La campagne de vaccination préventive contre la fièvre jaune dans 32 Zones de Santé (ZS) de Kinshasa et 15 ZS frontalières avec l’Angola notamment, le Lualaba, Kongo Central, Kwango, Kasaï et Kasaï Central était lancée hier. A partir d’aujourd’hui, 17 août 2016 jusqu’au 26 du même mois, la population de ces provinces dont l’âge minimum est de 9 mois, y compris les femmes enceintes, sont invités à se rendre dans les sites les plus proches pour se faire vacciner gratuitement. C’est ce qu’a déclaré Félix Kabange Numbi, Ministre de la Santé publique, au cours d’un évènement officiel qu’il a présidé au terrain Assossa de la commune de Kasa-Vubu. Il s’agit d’une troisième série de campagne contre ce virus, organisé par le Gouvernement en complicité avec le Comité de Coordination Inter agence notamment, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), en vue de protéger la population.

L’OMS et le Gouvernement n’ont pas cessé de poursuivre leurs efforts de plaidoyer et de mobilisation des ressources pour l’obtention des doses de vaccin et matériels d’injection nécessaires, pour couvrir les besoins de cette campagne. Vu le long processus pour rendre disponible les vaccins afin de faire face à l’épidémie actuelle, l’option de la vaccination utilisant les doses minimales protectrices avec un rappel une année plus tard à dose complète a été privilégié pour Kinshasa. Selon Dr. Yokouidé Allarangar, Représentant de l’OMS en RDC qui l’a rapporté, il s’agit d’un vaccin efficace et indiqué pour rompre rapidement la chaîne de transmission du virus, dans un milieu urbain afin d’arrêter l’épidémie. Ce geste de prévention permet d’enrayer la transmission locale de cette maladie infectieuse et assurer efficacement son contrôle, a-t-il dit. Cela, d’autant plus que les vies des millions de gens sont déjà épargnées de ce virus amiral. Au nom du Comité de coordination inter agence, il a lancé un appel à toutes les couches de la population. Aux parents, il a demandé de s’engager totalement en se faisant vacciner ainsi que leurs enfants et quel que soit son statut vaccinal ; aux leaders communautaires, religieux et décideurs de mobiliser la population vers les sites. Les personnels de santé, par ailleurs, doit tout faire pour vacciner les personnes, à partir de neuf mois ou plus. Car, le Comité de coordination inter agence, réitère son engagement d’accompagner le Gouvernement et le peuple congolais dans cette lutte.

‘’Pour la Ville de Kinshasa, il sied de rappeler que, cette campagne que nous lançons ce jour est dite préventive, c’est-à-dire, des doses qui seront administrées au cours de cette campagne sont dites préventives, pour empêcher l’extension de l’épidémie et qui confère une immunité qui dure au moins douze mois’’, a affirmé Dr. Félix Kabange. A cet effet, le Gouvernement compte organiser l’année prochaine une autre campagne contre la fièvre jaune pour ces Zones de Santé, au cours de laquelle, la population recevra une immunisation à vie.

Mais, pour l’instant, la cible attendue est de 7.586.400 personnes pour Kinshasa ; 213 039 pour le Kongo Central ; 701.261 au Kwango ; 273.039 au Kasaï Central ; 907. 649 dans le Kasaï et 793.548 au Lualaba.

Quid de la fièvre jaune ?

C’est une maladie virale transmise à l’homme par la piqure des moustiques, spécialement Aedes Aegypti. Elle est endémique dans 44 des régions tropicales de l’Afrique et de l’Amérique du Sud. Selon les estimations de l’OMS, cette affection occasionne annuellement environ 200.000 cas dont 30.000 décès et l’Afrique seul paie 90 % du fardeau.

Depuis 1980, il s’observe une recrudescence de la maladie en Afrique, avec une augmentation du nombre de cas notifiés et du nombre des pays déclarant des cas. Cette situation est préoccupante du fait de la circulation accrue du virus de la fièvre jaune au sein des populations insuffisamment immunisées, conjuguée à l’urbanisation galopante de la région, prédispose à l’explosion des épidémies dévastatrices. Cette année particulièrement, la région africaine subit la plus grosse épidémie de ladite fièvre depuis une trentaine d’années. Sa flambée qui a débuté en Angola en décembre 2015, a touché la RDC d’abord dans le Kongo Central et la Ville de Kinshasa, suivie du Kwango, Kasaï, Kasaï Central et Lualaba. Des cas liés à l’épidémie en Angola ont été détectés également en Chine et au Kenya. Ce qui témoigne le risque d’extension des épidémies dans un contexte caractérisé par la mobilisation.
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