La déclaration du chef de l’Etat congolais faite le 4 août 2016 à partir du territoire ougandais, en réponse à question de la presse, et relative à la révision du fichier électoral, continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive. Joseph Kabila a provoqué une véritable tempête en annonçant à partir du pays de Yoweri Museveni que l’organisation des élections devrait intervenir après l’opération d’enrôlement des électeurs lancée le 31 juillet dernier dans la province du Nord- Ubangi.
Les acteurs « Dynamique de l’Opposition », qui se posent mille et une questions sur la durée de cette opération, sont montés au créneau pour dénoncer une fois de plus la planification du « glissement » du calendrier du calendrier électoral et la prolongation du bail de l’actuel locataire du Palais de la nation au-delà de son mandat qui devrait se terminer le 19 décembre 2016.
Dans une déclaration rendue publique hier dimanche 7 août 2016 au siège de « Congo na Biso », un parti membre du « Rassemblement des Forces Politiques et Sociales Acquises au Changement », dans la commune de Limite, Freddy Matungulu, son président national, réagissant en qualité de Modérateur de la « Dynamique de l’Opposition », a noté avec étonnement que le Président de la République s’est prononcé sur une question aussi cruciale à partir d’un pays étranger, devant la presse étrangère et en anglais.
Entouré de ses pairs de la « Dynamique de l’Opposition », notamment Martin Fayulu, Jacques Chalupa, Gilbert Kiakwama, Me Tshibangu Kalala, Martin Munkokole, il a relevé, son sans indignation, que le Président de la République vient de se substituer à la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante), violant ainsi intentionnellement l’article 211 de la Constitution.
Pour le président de « Congo na Biso », le Chef de l’Etat a confirmé par sa déclaration que c’est lui qui instrumentalise toutes les institutions de la République.
Face à ce que la « Dynamique de l’Opposition » considère comme une provocation, Freddy Matungulu a tenu à rappeler à l’opinion tant nationale qu’internationale que le préavis donné par le « Rassemblement » au Président Kabila lors du meeting animé par Etienne Tshisekedi le dimanche 31 juillet 2016 court à partir du 19 septembre 2016 et expire le 19 décembre 2016, date de la fin de son second et dernier mandat. Par conséquent, la révision du fichier électoral ne va rien changer à son statut.
« Qu’il soit ainsi entendu que rien, ni personne, ne pourra empêcher le peuple congolais de vivre cette année l’alternance démocratique conformément à la Constitution », a martelé l’ancien ministre des Finances, Budget et Economie (2001-2003), avant de faire remarquer que le pouvoir en place vient de se rendre coupable de l’infraction de haute trahison, en bloquant intentionnellement le fonctionnement régulier des institutions de la République en général et de la CENI en particulier.
A cette occasion, le « Modérateur » en exercice de la « Dynamique de l’Opposition » et candidat déclaré à l’élection présidentielle, a rappelé le dernier message du président du « Rassemblement », Etienne Tshisekedi, invitant le peuple congolais à se prendre en charge pour la défense de la Constitution.
ERIC WEMBA
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