Le Facilitateur sifflera la fin du Dialogue le 17 septembre 2016 soit curieusement deux jours francs avant le début du « Préavis de 3 mois » donné par Etienne Tshisekedi à Joseph Kabila en vertu de l’article 73 de la Constitution.


Serait-ce pour mettre le Lider maximo devant le fait accompli et donner ainsi au pouvoir en place le temps de se préparer en conséquence ? Si oui, alors vraiment la « Facilitateur n’aura rien facilité en RDC ».

La résolution 2277 du Conseil de Sécurité de l’ONU ainsi que l’ordonnance présidentielle ayant convoqué le dialogue politique en RDC évoquent pourtant le caractère inclusif de celui-ci dans le souci d’éviter à tout prix le chaos au pays imputable aux appétits politiques gloutons des uns au préjudice des autres. L’Homme sage a horreur de l’effusion de sang.
Malheureusement, ce dialogue risquerait de se voir vider de son caractère inclusif du fait notamment de l’auto-éjection des principaux et vrais partis de l’opposition regroupés au sein du Rassemblement et cela, à la suite des « caprices du pouvoir quant à créer un climat de confiance mutuelle à travers la satisfaction des préalables posés par la vraie opposition », à savoir la libération de tous les prisonniers politiques et d’opinion ainsi que la réouverture de tous les médias fermés.
« Même si vos péchés sont rouges comme de l’étoffe cramoisie, ils deviendront blancs comme la neige », promet le Dieu de miséricorde à des pécheurs repentants. Le père de la Nation ne gracierait-il pas spécialement des prisonniers politiques, condamnés sous-couvert d’infractions de droit commun, afin d’apaiser le climat politique et favoriser ainsi réconciliation ? Très possible.
Des observateurs avisés de la scène politique congolaise trouveraient en Edem Kodjo un « fin calculateur », en ce qu’il a annoncé le début du Dialogue pour le 02 septembre 2016 et sa fin suspecte deux jours avant le début du « Préavis de 3 mois » donné par Etienne Tshisekedi à Joseph Kabila à compter du 19 septembre prochain en vertu de l’article 73 de la Constitution.
Serait-ce pour mettre Etienne Tshisekedi devant le fait accompli et donner ainsi l’occasion au pouvoir de se préparer en conséquence ?
S’il en est ainsi comme le pensent ces observateurs, alors le « Facilitateur » n’aura rien facilité alors que la nécessité s’impose d’éviter à tout prix les erreurs du passé aux conséquences fâcheuses encore et toujours ressenties à ce jour. De quoi attrister davantage le philosophe et historien allemand Michael Stanford qui regretta, disant : « Ce que l’histoire nous enseigne c’est que l’homme n’a jamais rien appris de l’histoire ! », commet donc les erreurs du passé et prétend que l’histoire est un perpétuel recommencement.

