*Le Comité préparatoire du dialogue a clos ses travaux. Les contours et le chronogramme du dialogue sont, désormais, connus. Ainsi, est-il établi que ce forum impérieux devrait commencer, dès le début de ce mois de septembre. Sauf imprévu, le go du dialogue pourrait être donné, jeudi 1er septembre 2016. Pour combien de temps ? La feuille de route adoptée, le samedi 27 août dernier, parle de quinze jours. Le Facilitateur dispose, toutefois, de marges de pouvoir, pour prolonger raisonnablement ce timing, en cas de nécessité. Le site du déroulement n’a pas été fixé d’avance. A l’ordre du jour, le dialogue aura à traiter essentiellement, les questions liées à l’épineuse problématique de la crise électorale et politique. Donc, le train du dialogue a, finalement, quitté la gare. Mais, la question de l’Inclusivité demeure préoccupante. Car, l’aile dure du Rassemblement constituée de l’Udps, du G7, de l’Alliance pour la République, AR, et, de la Dynamique de l’Opposition, sans oublier, évidemment, le MLC de Bemba, sont encore hors-jeu. Face aux enjeux de l’heure, quel accord peut sortir de ce rendez-vous ? Une transition? Si oui, sous quel format ? Par ailleurs, sans inclusivité effective, les options levées pourront-elles vraiment régler les choses ou susciteront-elles davantage des tensions dans la scène politique ? Voilà autant de questions, qu’elles soient prises en bloc ou séparément, qui font frémir et réfléchir les esprits. Quoi qu’il en soit, le cap est mis sur le dialogue sous la facilitation de Kodjo et la bénédiction de la communauté internationale.

Annoncée pour aujourd’hui, la clôture des travaux du comité préparatoire a, plutôt, eu lieu, samedi 27 août. La cérémonie officielle s’est tenue toujours à l’Hôtel Béatrice où ces travaux se sont déroulés durant quatre jours. Ambassadeurs et autres invités de marque se sont, à cette occasion, ajoutés aux représentants de la Majorité, de l’Opposition et de la société civile ayant pris part au comité préparatoire. Quatre allocutions ont ponctué la fin de ces travaux. Chacune des trois composantes a parlé. Et, en définitive, Facilitateur Edem Kodjo s’est félicité du fait que les glaces de la méfiance sont brisées. La série de discours a commencé, juste après la signature solennelle de la feuille de route qui détaille, au fait, la matrice de base du dialogue.

Ossature

C’est bel et bien à Kinshasa, capitale de la RD. Congo qu’il va se tenir. Près de 200 personnes y participeront. 68 pour la Majorité, 68 pour l’Opposition, 39 pour la Société civile et 25 pour le compte des personnalités invitées par le Facilitateur. Tous auront les immunités de ce qu’ils feront ou diront durant les travaux. Les problèmes de fond lié notamment, au processus électoral, devront y être traités dans le respect de la Constitution RD. Congolaise et selon les recommandations de la résolution 2277.

Pour s’assurer de l’efficacité, ce forum sera géré à quatre niveaux, chacun, avec une mission spécifique. Il s’agit, primo, de l’assemblée plénière, où se regrouperont l’ensemble des délégués pour la validation des options. Secundo, de la facilitation constituée du facilitateur, groupe de soutien, secrétariat technique et des commissions thématiques. Tertio, du bureau composé du facilitateur secondé par un Co-modérateur de la Majorité, un Co-modérateur de l’Opposition. Ils auront, chacun, respectivement, un adjoint. Puis, d’un Rapporteur et de son Adjoint qui, eux, seront issus de la société civile. Un code de bonne conduite devra guider les participants. L’accord politique qui en aura été dégagé, sera, normalement, assorti de quelques mécanismes de sa mise en œuvre et de son suivi.

Satisfecit de la Majorité

Néhémie Mwilanya, Directeur de cabinet du Président Kabila, a eu la charge de signer au nom de la Majorité, la feuille de route. Il a soutenu, substantiellement, que la perspective du dialogue s’inscrit dans la droite ligne de la volonté du Chef de l’Etat mais, aussi, dans la force qu’ont les congolais, de surmonter les défis, une fois mis ensemble, pour peu l’intérêt supérieur de la nation triomphe. D’où, sa famille politique promet d’y aller jusqu’au bout, conformément à l’Ordonnance présidentielle portant convocation du dialogue.

Cahier des charges de l’Opposition

Jean-Lucien Bussa a, quant à lui, livré toute une panoplie de préoccupations reprenant, d’une manière ou d’une autre, le cahier des charges de revendications de l’Opposition. «Il est crucial de régler la question de l’organisation des élections dans le respect de la Constitution. Les délais se rapprochent. Ainsi, faut-il le faire au plus tôt, avant la première des dates à problème, le 19 septembre. L’Opposition tient mordicus, au respect de la Constitution », a-t-il insisté. L’Opposition aimerait aussi que la question des préalables soit totalement résolue, dès à présent, pour apaiser les esprits et favoriser l’Inclusivité par la venue des autres compères encore absents de ces pourparlers. Des sources proches de la Facilitation ont laissé entendre que des consultations sont toujours en œuvre afin de pousser le pouvoir à rencontrer davantage les préalables de l’Opposition. De même qu’elles se poursuivent, en sens inverse, pour obtenir, in fine, la participation des forces de l’Opposition coagulée, jusqu’ici, autour de Tshisekedi. Le but visé, dans cette démarche, est de les embarquer, quel que soit le prix, dans le navire du dialogue.
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