Après avoir combattu pendant plus de 34 ans de lutte politique, l’UDPS, parti phare de l’opposition a perdu tout sens de combat politique ; de ses idéaux et valeurs de la social-démocratie au profit des ambitions financières.

Le combat pour lequel beaucoup ont sacrifié de leur vie ; de leur énergie se voit s’envole comme un éclair de feu d’une fumée noire. En effet, ce qui se passe actuellement à l’UDPS ne concerne pas que les cadres, militants et adhérents, de cette organisation. Ils se montrent d’ailleurs complétement désorientés. La situation de ce parti devrait interpeller tous les Congolais désireux de voir notre pays se construire sur des valeurs autres que la simple recherche d’un enrichissement égoïste.

Les Congolais et les étrangers qui suivent l’évolution politique de la République Démocratique du Congo savent que l’UDPS a été créée le 17 février 1982, jour de la publication de la lettre ouverte de 13 parlementaires. Selon les déclarations des signataires, la nouvelle organisation politique se voulait soucieuse de mettre fin à la dictature du Maréchal Mobutu, d’instaurer la démocratie et un système socioéconomique basé sur la justice distributive.

Quelques années plus tard, l’UDPS a adhéré à l’Internationale socialiste, manifestant ainsi sa décision de lutter pour la mise en place d’une société de progrès et de justice sociale.

A la surprise de beaucoup, l’UDPS n’a pas voulu rejoindre la marche pour la libération du Congo, ex Zaïre de M’Zée Laurent Désiré Kabila de 1996-1997, dans le sillage idéologique duquel elle prétendait pourtant mener son combat. Plus tard, elle refusera de s’associer aux efforts de reconstruction initiés par Joseph Kabila depuis 2001. Dès lors, ce parti s’est enfermé dans l’opposition. Laquelle opposition radicale jusqu’à méconnaitre les efforts positifs déployés par le régime en place.

Les dernières évolutions de la scène politique apportent une nouvelle confusion dans les milieux intéressés à la chose publique congolaise.

Dans la forme, l’UDPS s’est toujours présentée comme un parti politique. C’est-à-dire, une organisation appartenant à ses adhérents et gérée comme un bien commun par des cadres et dirigeants. Sur le fond, Il apparaît de plus en plus clair, depuis un certain temps, que ce parti s’est complétement éloigné de ses objectifs premiers, rappelés ci-dessus, pour devenir un bien privé appartenant à la seule famille biologique d’un de ses fondateurs.

Les idéaux ont été dévoyés ; les cadres, adhérents et militants, n’ont plus voix au chapitre. Seule la famille du leader s’accapare toute initiative. Un des anciens cadres a d’ailleurs porté plainte en Belgique pour protester contre cette dérive et dénoncer les changements introduits dans les statuts.

L’information qui circule aujourd’hui va encore plus loin ; le parti jadis créé par les Kibasa Maliba, Mbwakiem, Etienne Tshisekedi, Paul Kapita, Joseph Ngalula, Charles Dia, François Lusanga Ngyele, Joseph Ngalula Mpandajila, Gabriel Kyungu wa Kumwanza ; Marcel Lihau Eboa, Maloba etc. et bien d’autres, vient d’être vendu au richissime homme d’affaires haut katangais et dirigeant d’équipes de football, Monsieur Moïse Katumbi, par ailleurs candidat déclaré à la Présidence de la République.

Le parti politique, regroupement des hommes et des femmes qui cherchent à atteindre un but précis, a été cédé comme l’on vend un lingot de cuivre ou comme l’on transfère un footballeur. Autrement dit, pour en tirer profit, réaliser un bénéfice. En échange de quelques millions de dollars, l’homme qui se voulait l’incarnation de l’espoir des Congolais, pour les sortir de la dictature mobutiste et de la misère, a renoncé à tout idéal pour des questions d’intérêts bassement matériels.

Une lutte couronnée par la vente du parti

Pour de l’argent, foulant aux pieds toute son histoire et au mépris de ceux qui sont morts dans son long combat, le parti s’est mis au service d’un projet politique qui n’a absolument rien à voir avec les idéaux proclamés en 1980.

