Les idées s’entrechoquent à la Cité de l’Union Africaine où se déroulent les travaux du dialogue. Après les divergences de vues autour de l’option à choisir pour décanter le processus électoral, c’est la séquence de l’organisation de ces joutes qui va diviser la Majorité Présidentielle et l’Opposition. Pendant que l’élection présidentielle est jugée primordiale pour les délégués de l’Opposition, ceux de la MP exigent la tenue de tous les scrutins de la base au sommet. La CENI, par son président, Corneille Nangaa, a présenté hier, jeudi 8 septembre 2016, les options de la tenue des élections. Reprenant les deux thèses plus une voie médiane. Le débat général s’ouvre aujourd’hui sur ce sujet. Les bribes d’informations glanées présagent des chaudes discussions à l’assemblée plénière du dialogue. Campés à l’extérieur de ces assises, quelques ténors du Rassemblement qualifient, pour leur part, ces controverses de farce. Car, selon eux, l’agenda caché du dialogue est connu. C’est trouver un consensus pour glisser.

Sous un soleil de plomb, délégués des composantes, diplomates et experts invités ont rehaussé de leur présence, les travaux du dialogue politique en République Démocratique du Congo, qui se tiennent à la Cité de l’UA.

Différents aspects liés au processus électoral et à la feuille de route du dialogue ont été à l’ordre du jour dont la présentation du rapport du groupe d’experts de l’ONU/OIF, la sécurisation des élections, leur financement et séquence. Les mesures de décrispation ont été aussi au menu. Corneille Nangaa, président de la Commission Electorale Nationale Indépendante -CENI- a été rappelé pour répondre aux préoccupations soulevées lors du débat général, tenu sous haute tension, le mercredi 7 septembre de l’année en cours. Le général Sangaré, mandaté par l’Organisation Internationale de la Francophonie, a été aussi devant l’assemblée plénière du dialogue pour expliciter le rapport et les recommandations des investigations menées par les experts de l’OIF et des Nations Unies sur le processus électoral au Congo-Kinshasa. Plusieurs ministres du Gouvernement Matata se seront de même succédé à la tribune de cette assemblée plénière pour exposer sur le blocage du financement des élections et, a-t-on appris, des sources sûres, sur comment financer les prochaines programmations d’élections. Durant leurs interventions, surtout celle d’Evariste Boshab, en qualité de ministre de l’intérieur, la problématique de la sécurisation des élections a été abordée sous diverses coutures. C’est Saïd Djinnit, envoyé spécial de Ban Ki-Moon dans la région des grands Lacs qui a représenté l’ONU à ces assises. Chaque intervenant a développé l’économie de ses idées avec concision, sous la modération de Vital Kamerhe.

Les grandes révélations

Pourquoi la CENI prévoit plus de temps pour réviser le fichier électoral ? A cette question, Corneille a levé l’équivoque relevant les divers aspects non déclarés du chronogramme du rapport de l’OIF. ‘’Les dix mois et demi dont parle cette étude ne commencent qu’à partir de la signature du marché des Kits électoraux. Et même là, il fallait le faire au plus tard le 29 juin’’, à l’en croire. La CENI laisse le choix aux composantes. Elle a tout exposé, selon Corneille Nangaa. Ce, tant sur la révision du fichier électoral que sur la séquence des élections. S’il faut tenir d’urgence des élections avec le vieux fichier de 2011, le général Sangaré aurait déclaré qu’il est possible d’organiser l’élection présidentielle dans 105 à 135 jours, 182 pour la législative, 278 pour les locales. La majorité ne veut pas de ce fichier.

L’Opposition qui martèle sur le respect des délais trouve dans l’article 76 l’option d’une prolongation constitutionnelle de 120 jours au-delà du 20 décembre. D’où, pour elle, il est possible dans ce délai, de se battre pour tenir les élections. Surtout, la plus constitutionnellement contraignante, la présidentielle. Là encore, la question de savoir qui dirige la transition pose problème. Bussa Jean-Lucien estime que c’est Kengo qui doit conduire l’Etat durant ladite prolongation. Mais, à la majorité il est martelé, d’après des révélations, que sur base d’aucun texte, la cour constitutionnelle peut attester la vacance à la présidentielle parce que les élections n’ont pas été organisés. A l’Opposition de démontré le contraire. Par ailleurs, cette Cour s’est déjà exprimée sur la question. Les débats s’annoncent chauds bouillants, même si certains analystes jugent désormais incontournable une rallonge.
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