*Le Dialogue politique en RDC va finalement démarrer ce jeudi 1er septembre 2016. Les différentes parties prenantes à ce forum sont en train de finaliser les listes de leurs délégués. La nouvelle du début des travaux du Dialogue a été saluée par la Majorité Présidentielle, la portion congrue de l’Opposition qui a participé au Comité Préparatoire, certains activistes de la Société civile et, à tout seigneur tout honneur, le Facilitateur Edem Kodjo, désigné par l’Union Africaine et soutenu dans une certaine mesure par des organisations internationales et sous-régionales, mais récusé par l’opposition tshisekediste.

Dans une situation normale, le lancement des travaux du Dialogue politique constituerait un motif de réjouissance pour la population congolaise qui a tant souffert de la folie des hommes. Seulement voilà, une partie non négligeable de l’Opposition politique congolaise boude le Dialogue pour cause des préalables non rencontrés notamment, la démission et le remplacement du Facilitateur Edem Kodjo. Le Rassemblement des Forces Politiques et Sociales acquises au Changement s’est réuni hier, lundi 29 août, autour de l’opposant historique Etienne Tshisekedi dans sa résidence de Limete à Kinshasa. Il en ressort que le Rassemblement ignore Edem Kodjo et son Dialogue dont on rejette déjà toutes les conclusions qui en sortiront. Le Facilitateur Edem Kodjo est accusé d’être à la tête d’un complot contre la Nation pour liquider le pacte républicain, conclu de haute lutte, à Sun City. Le Rassemblement demande au peuple congolais de se mobiliser et de participer activement aux actions de résistance pacifique qu’il décrète à partir du 1er septembre 2016, jour prévu par Kodjo pour le début des travaux du Dialogue contesté. Un sit-in est annoncé auprès des bureaux de la CENI de différents chefs-lieux des provinces et des missions diplomatiques de la RDC à l’étranger, lundi 19 décembre prochain, afin de réclamer la convocation immédiate de l’élection présidentielle et de déposer le préavis constitutionnel du Président Kabila. Pour le Rassemblement, l’alternance démocratique au pouvoir, le 20 décembre 2016, n’est pas négociable. On comprend que le laboratoire du Rassemblement a suffisamment examiné la feuille de route du Dialogue adoptée au Comité Préparatoire, la semaine dernière. Il est, en effet, prévu qu’un Accord politique soit signé par les parties prenantes au Dialogue et qu’un mécanisme de sa mise en œuvre en soit défini. Il n’en fallait pas plus pour que le Rassemblement arrive à conclure au glissement. A Béatrice hôtel, lors de la cérémonie de clôture des travaux du Comité Préparatoire, le 27 août dernier, les délégués de la Majorité Présidentielle n’ont pas caché leur joie que des journalistes ont assimilée au triomphalisme. Aussitôt après, les principaux dirigeants du Rassemblement sont allés conseiller les clergés catholiques, qui participent au Dialogue, de s’abstenir d’apporter une caution morale au glissement. Comme on peut s’en rendre compte, la tension monte au pays à l’approche des échéances constitutionnelles. La ville de Lubumbashi a connu une poussée de fièvre hier, lundi. L’UNAFEC de Gabriel Kyungu organisait un meeting anti-dialogue en marge duquel des échauffourées ont été enregistrées entre la police et les manifestants. L’espoir d’un Dialogue inclusif n’est, toutefois, pas perdu définitivement. Le Rassemblement ayant réaffirmé son attachement à la tenue d’un dialogue véritable, crédible et inclusif, conformément à la Résolution 2277 du Conseil de Sécurité de l’ONU.
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