Notre Congo est malade de sa politique politicienne et pris en otage par une partie de politiciens qui ne pensent qu’à leurs petits intérêts égoïstes. Cette clique de la classe politique parle sans réfléchir à la portée de ses mots devant le peuple et surtout devant l’histoire. Elle ne voulait pas des élections en 2006, encore moins en 2011. Et aujourd’hui, elle veut casser la baraque pour des pacotilles, faisant semblant de ne pas entendre les contraintes qui amènent la CENI à décaler la tenue des élections de quelques mois, dans le seul but de les rendre crédibles et non contestables. Elle est composée des hommes et des femmes qui tissent des alliances totalement ahurissantes pour ne pas dire illogiques et insultantes pour combattre bec et ongle une seule personne, fermant malicieusement les yeux sur l’intérêt supérieur du peuple.

La hache de guerre déterrée entre Congolais à l’approche de la fin du deuxième mandat de Joseph Kabila, les tergiversations de Etienne Tshisekedi sur sa participation au dialogue dont il est pourtant le premier demandeur, la récusation du facilitateur international, nommé à la requête de l’opposition, le refus bête de passer par le comité préparatoire avant le dialogue proprement dit, les demandes illégales de libérer tous les prisonniers politiques, même ceux condamnés pour viol ou pour assassinat, en violation de notre propre législation, les mots de Tshisekedi appelant au soulèvement populaire si Joseph Kabila ne quittait pas le pouvoir le 20 décembre prochain, la prolifération des plateformes pour expliquer et surtout donner une excuse politique aux incohérences idéologiques ainsi qu’aux alliances contre nature observées dans l’Opposition demeure la mer à boire pour les Congolais.

On ne fait pas la politique pour soi, ni pour ses amis. On fait la politique pour améliorer les conditions de vie de ses concitoyens. Or, en RDC, des hommes et des femmes, supposés être des modèles et références à notre jeunesse assènent, sans gêne ni pudeur, des appels à la confrontation entre Congolais. Confrontation qui risque de faire des milliers de victimes… inutilement. Car, à regarder de près, on ne voit pas ce que nos hommes politiques ont à perdre à se mettre autour d’une table et discuter de la réalité de notre pays. Il apparait évident à tout le monde, communauté internationale comprise, que les élections crédibles ne peuvent se tenir en 2016. Il est tout aussi clair que l’identification et l’enrôlement des électeurs sont en cours et devraient prendre fin dans 10 mois, selon le timing annoncé par la Ceni. Qu’est-ce que nos hommes politiques ont-ils à perdre en allant tout de suite au dialogue, en décidant, ensemble, et ce dans le souci d’éviter un bain de sang inutile, sur l’ordre des scrutins à venir et la durée de la période de transition qui parait inévitable.

Notre Congo est malade de sa politique politicienne et pris en otage par une partie de cette même classe politique pourrie, qui lorsqu’elle ne s’unie pas pour combattre aveuglement la personne de Joseph Kabila prend le temps de narguer le peuple.

Manipuler les jeunes, issus des familles et des quartiers démunis et endoctrinées dans l’opposition, par filiation ou par proximité tribale avec le sphinx de Limite, et qui sans comprendre les jeux de ces hommes politiques, se versent dans les rues pour casser et semer le chaos dans le seul bénéfice de ces hommes politiques qui partageront ensuite le pouvoir et éviteront ainsi les élections, est pitoyable. Il s’agit bien d’éviter les élections. C’est ici la motivation principale du statu quo observé dans les préparatifs du dialogue, la raison de ceux qui refusent le dialogue. L’accès au pouvoir par le schéma du chaos est le moyen le plus rapide, pour cette partie de l’opposition, souvent en mal de poids politique, de se refaire une santé financière.

Mais nous, pauvres citoyens congolais, nous n’ignorons pas que nos politiciens qui s’unissent, comme des mafieux, pour combattre le soit disant non-respect de la constitution, ils se battront, cependant, entre eux, lors du partage du butin récolté sur le dos et le sang du peuple. C’est un système qui a fait ses preuves dans le monde. Est-ce que c’est ça que nous voulons pour notre RDC ?



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