L’UDPS se voulait un parti luttant pour l’amélioration des conditions de vie de la population. Voilà ce qui explique son choix de la social-démocratie, comme doctrine politique. Or nous avons vu la pratique politique de Moïse Katumbi. Elle est complétement dominée par le principe de l’enrichissement personnel effréné, tout en méprisant les populations qu’elle maintient dans la plus grande indifférence. Tout son système est basé sur la corruption. Tous ceux qui l’ont suivi, l’on fait en échange de l’argent. Et l’affaire de la spoliation immobilière de Lubumbashi éclaire davantage la personnalité de l’homme qui veut gérer la République. Comment expliquer ce choix du mariage entre le loup et l’agneau ? Comment expliquer la perte des dossiers judiciaires dans une Cour d’Appel et que la magistrate et le greffier serait aux Etats-Unis d’Amérique au même moment Darry Lewis porte plainte contre les autorités du pays ?

Comment comprendre l’association entre, d’une part, un homme qui prétend avoir sacrifié 30 ans de sa vie et qui a réellement mis en danger l’existence de beaucoup de ses compagnons pour la recherche d’un idéal et, d’autre part, un prédateur qui n’agit qu’en fonction des intérêts financiers et qui ne fait preuve d’aucun scrupule dans la recherche de cet enrichissement inconsidéré ? Faut-il, à cause de la fatigue psychologique d’un homme, sacrifier la lutte des milliers des Congolais qui ont cru à son combat ?

Aujourd’hui, il est clair que Moïse Katumbi s’est associé à de grands capitaux étrangers afin de s’emparer des richesses de notre pays pour son intérêt et celui de ses alliés de toujours. Dans ce complot, ils veulent utiliser l’un des partis politiques les mieux installés dans la nation congolaise. Voilà ce qui explique le fait qu’après avoir soutenu le dialogue et accepté de le préparer à Venise, Ibiza et Bruxelles, avec les délégués du Pouvoir, le leader de l’UDPS se rétracte, en soufflant aujourd’hui le chaud et le froid. Nous devons, pour l’intérêt général, non seulement dénoncer, mais combattre ce projet maléfique.

En effet, ce qui se passe actuellement à l’UDPS ne concerne pas que les cadres, militants et adhérents, de cette organisation. Ils se montrent d’ailleurs complétement désorientés. Depuis la vente de son parti, Etienne Tshisekedi a fait un virage à 190°. Pour preuve, ses propos sur le dialogue ont brutalement changé après la vente du parti.

Volteface légendaire
Voici ce qu’il disait à ce sujet le 10 janvier 2016, à l’occasion de la présentation de ses vœux pour 2016 :
« J’ai soutenu et préconisé le dialogue politique comme voie royale pour nous permettre de rebâtir le pacte républicain et le régime qu’il induit, de trouver les voies et moyens en vue de sortir de l’impasse politique actuelle et d’obtenir par voie consensuelle un processus électoral crédible et apaisé… ».

Six mois plus tard, soit le 8 juin 2016, dans son discours inaugural au Conclave de Bruxelles, Etienne Tshisekedi restait constant, en ces termes :
« … Nous restons convaincus que le dialogue, valeur fondamentale en démocratie et composante de l’ADN de notre peuple, demeure, comme nous n’avons cessé de le dire, la voie indiquée pour nous sortir de la crise. Et en toute logique, nous ne pouvons donc pas nous en départir. »
Contre toute attente et sans ménager la santé de ses sympathisants, le Président de l’UDPS, changea de discours après Genval. Dans son meeting du 31 juillet 2016, il fit volteface et s’opposa au dialogue comme dans ses habitudes légendaires

La situation de ce parti devrait interpeller tous les Congolais désireux de voir notre pays se construire sur des valeurs autres que la simple recherche d’un enrichissement égoïste.

Si l’on vend son parti, il est clair que l’on peut vendre aussi le pays. N’avons-nous pas raison lorsque dans les colonnes du Quotidien L’Avenir mentionnons « Dans tout ceci, le peuple congolais ne trouve jamais son compte si seulement si, certains aveugles ne cessent de soutenir les partis politiques dits populistes, n’ayant aucun encrage ni pignon-sur-rue, qui s’accrochent aux moindres faits et gestes du sphinx de Limete. Celui-ci jouant au radicalisme, pour attirer l’attention de la communauté internationale. Etienne Tshisekedi semble jouer sa dernière carte politique, étant donné le poids de l’âge qui pèse sur lui et qui n’est pas moins susceptible de constituer un handicap politique sérieux aux prochaines échéances électorales ».

Mboka na biso ezali eloko ya koteka te !

Inchi yetu haiko kitu ya ku uzisha !

Insi na beto yau ikele ya kuteka ve!

Ditunga dietu ki dia kupana nansha!



L’AVENIR


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