Ce que Edem Kodjo devrait savoir
A cause de leur naiveté, beaucoup de politiciens congolais attribuent à tort évidemment la paternité du Dialogue au Conseil de sécurité de l’ONU à travers sa résolution 2098, génitrice de l’Accord-Cadre d’Addis-Abeba de 2013, exhortant Pouvoir et Opposition à s’asseoir autour d’une table afin de trouver un modus vivendi en RDC.
Pourtant, l’idée d’un tel dialogue remonte à 2012, conçue et suggérée par l’Homme Sage congolais et ancêtre commun d’Afrique, détenteur d’un projet ambitieux de développement de la RDC et de l’Afrique, à Etienne Tshisekedi wa Mulumba en sa résidence de Limete.
Très impressionné par la grande sagesse de ce Grand-Père commun d’Afrique et très réceptif à ses sages conseils, le Lider Maximo chargea son interlocuteur d’une mission de réconciliation après de Joseph Kabila, pour le plus grand bien du peuple.
Malheureusement, un proche collaborateur du Chef de l’Etat tenta en vain de couper l’herbe sous les pieds du Grand-Père commun en improvisant une rencontre de deux leaders à Brazzaville autour de Denis Sassou Nguesso ! Ce fut sans compter avec Etienne Tshisekedi qui y fit échec in extremis alors que l’initiative de ce rapprochement grâce à l’Homme sage n’avait rien laissé filtrer.
Evidemment, le président de la République, son Excellence Joseph Kabila, était au parfum de la chose et déboursa même un budget pour la circonstance, lequel budget prit malheureusement la route de la disparition, compliquant ainsi l’accès d l’Homme sage auprès du Président de la République de peur d’entendre éclater la vérité !
Aujourd’hui des politiciens embrouilleurs montent au créneau pour diaboliser l’une des principales parties à la crise, pour obtenir des postes, plus soucieux de leurs tubes digestifs que du bien-être du peuple Golgotha dont 95% de la population active est à la touche.
Si Edem Kodjo qui jadis ne jurait que par Etienne Tshisekedi se passait de lui, il aura commis une grave erreur et aura largement contribué à l’aggravation de la crise aussi vraie que les mêmes causes produisent les mêmes effets.
L’Homme sage et ancêtre commun d’Afrique persiste et signe : l’unique piste de sortie de crise réside dans le rapprochement entre Joseph Kabila et Etienne Tshisekedi et non dans la stratégie de sa diabolisation et de débauchage d’opposants autoproclamés.
Pour la population du pays, Etienne Tshisekedi a « combattu le beau combat de la démocratie depuis près de trente ans, contre la dictature et pour l’avènement d’un Etat de droit e RDC ». Il a subi et endure de pires épreuves que des opposants autoproclamés n’ont jamais goûtées. Est-ce pour rien que Joseph Kabila a envoyé plusieurs fois ses émissaires auprès de celui que la population considère comme une icône politique ?
Des « perroquets politiques de la RDC » entonnent le même refrain : « Il y a eu d’autres leaders comme Tshisekedi et qui sont morts, sans que la vie ne s’arrête au Congo : Joseph Kasa Vubu, Lumumba, Mobutu, L.D. Kabila, etc. Même sans Tshisekedi, la RDC continuera de fonctionner ». Quelle génération perdue !
Mais, un tel dialogue non inclusif résoudra-t-il la crise actuelle ou l’accentuera-t-elle ? Qui vivra verra.
Les Congolais évoluant dans l’espace présidentiel sont passés maitres dans l’art de s’approprier les idées d’autrui.
A l’époque de L.D. Kabila, l’Homme Sage lui soumit le projet de la bancarisation de la paie de tous les fonctionnaires et agents de l’Etat afin de stopper les détournements des deniers publics. Un proche collaborateur de Mzee L.D. Kabila ainsi qu’une secrétaire lui cachèrent l’identité de l’auteur de cette proposition et en firent leur affaire.
Les Concertations nationales sont aussi une suggestion de l’Homme Sage mais mal exploitée. La réconciliation du président Joseph Kabila avec son père Etienne Tshisekedi autour et à l’initiative de l’Homme Sage et Grand-Père commun d’Afrique a échoué en 2013 en raison de la tentative de son accaparement par un proche du Chef de l’Etat et de sa délocalisation à Brazzaville autour de « DSN ».
Jusqu’à quand les politiciens congolais feront-ils profil bas après 56 ans d’Indépendance ? La sagesse et l’intégrité ainsi que la haine de l’enrichissement sans cause ne se trouvent-elles pas dans des politiciens seniors de la trempe d’Etienne Tshisekedi ?, s’interroge l’Homme Sage.
La RDC étant un pays spécial, Edem Kodjo devra faire très attention à lui-même et à ceux qui l’embrouillent de peur de porter une lourde responsabilité devant l’histoire.
Joseph Kabila a-t-il réellement la passion de la RDC et des Congolais ? Si oui, puisse-t-il faire comm Mandela, à savoir, se réconcilier avec le vieil opposant historique, son père, Etienne Tshisekedi. –Le jour de leur poignée de main tant souhaitée, les crapauds croasseront depuis les ruisseaux et rivières de la RDC-. Ce faisant, il deviendra un grand leader politique. N’en déplaise à la nuée des politiciens embrouilleurs tournant non-stop autour de lui comme la lune autour de la terre et de cette dernière autour du soleil.

Dieudonné Kitoka (CP)


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