C’est fait. Et, aux yeux de plusieurs observateurs, il s’agit là d’un grand pas vers l’Inclusivité du dialogue en gestation. Léon Kengo wa Dondo et son Opposition Républicaine -OR- viennent de se joindre aux autres forces politiques pour l’avancement des travaux du comité préparatoire. Ils avaient été annoncés, le jeudi 25 août dernier. Mais, hélas ! L’homme et sa plateforme politique n’ont point été aperçus. C’est plutôt chose faite depuis hier, vendredi 26 août 2016. A l’instar de l’OR, d’autres acteurs se sont aussi signalés à l’Hôtel Béatrice pour prendre part aux travaux préparatoires du dialogue politique national inclusif. Certains ont été interceptés, juste pour quelques temps, avant de repartir, près d’une heure après. Toutefois, leur présence atteste, néanmoins, qu’ils accordent leur bénédiction au déroulement de ces travaux en cours qui, normalement et en vertu du chronogramme fixé par le Facilitateur, lors de l’ouverture le mardi 23 août dernier, devraient prendre fin aujourd’hui.

Le comité préparatoire bénéficie du concours de nouveaux venus. Il s’agit de représentants de plus pour la composante Opposition. Du coup, cette partie prenante se trouve avec un effectif quelque peu majoré. Ce rétropédalage intervient, le jour même où le gouvernement annonce la deuxième vague de mesures de décrispation politique avec, à la clé, la libération de cinq activistes de la Lucha et de Filimbi.

Le mercredi 24 août, le jour de la pause après l’ouverture, des bruits de couloirs indiquaient que le Facilitateur Edem Kodjo s’investissait dans un intense exercice de consultation des forces politiques absentes à l’installation des membres du Comité préparatoire du dialogue. Allusion faite, ici, à l’Opposition Républicaine et au Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement.

Volte-face

Léon Kengo wa Dondo se disait non partant pour un dialogue non-inclusif. Eh bien, il a changé d’avis. L’Opposition Républicaine, sa plateforme, donne des précisions à ce sujet, dans une communication à la presse. ’’Conformément à l’Ordonnance du Chef de l’Etat et considérant la résolution 2277/16 des Nations Unies et considérant la déclaration de Ban Ki-Moon du 23 août 2016, l’Opposition Républicaine assiste aux travaux du comité préparatoire, pour y plaider et rendre opérationnel, le principe de l’Inclusivité pour que puissent se tenir dans la sérénité et la paix des cœurs, les assises du dialogue ‘’, déclare cette plateforme. C’est ainsi que Kengo et ses colistiers de l’OR comptent ‘’prendre langue avec les hommes et les femmes de bonne foi afin d’œuvrer contre l’accroissement des risques de dégradation de l’environnement politique et de violence au Congo-Kinshasa‘’. Le tandem Steve Mbikayi, président du Parti travailliste et Justin Bitakwira, ancien sociétaire de l’Union pour la Nation Congolaise et actuel président de l’Alliance pour la République et la Conscience Nationale se sont, de même, confiés aux professionnels des médias. In globo, ils ont justifié leur présence à cette étape cruciale du dialogue par le fait qu’ils ont été parmi les premiers défenseurs acharnés de ce forum. D’où, ne pouvaient-ils pas manquer de prendre le train du dialogue pendant qu’il amorce des manœuvres en vue de quitter la gare.

Des absences qui parlent

Quatre forces majeures de l’Opposition n’ont pas encore levé l’option de venir rejoindre la barque que conduit le Facilitateur Kodjo Edem. Il s’agit de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social, le G7, l’Alliance pour la République et, enfin, du MLC. Les trois premières sont membres du Rassemblement et exigent des réponses claires à une brochette de préalables dont le point focal reste la libération des prisonniers et détenus politiques ou d’opinions ainsi que la cessation des tracasseries judiciaires, administratives, policières et fiscales contre les opposants. Trois cas précis sortent du lot. Celui de Jean-Claude Muyambo, Eugène Diomi Ndongala et de Moïse Katumbi. Au nombre des préalables, il sied aussi de signaler, une fois de plus, la récusation du Facilitateur Edem Kodjo et la demande de son remplacement par la transformation du groupe de soutien en panel de Facilitateurs.

Le train du dialogue avance

Récusé, chahuté, Kodjo, lui, largement soutenu par les organisations régionales et internationales, continue sa lourde besogne de facilitation. Malgré les désistements, l’ex-premier ministre togolais aimerait faire avancer le processus du dialogue. La feuille de route qu’il présente au comité préparatoire devrait, sauf imprévu, être amendée, revisitée et avalisée aujourd’hui. La clôture des travaux va intervenir lundi 29 août. Tout est mis en œuvre afin de convaincre tous les absents à revenir aux bons sentiments. Toutes les dispositions prises à l’issue des travaux du comité préparatoire, seront connues ce jour-là.
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