CHRONIQUE D’UNE IDYLLE QUI NE POUVAIT PAS DURER

1. D’UNE ASCENSION FULGURANTE A UNE EXCOMMUNICATION PROGRAMMEE
L’histoire de Willy MAKIASHI fait partie de ces réalités qui parfois ressemblent beaucoup aux contes que les anciens avaient l’habitude de ressasser autour d’un foyer bien entretenu pour charrier des leçons morales. Sa vie : une succession de perfidies, de sournoiseries, de trahisons, de tricheries et de roublardises, toutes ces choses dont les hommes politique usent parfois, mais qui chez lui étaient devenues une seconde nature, si bien qu’il a apporté la preuve qu’au pays de Cléophas KAMITATU, l’on peut être catapulté au cœur de l’appareil de l’Etat sans forcément avoir des qualités objectivement reconnues. Toutes les personnes qui connaissent la vraie nature de Willy MAKIASHI se demandent encore à ce jour comment quelqu’un que la nature n’a pas doté des talents remarquables et qui est réfractaire à toute initiative individuelle d’accession au savoir a bien pu devenir Vice-premier Ministre dans ce pays. La réponse va longuement être donnée dans ce document. A ce stade il faut simplement retenir que Willy MAKIASHI a tôt fait de comprendre qu’il suffisait de se jouer de la bonne foi des décideurs pour accéder à la gloire. Et il a ainsi réussi à dribbler tout le monde, sauf le vieux briscard et gourou du Parti Lumumbiste Unifié qui, l’ayant vu venir, lui a préparé une chute fatale.

Issu d’une modeste famille d’instituteur, Willy MAKIASHI fait ses humanités à l’Institut Inga de la Mission Catholique de NGASHI dans le diocèse d’Idiofa. Mais le préfet MAZELA, son cousin, est obligé de le renvoyer à l’étape de la cinquième année pour un récidivisme insupportable. La famille s’arrange alors pour l’envoyer à la Mission Catholique de Mwilambongo où il décrochera l’année d’après son diplôme d’Etat en biologie-chimie. De ce parcours scolaire en dents de scie, l’homme conservera à vie des stigmates d’un langage toujours rudimentaire qui fait constater à tous ses interlocuteurs avisés que l’homme n’a point fait des bonnes humanités.

En ce diocèse d’Idiofa très catholique où la promotion sociale rime surtout avec une appartenance au clergé, Willy MAKIASHI qui rêve de grandeur est soucieux d’arpenter le cursus qui conduit à la prêtrise. Cependant son « casier judiciaire » ne lui facilite pas toujours la tâche jusqu’à ce qu’un membre de famille mieux placé lui confie la garde de son fils interné à la cure de Ngashi en vue de son inscription prochaine au prestigieux Petit Séminaire de Laba. Résident enfin dans une cure aux côtés du curé et du vicaire de la paroisse, Willy MAKIASHI se présente subrepticement aux yeux des paroissiens comme un « aspirant ». Plus tard, il se servira de son passage à la cure de Ngashi pour se faire considérer comme un « ancien séminariste », lui qui n’a jamais été dans aucun séminaire, petit ou grand.

