Dans un article de WikiLeaks, publié par jeuneafrique en 2011, Vital Kamerhe a étés reconnu par l’ambassadeur de USA « William Garvelink » et les corps diplomatiques comme « un leader parlementaire impartial « , mais doté d’une « ambition aveugle » qui « altère son jugement ».

Vital Kamerhe ce disait à l’époque être « victime » des manoeuvres de joseph Kabila.
Selon le même article, Kamerhe est décrit comme « un ambitieux prêt à tout pour prendre le pouvoir »

La source se fait ensuite plus incisif en ce terme « Bien que Kamerhe ait pris soin de se bâtir une image positive dans les cercles politiques congolais et pour beaucoup d’observateurs étrangers, sa réputation de leader modernisateur et honnête n’est peut-être complètement pas en accord avec la réalité, écrit-il. Les contacts avec lesquels nous avons parlé affirment que son ambition aveugle de devenir un jour président altère son jugement. »

Kamerhe et la guerre à l’Est

Plus grave, mais non prouvé, comme le signale l’ambassadeur lui-même, ses ennemis l’accusent « d’attiser le feu du conflit dans les provinces déchirées par la guerre du Nord et du Sud Kivu [natif du Sud-Kivu, il a une grande influence dans l’Est du Congo] pour tenter d’affaiblir le président Kabila ».

L’ambassadeur écrit ensuite une phrase pour le moins étonnante : « D’après une source, il a même acheminé de l’argent au général rebelle Laurent Kabila [sic] pour tenter de perturber Kabila. » Il est probable que le texte faisait en réalité référence au chef rebelle congolais Laurent Nkunda, qui luttait contre l’armée régulière congolaise (FARDC). Au moment où le câble est rédigé, Nkunda vient d’être arrêté par les Rwandais qui opèrent un spectaculaire retournement d’alliance, se rapprochant des FARDC pour combattre les rebelles de la région.



Vital Kamerhe s’était publiquement opposé à l’alliance rwando-congolaise, et cette prise de position rend un éventuel soutien à Laurent Nkunda peu crédible : le chef rebelle était justement proche de l’armée rwandaise jusqu’à ce revirement.

Le câble montre par ailleurs très bien comment les diplomates occidentaux à Kinshasa se réunissent régulièrement pour accorder leurs violons sur la situation intérieure congolaise. Lors de ces rencontres où ils recoupent les propos tenus par Vital Kamerhe à ses différents interlocuteurs, Garvelink et ses homologues croient pouvoir déceler qu’il « a clairement tenté de manipuler les ambassadeurs étrangers à son avantage ».

Pierre Boisselet (Journal patriotes)
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