Le groupe de soutien à la facilitation au dialogue national a proposé, hier lors de la rencontre avec Etienne Tshisekedi et des responsables du Rassemblement, un tête-à-tête entre Joseph Kabila et le Sphinx de Limete. Une offre rejetée par la plateforme née à Genval.

L’un est leader incontesté de l’opposition politique congolaise. L’autre l’est tout autant, voire plus, au sein de la Majorité présidentielle. Mais jamais dans l’histoire de la République démocratique du Congo, Etienne Tshisekedi et Joseph Kabila se sont rencontrés physiquement.

Face à l’impasse qui règne actuellement autour du processus du dialogue politique, le Groupe international de soutien à la facilitation du dialogue, à sa tête Saïd Djinnit, -envoyé spécial de Ban Ki-moon dans la région des Grands lacs-, trouve qu’une rencontre entre ces deux leaders de la scène politique congolaise jouerait beaucoup dans le déblocage de la situation. Djinnit et compagnie ont profité de la séance de travail tenue hier, jeudi 4 août, à la résidence du lider maximo à Limete, pour tenter de persuader le vieil opposant d’accepter une rencontre avec le plus jeune président africain.

Selon une source confidentielle qui livre cette information, cette offre a été automatiquement refusée par les membres du Rassemblement. Pour ces derniers, le bout de tunnel passe inéluctablement par la libération des prisonniers politiques -dont la liste actualisée a été, pour la même occasion, déposée au Groupe de soutien-, et l’abandon des poursuites judiciaires contre Moïse Katumbi.

Maintenant la décision de récusation d’Edem Kodjo, le Rassemblement a réaffirmé son vœu de voir le Groupe de soutien se transformer en Groupe de facilitation. Djinnit et son équipe auraient promis de réfléchir sur la question avant de donner une réponse, eux qui continuent à soutenir la présence d’Edem Kodjo.

Une éventuelle rencontre à Addis-Abeba

Le Groupe de soutien qui martèle que « le temps n’est plus notre allié » souhaite que le dialogue se tienne, au plus tard, avant le 31 août. Car, il considère qu’à partir de septembre, avec la question de convocation du corps électoral, la situation pourrait devenir incontrôlable. Au cours de cette rencontre à Limete, les deux parties n’ont pas rejeté l’idée d’intégrer certains chefs d’Etat de la région, dont Eduardos Santos, dans la recherche des solutions pour la tenue effective dudit dialogue. Une rencontre devrait même avoir lieu à Addis-Abeba pour ce faire.

En attendant, rien n’a vraiment bougé au terme de ce face-à-face Groupe de soutien et Rassemblement. Le même Groupe de soutien doit rencontrer les membres de la Majorité présidentielle ce vendredi.

Katz.


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