« Nous avons démontré l’urgence de l’élection présidentielle dans le délai. Nous sommes déterminés à faire respecter la Constitution de notre pays car, nous sommes du côté de la légalité», a tranché le radical Franck Diongo Shamba après cette rencontre avec le groupe de soutien international au Facilitateur de l’Union africaine, Edem Kodjo.

Franck Diongo, Premier vice-président de l’Alternance pour la République (AR), a conduit, ce vendredi, une délégation composée de M. Bogene, Secrétaire général Adjoint du PNB ; Philippe Evoloko, secrétaire général d’ECCO ; la Secrétaire Générale de l’ULD, parti cher à Raphaël Katebe Katoto ; le Docteur BEYA et Moïse Moni Della, Président national de CONADE pour rencontrer ce groupe de soutien. Ce groupe était composé de Saïd Djinnit, envoyé spécial du Secrétaire général des Nations unies pour la Région des Grands Lacs ; Mamane Sambo Sidiku de la Monusco ; un Représentant de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), de l’Union européenne (UE), de l’Union africaine (UA) et de l’OIF.

Devant ce panel, Franck Diongo a décortiqué la nature de la crise politique qui sévit le pays actuellement. Pour Diongo, « la crise est artificielle » et elle est entretenue par Joseph Kabila qui, selon lui, tient à rester éternellement au pouvoir. L’AR a, à cet effet, rappelé la particularité de la Constitution congolaise qui est le fruit d’un compromis politique.

Au cours des échanges, la délégation de l’AR a souligné l’importance du dialogue comme voie de sortie de la crise. Mais elle pense qu’il se pose un problème du cadre juridique. « Nous pensons que le cadre juridique de ce dialogue, c’est la Résolution 2277, voilà pourquoi nous avons insisté sur cette clarification », a indiqué Franck Diongo. Aussi, quant aux préalables de l’AR pour sa participation au dialogue, il y a lieu de noter qu’il n’y a pas des contradictions avec ceux soulevés par le Rassemblement chapeauté par Etienne Tshisekedi. Franck Diongo réputé comme l’un des fils politiques du Lider Maximo n’a fait que réaffirmer la position du Rassemblement lors de cette réunion.

Parmi ces préalables, il y a, entre autres, la libération des prisonniers politiques qui constitue un test de sincérité de la part du Président Joseph Kabila et dont la réponse sera considérée comme un acte de bonne foi pour le Raïs.

Kodjo banni à Jamais ?

Edem Kodjo, facilitateur désigné par l’Union africaine est, depuis un temps, récusé par l’opposition, particulièrement le Rassemblement. Suspecté de convoler en justes noces avec le camp de Joseph Kabila, Kodjo continue à être récusé. Déjà, avant d’accepter l’invitation du groupe de soutien, l’Alternance pour la République avait posé quelques conditions, notamment la non-participation de Kodjo dans les échanges de l’AR avec le groupe de soutien.

« Nous avons été clairs avant de venir ! Kodjo ne pouvait pas se mettre avec nous pour discuter. Et le groupe de soutien à répondu favorablement à notre requête », a souligné Diongo.

Quant au contenu de leur entretien, Franck Diongo explique : « Nous avons réitéré la position du Rassemblement parce que notre plateforme est membre du Rassemblement. Nous avons rappelé notamment la récusation irrévocable du Facilitateur. Nous avons rappelé les préalables tels que la libération des prisonniers politiques, l’abandon des poursuites fantaisistes arbitraires, tel le cas de Moïse Katumbi, candidat Président déclaré. D’autres cas des médias fermés, les dédoublements des partis politiques ».

Plus loin, le président du MLP et vice-président de l’AR a affirmé avoir rappelé au groupe de soutien la volonté de l’AR et du Rassemblement l’inopportunité du Comité préparatoire. Et de poursuivre que notre détermination est que ce groupe de soutien se transforme en un comité de facilitation parce qu’au Congo, pour nous, le Facilitateur pose un problème de crédibilité et de confiance.

Il faudra donc que le groupe de soutien change de statut, au lieu d’être observateur, il faut qu’il soit membre du comité de facilitation-t-il sommairement rappelé.

Le groupe de soutien est un groupe de bonne volonté qui voudrait aider les Congolais, a constaté Franck Diongo. « Lorsqu’il nous invite, nous ne perdons rien en donnant des explications et en réitérant la même position parce qu’après la réunion présidée par le Président Tshisekedi, ils ont reçu tous les autres groupes, y compris ceux qui ont été reçus avant nous. Par respect à la communauté internationale qui nous aide, qui nous accompagne, il a été de notre devoir de venir réitérer la même chose. Donc, il n’y a pas eu évolution sur notre position. Nous avons réitéré la même position du Rassemblement » a-t-il clarifié.

Et le groupe de soutien a dit avoir pris acte de la position de l’AR et promet de l’évaluer.

Kas.
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