Au dialogue convoqué par Kodjo, l'heure est aux travaux en commissions. Et, le bout du tunnel est en vue. Depuis le vendredi 9 septembre 2016, à la cité de l’Union Africaine, les délégués des différentes composantes ont été dispatchés en trois commissions thématiques. Dans chacun des groupes, il y a une assemblée et deux rapporteurs de la société civile ainsi que deux modérateurs. Un de la majorité présidentielle, l’autre de l’Opposition. Toutes les questions relatives à la crise électorale et politique sont sous examen. Durant tout au moins deux jours, ces commissions doivent produire des recommandations pertinentes à soumettre, sauf imprévu, le mardi 13 septembre prochain, à l’assemblée plénière du dialogue afin que les options soient levées. La fin de ce forum, d’après la feuille de route, c’est pour ce 15 septembre. Mais, d’aucuns présagent une prolongation.

S’agissant des commissions créées, il y a celle chargée de la problématique des élections, de la sécurité, enfin, celle de mesure de confiance et équité. Les animateurs des commissions et leurs membres sont connus. Emmanuel Shadari, délégué de la Majorité Présidentielle, et Elisée Dimandja de l’Opposition coiffent la très problématique Commission Election. Au sein de cette dernière, différents aspects du processus électoral seront abordés. Assurément, encre et salive vont y couler. Car, la séquence des élections et la question du fichier électoral, entre autres, doivent y être passées au scalpel. Déjà, l’opinion se souviendra combien ces sujets avaient, avant comme durant le débat général au dialogue, suscité des passions dans le chef des politiques.

La seconde commission dédiée à la sécurité traite de la sécurisation du processus électoral, des personnes et des leurs biens. Là, comme modérateurs il y a le professeur Mashako Mamba de la MP et Me Moise Nyarugabo pour le compte de l’Opposition. La commission ‘’confiance et équité ‘’ s’occupe, elle, de travailler sur les mesures de confiance, de la transparence ainsi que sur le code de bonne conduite. Raymond Tshibanda de la MP et Mokonda Bonza de l’Opposition en sont les modérateurs.

Outre la partie congolaise, dans les commissions, figure un émissaire du groupe de soutien international à la facilitation menée par Edem Kodjo.

Entre les lignes

Les débats s’annoncent houleux. Surtout que les divergences de vues sont assez grandes sur bien des sujets entre l’Opposition et la Majorité, la société civile joue à la force tampon.

D’après des indiscrétions, les travaux du dialogue pourraient prendre plus de temps. Donc, la date butoir du 15 septembre peut ou pas être respectée. Dans cette voie, c’est au-delà du 19 septembre que ces pourparlers vont prendre fin.

Cependant, certains délégués prenant part au dialogue se retirent. Et, d’après des dires, d’autres s’apprêtent à le faire avant la prise des décisions qui violeraient la constitution de la République démocratique du Congo au grand dam de leurs consciences. Albert Moleka qui a quitté le navire le week-end dernier ne serait donc que le premier d’une longue liste à venir. Intox ou info ? Rien n’est sûr pour l’instant. Moleka pour sa part, explique que son geste est motivé par la non-exécution correcte de quelques points de la feuille de route du dialogue sortie des travaux du comité préparatoire, à l’Hôtel Béatrice auxquels il a participé. Un autre départ probable annoncé par des sceptiques est celui de l’église catholique, ce qui impliquerait que l’abbé Donatien Shole va cesser de fréquenter la cité de l’Union Africaine. Ce lundi, contre vents-et-marrées, les commissions thématiques poursuivront avec leurs tâches.
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