Les terroristes de Beni ont encore frappé. Cette fois-ci dans une démarche de défi, comme pour narguer la puissance publique, surtout que cela s’est passé seulement quelques jours après le séjour du Président de la République dans la région, mais surtout après la rencontre entre les Présidents Kabila et Museveni qui ont justement parlé de la recherche des solutions à l’insécurité dans cette région.



Qui sont-ils ? Que veulent-ils ? Pourquoi tuent-ils des populations innocentes ? Des questions, on peut en poser autant que possible, mais face à des tueries aussi aveugles, la réponse sera la même : rien ne peut justifier ce genre de barbarie dans un monde civilisé.

De l’Est du pays où il séjourne, le Président de la République, Joseph Kabila Kabange a vite réagi à ces nouvelles tueries pour interpeller la conscience humaine, mais surtout la communauté internationale sur son indifférence face à ce drame venu de l’étranger. Le Chef de l’Etat a, en effet, déclaré aux journalistes qui l'accompagnent dans sa tournée à l'Est, que "ce qui se passe à Beni est une menace islamiste des terroristes radicaux qui viennent de partout." Joseph Kabila a ajouté que le cri d'alarme a été lancé à plusieurs reprises dans des réunions de la CIRGL, a l'indifférence totale de la communauté internationale, alors que les massacres de Beni ne sont pas différents de ce que l'on vit au Mali, au Cameroun, au Nigeria "et même en Belgique, aux États Unis et en France".

Depuis plus de 20 ans, la RDC est en proie à une insécurité venue d’ailleurs et due également à l’indifférence de la communauté internationale. Le génocide du Rwanda s’était produit parce que la même communauté internationale avait mal mesuré le danger qui couvait dans ce pays. Suite à la guerre civile au Rwanda, des millions des rwandais se sont déversés en RDC. Parmi eux figuraient des militaires de l’armée rwandaise qui se constitueront en rébellion armée sur le territoire congolais. Ainsi naquirent les FDLR. Les tensions politiques similaires s’étaient également produits en Ouganda, jusqu’à la fuite des rebelles qui viendront, eux aussi, s’installer en territoire congolais.

Depuis lors, les populations congolaises sont en proie à une insécurité récurrente, malgré les efforts fournis par le Gouvernement pour l’endiguer. Aujourd’hui, cette insécurité s’est muée en terrorisme islamiste qui agit avec des méthodes cruelles de guérilla. L’armée congolaise se bat professionnellement pour protéger les populations civiles, cette fois-ci avec le concours de la Monusco après de longs mois de rupture de collaboration.

L’on peut, à juste titre, se demander pourquoi cette indifférence qui prend les allures d’une passivité active qui veut qu’on laisse pourrir la situation pour maintenir cette partie du pays dans une instabilité dont profitent les forces du mal.
PDM
LIENS COMMERCIAUX

[VIDEOS][carouselslide][animated][20]

[Musique][vertical][animated][30]

 
Top