*Ils travaillent d’arrache-pied, les membres du Groupe international de soutien à la Facilitation du Dialogue. Après avoir rencontré, jeudi 4 août, Etienne Tshisekedi, Président du Comité des Sages du Rassemblement des Forces Politiques et Sociales acquises au Changement, ils étaient, vendredi 5 août, au siège de l’Union Africaine à Kinshasa, pour échanger avec les dirigeants du G7. La rencontre a permis à cette plateforme politique de réaffirmer, sans ambages, les préalables posés jusqu’ici, par le Rassemblement de l’Opposition. Le G7 a insisté particulièrement, sur la cessation des tracasseries judiciaires et la décrispation du climat politique. Allusion faite, comme il fallait s’y attendre, à la libération des prisonniers dits politiques et, surtout, aux démêlées judiciaires jugées saumâtres contre Katumbi, son candidat affiché pour la course à la prochaine présidentielle en RD. Congo. Bien d’autres préalables récupérés sur la longue liste d’exigences du Rassemblement, ont été rappelés au Groupe de soutien que le G7 exhorte, d’ailleurs, à jouer son rôle jusqu’au bout, pour obtenir de la Majorité au pouvoir, les conditions propices à la tenue rapide du dialogue. Là-dessus, le G7 exige des signaux forts en termes d’actes de nature à désamorcer la crise politique dont les prémisses, déjà perceptibles sur l’agora politique, risquent d’atomiser, à la fois, le dialogue et les élections.

8 préalables à résoudre

Le G7 a confié au Groupe international de soutien la mission d’obtenir, du Gouvernement de Kinshasa, des signaux positifs forts concernant 8 préalables non résolus. Il y a, entre autres, la libération inconditionnelle des prisonniers ou détenus politiques, la cessation des tracasseries judiciaires, fiscales, administratives ou policières contre les opposants notamment, contre Moïse Katumbi, candidat déclaré à la prochaine élection présidentielle.

Les exigences du G7 portent également sur la libéralisation de l’espace démocratique. Concrètement, la liberté d’expression et la garantie de sécurité pour les manifestations publiques de l’Opposition, ainsi que l’arrêt de dédoublement des partis politiques d’Opposition. Au sujet de la Facilitation, le G7 réclame la transformation du Groupe de soutien en Panel de Facilitateurs. Cela passe par la désignation d’un autre Facilitateur. Il y a, ensuite, la demande d’intégration des USA dans le processus de Facilitation. Le tout sur fond de la libération des médias publics et la réouverture des médias fermés proches de l’Opposition.

Unité de vue

Entre le G7 et le Rassemblement, il se dégage une unité de vue jamais observée, du moins depuis le début de la crise actuelle, dans le microcosme politique rd-congolais. Depuis le Conclave de Genval, en juin 2016, les opposants ont appris à parler d’une seule et même voix. Pourvu que ça dure. L’unité de l’Opposition s’est davantage manifestée, le 27 juillet dernier, lors du retour au pays d’Etienne Tshisekedi, après un séjour prolongé de deux ans à Bruxelles. Le meeting réussi du 31 juillet, à côté du Boulevard Triomphal, a permis de sceller l’unité retrouvée au sein de l’Opposition congolaise.

Kodjo toujours récusé

Le cas Kodjo, le Facilitateur contesté par l’Opposition, a été évoqué pendant la rencontre du G7 avec le Groupe international de soutien. Partageant totalement la position du Rassemblement, dont il fait d’ailleurs partie, le G7 milite ouvertement pour la désignation d’un autre Facilitateur international. Comme quoi, pour les opposants congolais, Edem Kodjo appartiendrait déjà à l’histoire.

La balle dans le camp du Gouvernement

Les préalables du G7 attribuent le blocage du Dialogue à la partie gouvernementale qui tarderait à donner des signaux forts allant dans le sens de détendre l’atmosphère politique. En d’autres termes, la Majorité au pouvoir rechigne à adhérer à la Résolution 2277 du Conseil de Sécurité de l’ONU. Jusqu’à quand va-t-on jouer au chat et à la souris ?




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