Après avoir été pro-dialogue et pro-Kodjo, Lumuna Ndubu, vient, aujourd’hui, de se radicaliser vis-à-vis du format actuel du dialogue politique qui se déroule à la cité de l’Union Africaine, à Mont Ngaliema. Il estime que ce forum n’est pas du tout inclusif. Il récuse en même temps Edem Kodjo, le Facilitateur togolais pour sa «partialité» dans la conduite du train du dialogue. En ce sens qu’il devait y intégrer les partis politiques en conflit avec le pouvoir en place, et ceux qui seront concernés aux échéances électorales qui se profilent à l’horizon. Cela éviterait une éventuelle contestation et confrontation. Maître Lumuna voudrait bien que le dialogue débouche sur une transition politique qui sera conduite par l’Opposant Moïse Katumbi Chapwe afin de faire respecter les résolutions du dialogue.

Cependant, en ce qui concerne l’arrêt rendu par la Cour Constitutionnelle qui donnait au Président en exercice la possibilité de continuer jusqu’à l’installation du nouveau président élu, Maître Lumuna pense que tout cela n’était que manœuvres dilatoires et politiciennes aux fins d’éterniser les institutions actuelles. Pour lui, le choix du chairman du Tout-Puissant Mazembe est bien clair. «Nous soutenons Moïse Katumbi parce qu’il a fait preuve de bonne gestion dans l’ex-province du Katanga. Etant donné que tout le monde est hors mandat, et qu’on a besoin de la cohésion nationale, il reviendra au Président de la République d’accorder une grâce présidentielle susceptible de faire en sorte que Moïse ne soit plus dans le collimateur de la justice», nous a-t-il confié.

Face à tout ce qui arrive à la République, il demande aux dialogueurs de penser essentiellement à un schéma de transition s’il faut préserver la case «Congo » contre la brûlure. Pour en arriver, il est encore impérieux que le Gouvernement réunisse, une fois de plus, autour d’une table, les partis politiques, regroupements politiques, les forces vives de la nation, les délégués du Gouvernement, les délégués du Président de la République, les représentants de femmes et des jeunes, la vraie société civile et consorts pour qu’ensemble qu’on réfléchisse sur le fond du problème qui est la «crise de légitimité». C’est cette nouvelle configuration du gouvernement de transition qui va organiser les élections apaisées, transparentes et crédibles. Parce qu’il ne revient nullement aux institutions hors mandat d’organiser, elles seules, toutes les élections. Cette façon de faire discréditera les élections. Ce qui, d’une manière ou d’une autre, va probablement engendrer les contestations et le refus des résultats des urnes. Ainsi, pour éviter la réédition des événements macabres et funestes de 2006 et 2011, Lumuna Ndubu suggère un nouveau dialogue qui sera réellement inclusif. Car, a-t-il renchéri, on peut dialoguer plusieurs fois. Rien ne sert à courir.

A l’en croire, le dialogue actuel n’est pas porté par le peuple congolais. Or, «Il faut être à l’écoute du peuple», a-t-il lancé. Au vu donc du manque de confiance mutuelle, il a suggéré que ce second dialogue soit sous l’initiative et la médiation de la communauté internationale notamment, l’ONU, l’UA, l’UE, et les organisations sous régionales.
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