En date du 28 juillet 2016, des miliciens d’expression Kinyarwanda dénommés NYATURA ont mené une opération de carnage à NYAMITWITWI, une localité voisine à celle de NYAMILIMA, dans le groupement de Binza, collectivité Bwisha, en territoire de Rutshruru. Au moins sept personnes ont été sauvagement abattues et égorgées à cette occasion, ci-après les noms des victimes qui, de surcroît, sont toutes des ressortissants de la communauté Nande :



1/ KAMBALE KAPUTULA Justin,
2/ MUHINDO KIRIVUKUTU,
3/ NZILIHANDYA Adelard,
4/ KAKULE VIRINDI,
5/ MUKOKOMA Jean-Paul,
6/ MUHINDO KATALA Gerlance,
7/ Pasteur NZOLI.



Le caractère sélectif de cette opération ciblant spécialement des membres de la communauté Nande rapproche ce fait de la boucherie humaine observée dans les contrées de Beni. Pourtant, grand est l’étonnement des observateurs qui constatent avec amertume le silence des autorités aussi bien provinciales que nationales devant cette situation macabre, pendant que les menaces faisant état du projet d’extermination continuent à se proférer ouvertement pour traumatiser les membres de la communauté visée.





Dans ce cadre, l’attaque de la coalition Nyatura – FDLR du 18 juillet 2016 à Kibirizi semble avoir été la grande inauguration de l’entreprise de massacres de Nande dans le territoire de Rutshuru, compte tenu du mode opératoire ayant été adopté et du bilan qui en est ressorti. En effet, aussitôt après, on constatera à la fois la répercussion et l’extension de cette situation simultanément dans plusieurs autres localités de la région, entre autres à Bwalanda, Kikuku, Mutanda, Kilima, Katolo et Kashalira, avant que la cloche de cette tragédie sonne le 28 juillet sur Nyamitwitwi, en groupement de Binza, dans l’extrémité Est du même territoire.





D’emblée, on comprend aussi que le silence des tenants du pouvoir est, une fois de plus, un signe visible de complicité de ces dirigeants qui ont aspiré de toutes leurs forces à voir l’explosion, dans cette région, des événements qui les aident à soutenir la thèse de résurgence des conflits interethniques en vue de couvrir la réalité d’une guerre d’invasion qui vise l’évincement des autochtones.





Eh bien ! Ils peuvent se féliciter d’avoir réussi ce coup bas. Car, ici, contrairement à la situation de Beni (où les autochtones ont manifesté un refus catégorique à collaborer à la politique d’occupation) les rwandophones congolais ont offert un bon accueil aux tueurs par la participation effective des Nyatura qui, non seulement essaient de légitimer les crimes des FDLR, mais encore assurent une couverture aux nouveaux combattants qui s’infiltrent au Congo à partir du Rwanda.





La question que l’on se pose, c’est de savoir pourquoi un tel acharnement contre une seule communauté à travers toute la province, et à qui profite ce crime ?…
MUBIRU SIENENE Joseph/ ©Beni-Lubero Online
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