Dialogue, tentative de balkanisation de la RDC et organisation des élections, tels sont les points qui ont été à l’ordre du jour hier, mardi 13 septembre 2016, à la maison des élections (Ex Kin-Mazière), au cours d’un point de presse organisé par la diaspora congolaise exclue au Dialogue. Les représentants des plateformes et regroupements des congolais vivant à l’étranger (Diaspora) sont montés au créneau, pour dénoncer la politisation et le clientélisme sur la liste de délégués de la diaspora transmise à la facilitation.

Contrairement au caractère inclusif du dialogue, la Diaspora déplore son exclusion qu’elle considère comme étant cautionnée par des représentants de la société civile qui étaient cooptés au Comité préparatoire dudit dialogue national. C’est Jeff Pambi qui a modéré ce point de presse pour donner leur position sur ces assises qui ont tendance à se transformer en des retrouvailles entre amis ou membres des familles.

A cet effet, la diaspora qui se dit marginalisée, milite pour qu’il y ait un dialogue franc, réellement national et inclusif afin qu’il arrive à résoudre les problèmes qui rongent la République démocratique du Congo. Ce Dialogue, indique-t-il, doit réunir des personnes crédibles et capables de se dire la vérité en face, sans mâcher les mots pour l’intérêt suprême de la population congolaise qui est le souverain primaire. Ces représentant acharnés de la diaspora ont profité de ce point de presse pour attirer l’attention de tous les congolais que la RDC est en danger de balkanisation, eu égard à toutes les entrées illicites des troupes étrangers à l’Est de la RDC.

Intervenant au sujet de la Balkanisation de la RDC, le Professeur Olongo Raymond a commencé par souligner que l’heure est grave. Pour lui, tout ce qui se passe à la cité de l’OUA c’est du folklore et monologue. Car, martèle-t-il, il faut mettre du sérieux tout au long de ce dialogue, en mettant en exergue les dossiers impératifs, à l’occurrence la sécurité de la RDC, au lieu de s’amuser sur les questions qui cachent mal les ambitions pharaoniques ou la cupidité de s’emparer des deniers publics. En tant que responsable de la Diaspora via le Réseau pour la Vigilance de la Balkanisation du Congo, le Prof Olongo a dénoncé l’entrée massive des troupes du Sud-Soudan avec munitions dans le territoire congolais. Ce réseau dénonce la félonie de certains congolais qui font fi de ce dossier qui taraude les esprits de la population congolaise.

En ce qui concerne les élections, M. Benjamin Mukoko a laissé entendre à la presse qu’il y a des préalables qu’il faut respecter pour organiser les élections en bonne et due forme à l’étranger. Parmi les préalables, il y a le problème d’identification et enrôlement des congolais vivants à l’étranger ayant acquis la nationalité étrangère. D’ailleurs, 70% des congolais vivant à l’étranger sont des exilés politiques qui, déjà, ont la nationalité étrangère. En effet, la diaspora exhorte Corneille Nangaa de bien vouloir analyser tous ces préalables.

Pourquoi deux groupes de la diaspora ?

Sur cette question, M. Jeff Pambi, coordonateur de la plateforme, a souligné que la diaspora n’est pas divisée. Sauf, révèle-t-il, il y a eu des magouilles au niveau de la facilitation dudit dialogue qui a, contre toute attente, glissé les noms de gens qui n’ont pas qualité de représenter la diaspora à ces assises. Ainsi, elle ne reconnait pas avoir mandaté une quelconque institution pour gérer son quota. Déjà, la diaspora de la RDC menace de rejeter toutes les résolutions et recommandations qui sortiront de ces assises si jamais ses délégués légitimes étaient ignorés. Elle prend à témoin le peuple congolais et informe que les acteurs de cette «forfaiture» seront comptables de tous les dégâts subséquents.

Apport de la Diaspora congolaise

Plus de 8 millions des Congolais vivent à l’étranger. Cela fait que la Diaspora Congolaise constitue en nombre plus d’1/10ème de la population Congolaise locale. Ce qui fait d’elle une 27ème province de la RDC. Au-delà du nombre, la Diaspora Congolaise représente actuellement l’unique classe moyenne pour le pays. Les statistiques de la Banque Mondiale sur les transferts financiers des migrants Africains vers leur pays d’origines, publiées dans le magazine Onusien « Afrique Renouveau » démontrent que la Diaspora Congolaise contribue à plus de 45% du PIB du pays avec plus de 9,3 milliards de dollars envoyés aux ménages en RDC. On comprend par là que la Diaspora est un lobby financier non négligeable pour le pays et, à elle seule, suffirait à résoudre le problème des prêts extérieurs qui égorgent notre pays parfois. A combien peut-on estimer le gain des agences de transfert internationales telles que Western Union et Moneygram dans ces transactions vers les ménages en RDC ? Ces agences encaisseraient annuellement en moyenne près de 400 millions de dollars Américains.
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