La Résolution 2277 du Conseil de Sécurité de l’ONU recommande la tenue d’un forum politique en RDC pour discuter du processus électoral. Le Dialogue en gestation devait mettre autour d’une table le Gouvernement, l’Opposition et les partenaires aux élections. En principe, la désignation de délégués par composante ne poserait aucun problème. Mais, la RDC est un pays atypique. Le microcosme politique est plein de contradictions qu’il devient difficile de dire qui est opposant, qui ne l’est pas. La ligne de démarcation idéologique entre les acteurs n’est pas très claire. Qui plus, la loi sur le statut de l’Opposition n’a aucune valeur pratique. C’est ainsi que des personnalités qui participent au Gouvernement, occupant des ministères de souveraineté, se réclament de l’Opposition. Il y en a d’autres qui passent l’essentiel de leur temps à savonner les autres opposants, alors qu’ils n’ont jamais formulé la moindre critique négative ou constructive sur la marche du pays. Parallèlement, on en trouve d’autres qui croient détenir le pouvoir de décerner le certificat d’opposant à qui, ils veulent. Lorsque l’on observe la situation politique actuelle de la RDC, on réalise que deux grandes idées s’affrontent autour de la fin de mandat des animateurs des Institutions de la République. D’un côté, ceux qui estiment que, faute d’élections dans le délai constitutionnel, un compromis politique ouvrirait la voie à une gestion consensuelle du pouvoir. Les tenants de cette thèse seront demain jeudi 1er août au démarrage des travaux du Dialogue. De l’autre côté, les formations politiques opposées à tout glissement collectif des mandats. Ceux-là, mêmes, qui exigent le respect absolu de la Constitution ; par conséquent, boudent le Dialogue pour cause de préalables non résolus. Ce qui les amène déjà à s’inscrire dans la contestation des conclusions du Dialogue attendues dans deux semaines. A analyser froidement les positions des uns et des autres, avec une distance psychologique certaine, on en vient à dire que les deux positions diamétralement contradictoires vont évoluer parallèlement. Autour du 19 septembre prochain, le Facilitateur Edem Kodjo, jouant au Ponce Pilate, aura fini sa mission, abandonnant les Congolais dans une situation difficile. Le Gouvernement né du Dialogue, reprenant une partie des opposants, se mettra à réprimer les manifestations de rue promises par le Rassemblement constitué autour de l’opposant Tshisekedi. Une fois de plus, l’opinion aura difficile à se faire une idée sur la qualité des opposants congolais. On n’aura, toujours, pas répondu à la question fondamentale : ‘‘Qui est opposant, qui ne l’est pas ?’’.
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