CES PRISONNIERS POLITIQUES QUI N’ONT PERSONNE POUR PLAIDER EN FAVEUR DE LEUR LIBÉRATION

UN DES PRÉALABLES POUR LE DIALoGUE EST BIEN LA LIBÉRATION DE PRISONNIERS POLITIQUES. MAIS, AU CONGO, CHAQUE LEADER POLITIQUE SEMBLE AVOIR SES DÉTENUS À DÉFENDRE ET À FAIRE LIBÉRER, PAR INTÉRÊT POUR SON PARTI OU SA POPULARITÉ. SUR LES LISTES DE PARTIS POLITIQUES DESTINÉES À LA LIBÉRATION DES PRISONNIERS NE FIGURENT PAS AUCUN FIDÈLE OU SYMPATHISANT DU PASTEUR JOSEPH MUKUNGUBILA ET POURTANT PERSONNE NE PEUT PRÉTENDRE N’AVOIR JAMAIS ENTENDU PARLER D’EUX, DE LEUR MARTYRE ET CAUSE.

POUR TIRER LES HÉROS DE LA SAINT-SYLVESTRE DE L’OUBLI

C’est d’abord pour cette raison humaniste que la résistante et journaliste Déborah Nkulu est passée au micro d’or et de grande audience du pasteur Bobo pour interpeler les consciences et rappeler qu’il n’est pas tard pour penser à ces hommes et femmes, jeunes et vieux qui croupissent dans les prisons de Makala et Ndolo à Kinshasa, de Kasapa, Dilala et de Buluo au Katanga, abandonnés à leur triste sort, sans cependant perdre espoir en l’humanité et solidarité de celles et ceux qui incarnent la liberté, la justice et l’égalité ou luttent pour ces valeurs au profit de tout être humain quelles que soient ses opinions politiques, religieuses ou philosophiques.
Ces martyrs ne sont pas des anonymes, mais des oubliés. Ils sont, en réalité, ces hommes et femmes, jeunes et vieux qui avaient exprimé avec héroïsme, en date du 30 décembre 2013, leur ras-le-bol face au pouvoir et réclamé l’arrêt de l’acharnement militaire contre leur chef spirituel, auteur de lettres ouvertes, véritables réquisitoires, contre le régime. Ils avaient alors organisé trois manifestations instantanées à Kinshasa, Lubumbashi et à Kindu. La plupart avaient été sommairement exécutés par balles ou tortures et certains mis en détention dans des conditions infrahumaines et extrajudiciaires ou arbitrairement condamnés sans procès équitable ou respect de la défense. Et pourtant l’affaire Joseph Mukungubila et ses héros est connue de par le monde. La Fédération Internationale des Droits de l’Homme(FIDH) avait produit un rapport à la suite d’une enquête minutieuse de terrain. Et les faits visés dans cette enquête sont assimilables aux crimes contre l’humanité. Pasteur Joseph Mukungubila vit en exil en Afrique où il avait échappé à une tentative d’enlèvement. Un de ses avocats s’était même laissé corrompre pour négliger et détourner sa défense. Mais, cet homme spirituel plein de sagesse et de crédibilité avait fini par tenir en échec le mandat d’arrêt international lancé à son encontre par le gouvernement congolais et à le faire débouter par la Cour de Justice de Johannesbourg pour vice de procédure et absence de preuves. Ses biens et églises avaient été pillés, saccagés et ses activités frappées d’interdiction par le gouvernement et les autorités locales. Au Katanga, c’est Moïse Katumbi alors Gouverneur du Katanga, voisin de Joseph Mukungubila dans le quartier du Golfe qui avait ordonné sinon supervisé d’impitoyables persécutions des disciples de Joseph Mukungubila. Son nom est dès lors cité dans les faits de crimes perpétrés contre Joseph Mukungubila et ses fidèles remarquablement formés à la spiritualité aussi bien qu’à la résistance politique. Ils ont toujours pensé que leurs frères et sœurs, ces martyrs de la liberté, ne sont tombés pour rien et que celles et ceux qui sont injustement détenus dans des prisons ne méritent pas d’être oubliés.

Article de Joseph Anganda

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