai imparti de dix jours, plaçant ainsi les missionnaires dans des conditions de travail et de vie inconfortables. La stratégie des maffieux consistait à user du temps des contrôleurs jusqu’à les fatiguer. L’objectif était de les contraindre à regagner Kinshasa sans le moindre résultat. Mais, c’était sans compter avec la détermination sans commune mesure des syndicalistes qui ont bravé tous les risques pour atteindre les objectifs leur assignés.
D’ailleurs, certains coordonnateurs de la mission de contrôle en provinces rassurent que la moisson est grande et qu’elle se chiffrerait en milliards de Francs Congolais.
Aucun missionnaire n’a été abandonné en provinces. Le Gouvernement a pris des dispositions pour les rapatrier tous. En l’absence de Michel Bongongo, en séjour en dehors du pays, Madame la Vice-Ministre du Budget, Ernestine Nyoka, avec l’ensemble du personnel du Cabinet, ont déployé trois Conseillers sur terrain. Leur mission est de cerner, à juste titre, les problèmes qui s’y poseraient et, éventuellement, prendre de bonnes décisions. Il n’y a, donc, pas un fiasco total de la mission, tel que le souhaitent les réseaux maffieux dont les animateurs ont, vraisemblablement, perdu sommeil.
En clair, certains missionnaires vont poursuivre leur travail et d’autres, ceux qui ont fini, vont regagner Kinshasa. L’argent récupéré par l’Etat, à l’issue de ces missions de contrôle, servira à régulariser la situation salariale des agents non payés.
Tout Congolais patriote et épris d’amour pour ses semblables ne peut que soutenir, sans réserve, le partenariat entre le Gouvernement et les Syndicats de l’Administration Publique. Dans la mesure où ce partenariat permet de démanteler les réseaux crasseux.
Au finish, le fichier de la paie sera complètement assaini. Enfin, les effectifs des Agents et Fonctionnaires de l’Etat seront maîtrisés. Il en sera de même pour l’enveloppe salariale. Pour tout ce qu’il fait, Michel Bongongo mérite d’être encouragé. Avec lui, l’ensemble de l’Exécutif national. L’acte posé dernièrement, consistant à rétrocéder aux syndicalistes 10 % de l’argent récupéré a été très bien accueilli par l’opinion publique.