La rentrée scolaire a toujours été un tour de force pour les parents d’élèves en RDC. Celle qui va s’effectuer le 5 septembre 2016, dans une semaine exactement, intervient dans un contexte politique très tendu dominé par la tenue du dialogue politique boudé par le rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement.

Cette activité politique qui parait la plus importante du moment semble reléguer toutes les autres au second plan. C’est ce qui fait que la rentrée scolaire, bien qu’étant un rendez-vous historique important pour la Nation, est reléguée au second plan.

La rencontre des inspecteurs de l’enseignement organisée la semaine dernière au centre catholique Nganda de Kinshasa, à la demande du ministre de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Initiation à la Nouvelle Citoyenneté (EPS-INC), n’a pas pris des mesures de nature à faciliter la rentrée scolaire.

Les parents d’élèves dont la plupart sont des fonctionnaires de l’Etat aux revenus précaires et dont certains sont impayés, sont tenus, malgré eux, à satisfaire aux cahiers de charge de leurs progénitures : paiement des frais scolaires, achat des uniformes (même si leur vente n’est plus l’apanage des écoles fréquentées par les élèves), achat des cahiers, frais de transport, etc.

Un vrai casse-tête chinois pour les géniteurs dont la rentrée scolaire est toujours stressante. Pour prévenir une situation catastrophique, le gouvernement a ordonné que les élèves non en règle de paiement des frais de scolarité ne soient pas chassés de l’école.

La mesure est certes encourageante, mais ne résout pas le problème qui demeure entier car le paiement des frais de scolarité est obligatoire. C’est ici le moment de se demander ce qu’est devenu la disposition de la constitution qui décrète la gratuité de l’enseignement de base (cycle primaire).

De la poudre aux yeux ! D’autre part, ceux qui sont chargées d’assurer l’encadrement des élèves, les enseignants en tête, sont eux aussi démotivés principalement à cause des salaires insignifiants auxquels ils ont droit.

Noble au départ, le métier qu’ils exercent est aujourd’hui rangé dans la catégorie de simple tremplin qui pourtant devient une carrière professionnelle. Non parce qu’il force l’admiration, mais faute de se procurer un autre emploi ailleurs.

Il est indéniable que les bleu-blanc seront bel et bien visibles dans leurs écoles le lundi 5 septembre prochain pour la reprise des enseignants, fussent ils au rabais.

Dix jours plus tard, les parlementaires effectueront à leur tour leur rentrée au rythme du dialogue politique et de la fin tumultueuse du second et dernier mandat de Joseph Kabila à la tête du pays, alors que ce dernier et sa famille politique ne jurent que par un glissement. Dans cette ambiance, il faut redouter une perturbation du calendrier scolaire et académique.

Par G.O.
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