La grande lutte des humains depuis des temps immémoriaux est celle d’avoir les deux pieds sur terre et d’avoir le sens de la réalité. C’est, en effet, le réalisme qui a permis à l’homme de faire des progrès en sciences comme en technologie. Qui ne vit que des rêves perdent le sens de la réalité, un fossé existant toujours entre les idées et la réalité.

« …Nous continuons d’encourager le gouvernement congolais à prendre des mesures additionnelles pour accroitre l’inclusivité du processus du dialogue et s’engager à organiser des élections présidentielles en 2017. »Tel est, entre autres détails, ce qu’on lit sur le communiqué du Trésor américain rendu public le 28 septembre 2016 portant sur les sanctions contre les généraux Gabriel Amisi Kumba et John Numbi. Ce passage est lourd de conséquences à plus d’un chef sur l’actualité politique en RDC.



Washington avalise la refonte totale du fichier électoral

Si Washington encourage le Gouvernement congolais à s’engager à organiser « des élections présidentielles en 2017 », il sied de remarquer, selon toute vraisemblance, qu’il avalise la résolution de la refonte totale du fichier électoral décidée au dialogue qui a encore cours à la cité de l’Union africaine et où participe le panel des experts internationaux à côté du facilitateur Edem Kodjo. Selon l’analyse qui tient compte de la durée de l’enrôlement pour toute la RDC proposée par le président de la centrale électorale congolaise, Corneille Nangaa, il est possible que d’ici juin, juillet ou août de l’année prochaine, on ait terminé avec les opérations d’enrôlement dans tout le pays. Ce n’est qu’à partir de là que la séquence des élections adoptée au dialogue peut être appliquée. Cette séquence veut qu’on commence d’abord avec la présidentielle couplée aux législatives nationales et provinciales.

Il sied également de noter que déjà le 21 septembre courant, en addition aux organisations internationales OIF, UE, ONU et UA, John Kerry, le Secrétaire d’Etat des USA avait sur un tweet appelé à l’organisation des élections en 2017.



Le préavis du sphinx de Limete est rendu caduc

Un des messages adressés au peuple congolais lors de son meeting du 31 juillet dernier, Etienne Tshisekedi demandait au peuple de se prendre en charge suivant les préavis donné au Président Joseph Kabila de quitter le pouvoir. Ce préavis, avait-il dit, commence le 19 septembre pour se terminer le 19 décembre de cette année. Les émeutes, par-dessus le marché, du 19 au 20 septembre dernier étaient basées sur ce préavis parce qu’elles ont été occasionnées par la marche pour le dépôt du mémorandum. Dans celui-ci, le Rassemblement entendait enjoindre la centrale électorale de convoquer le corps électoral pour la tenue de la présidentielle en novembre 2016 de sorte qu’après 19 décembre Joseph Kabila cesse d’être le raïs congolais. Maintenant que les USA exhortent à la tenue des élections en 2017, nous ne voyons ni pourquoi ni comment le Rassemblement va s’en tenir à son préavis qui était une réelle provocation voire une bravade à l’endroit du pouvoir actuel.

Du reste, les observateurs estiment que le Rassemblement, ayant compris que la donne politique a changé, s’est lancé dans la voie de la définition d’une nouvelle stratégie qui intègre les données actuelles. Aussi a-t-il programmé un conclave qui commence le samedi 1er octobre 2016. A s’en tenir à Lisanga Bonganga qui est un allié de longue date d’Etienne Tshisekedi, il s’agira, dans ce conclave, de lever des options à confronter avec les résolutions du dialogue de la cité de l’Union africaine de sorte qu’on prenne des mesures pour le bien du peuple congolais. Un changement de langage qui en dit long, après la dernière tentative insurrectionnelle loupée, sur le triomphe des logiques et options pacifiques en faveur de la paix pour laquelle Joseph Kabila a appelé les Congolais au dialogue. Dommage qu’il ait fallu que des Congolais meurent et perdent leurs biens pour que le Rassemblement et leurs appuis occidentaux s’en remettent à la réalité.

Reste à savoir la recette que le conclave annoncé du Rassemblement va mijoter pour tranquilliser Etienne Tshisekedi qui se voyait déjà Chef de l’Etat congolais de la transition dans laquelle la RDC devait entrer après la chute de Joseph Kabila suite au soulèvement populaire. Stratégie choisie et claironnée du Rassemblement pour confisquer le pouvoir.



Samy Bosongo
Congovirtuel.net
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