*L’UNC et alliés a rencontré Marcel Utembi, président de la Conférence Episcopale Nationale du Congo –CENCO-, le vendredi 12 août 2016. Forte d’une quarantaine de partis politiques, l’UNC et alliés a livré l’économie de ses idées à la CENCO. Après ledit entretien, Vital Kamerhe, président national de l’Union pour la Nation Congolaise a confié l’essentiel du message aux professionnels des médias. Il a dressé trois options majeures qui peuvent permettre de régler la problématique de l’organisation des élections en RDC. La première qui permet d’aller aux élections cette année voudrait que la Commission Electorale Nationale Indépendante fonce avec le fichier actuel. Les deux dernières, envisagées aussi par la commission d’experts de l’OIF et de l’ONU, vont au-delà de 2016 donc, du délai constitutionnel.

L’UN recommande une révision partielle du fichier électoral. Et, nécessiterait près de huit mois. L’autre, qui prêche une révision totale, devrait durer 10 mois tout au plus. C’est au dialogue que ces choses doivent être étudiées, fait remarquer l’ancien Speaker de la chambre basse.

Pas de nouveau mandat

‘’Nous devons trouver la solution et dire au peuple congolais, voici la vraie date des élections. Voici la date de l’alternance au pouvoir. Il ne sera pas question pour nous d’aller donner un nouveau mandat au président Kabila ‘’, clame, tout haut, Vital Kamerhe. Et de poursuivre que le but du dialogue, c’est d’obtenir un calendrier électoral, selon le chemin auquel la classe politique dans son ensemble va lever un consensus. «Au dialogue, nous allons publier la date de l'élection présidentielle. C'est un consensus pour sauver le peuple congolais d'éventuelles crises qui se profilent à l'horizon », a-t-il fait savoir.

L’UNC membre du Rassemblement

«Je suis du Rassemblement où a siégé mon secrétaire général, Jean Bertrand Ewanga, à Genval », affirme Kamerhe. Il a, en effet, brandi quasiment toutes les revendications de cette méga-plateforme politique issue des rencontres de Genval.

Il l’a fait, seulement, à sa manière. L’UNC et alliés ne partent pas au dialogue sans conditions. Les siennes rejoignent ceux des autres notamment, sur la question de la libération des prisonniers et détenus politiques ou d’opinion, ainsi que la problématique de la libération des médias fermés, car jugés trop proches de l’Opposition. Sur ce, Kamerhe Vital a remis à la CENCO une liste de 38 personnalités politiques ou leaders d’opinion actuellement sous verrou et dont il demande une libération. Sur ladite liste, il y est aussi inscrit 6 chaînes de télévision. Pour Kamerhe, ‘’ le Dialogue ne peut pas se faire sans la décrispation du climat politique’’.

Kodjo, pas récusé

Quoiqu’ayant épousé la cause de Genval, le président de l’UNC estime que la récusation du facilitateur nommé par l’Union Africaine ne va pas dans le sens de faire avancer les choses. Il faudrait deux à trois mois pour avoir un nouveau Facilitateur et donc, le problème ne sera pas réglé. Faire l’usure, a-t-il noté, c’est un cadeau au régime en place. Plus les choses traînent ou, mieux, se portent ceux qui sont aux affaires.

Kamerhe Vital veut que le dialogue ait lieu dans le plus bref délai, pour l’intérêt supérieur du pays. Mais, il reconnaît que les options à lever ne vont, nullement, satisfaire tout le monde. Toutefois, il le faudrait pour que le pire soit évité au peuple congolais.

Méprise de l’Opposition

La crise électorale actuelle n’aurait pas lieu, si l’Opposition, après janvier 2015, continuait à faire pression tant sur la Commission Electorale Nationale Indépendante que sur le Gouvernement, pour que soit publié, in extenso, le chronogramme des joutes électorales prévues pour 2016. Cela, aux yeux de Vital Kamerhe, aura été une des erreurs de l’Opposition politique congolaise.
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