Arrivé à Kinshasa grâce à son beau-frère « mwana lunda » qui venait se taper un pactole en Angola, l’homme s’inscrira à la faculté de droit sans vraiment y être assidu. Il sera plus intéressé par les activités commerciales de son beau-frère entre Lwanda et Kinshasa, confiant ainsi son destin d’étudiant à quelques condisciples en échange des espèces sonnantes. Dans cette Université de Kinshasa des années 1990 frappée de plein fouet par la crise économico-morale, Willy MAKIASHI parvient à s’attirer les faveurs du Professeur KAKEZ qui lui octroya gracieusement deux distinctions afin de le retenir comme son assistant. Tous les assistants de l’Unikin peuvent s’ils sont un peu malins devenir des chefs des travaux, puis professeurs. En effet l’Université de Kinshasa est l’une des rares prestigieuses universités au monde dans lesquelles il soit possible de tricher du graduat au doctorat. Dans d’autres universités comme à l’Université Catholique de Kinshasa et autres, un tel exploit est impossible dans la mesure où les récipiendaires sont soumis à des tests rigoureux d’authentification de leurs travaux académiques. Le 28 juin 2014, un jury complaisant des constitutionalistes a, dans une parodie de soutenance de thèse, conféré le grade de Docteur en Droit avec mention « la plus grande distinction » à un Willy MAKIASHI qui pourtant avait tout le mal du monde à s’approprier une thèse lui écrite sur les hauteurs de Mbanza-Lemba par deux éminents scientifiques, des philosophes de surcroît. A l’Unikin, le ridicule ne tue pas. L’essentiel était de faire plaisir à un fils de la maison promis à un élogieux parcours politique, qui était aux commandes du plus vieux parti politique du microcosme congolais, à savoir le Parti Lumumbiste Unifié du patriarche Antoine GIZENGA. En sa qualité de Secrétaire Général du PPRD, ce n’est pas un professeur Evariste BOSHAB, membre du jury, qui pouvait résister à la tentation de faire main basse sur le PALU en étant scientifiquement complaisant avec un Secrétaire Permanent et Porte-Parole du PALU aux ambitions démesurées. Néanmoins, en scientifique patenté, le Professeur Evariste BOSHAB ne boira pas la coupe de cette opprobre jusqu’à la lie. Après avoir donné son avis favorable pour l’élévation de son poulain comme Vice-premier Ministre aux dépens des quatre autres cadres du PALU qui figuraient sur la liste envoyée par Antoine GIZENGA, le Professeur Evariste BOSHAB prendra scientifiquement ses distances d’avec MAKIASHI en refusant de signer la préface de la publication de sa thèse sous forme d’ouvrage. Tout porte à croire que ces mêmes distances, l’élu de Mweka les a prises politiquement pour ne pas gêner les accointances incestueuses de MAKIASHI avec MINAKU.

DES ACCOINTANCES INCESTUEUSES AVEC MINAKU
A son accession à la direction politique du PALU comme Secrétaire Permanent et Porte-Parole de ce parti, le tout premier rapport hebdomadaire de Willy MAKIASHI au Secrétaire Général Chef du Parti Lumumbiste Unifié reprenait 5 fois le nom d’Aubin MINAKU. Sur base des recoupements faits du dépouillement des documents des collaborateurs de Laure-Marie KAWANDA qui avait engagé une rébellion armée en pleine ville de Kinshasa contre les partisans d’Antoine GIZENGA, Willy MAKIASHI accusait auprès de ce dernier Aubin MINAKU d’être le vrai instigateur de la résistance armée de l’ancienne égérie du Palu. A en croire ce document que le Patriarche Antoine GIZENGA continue de garder jalousement, l’ascension politique d’Aubin MINAKU procède de la volonté des stratèges du PPRD d’étouffer dans l’œuf les ambitions présidentielles du PALU. Willy MAKIASHI y explique noir sur blanc comment Aubin MINAKU met toujours un point d’honneur sinon à effacer le PALU, du moins à le noyauter le plus durablement possible. Toujours selon ce rapport de Willy MAKIASHI daté du 6 décembre 2013 que nous avons sourcilleusement parcouru, Aubin MINAKU aurait financé la rébellion de Laure-Marie KAWANDA à hauteur de 120.000 dollars américains.

Ceci dit, le Patriarche Antoine GIZENGA ne s’est jamais expliqué comment le même MAKIASHI se fait conducteur de MINAKU auprès de GIZENGA, obligeant parfois le vieillard à sortir de son lit sans rendez-vous préalable. Lorsqu’on lui rappelait sa correspondance précitée dans la cours du Patriarche GIZENGA, Willy MAKIASHI avait toujours des mots rassurants en arguant qu’il ne fait que pousser MINAKU jusqu’au pied du mur afin de mieux lui asséner le coup fatal. Selon MAKIASHI, la meilleure façon de rendre à MINAKU la monnaie de sa pièce par rapport à tous les tords que celui-ci aura fait au PALU serait de le pousser malignement vers sa propre perdition, car MAKIASHI confirmait que personne ne peux l’arrêter sur son obsession de devenir dauphin de Joseph KABILA, en exécution de la volonté d’Antoine GIZENGA qui ne cesse de répéter que le PALU présentera des candidats à tous les échelons aux futures élections.



GESTION CALAMITEUSE DU MINISTERE DE L’EMPLOI, TRAVAIL ET PREVOYANCE SOCIALE
La nomination d’un PALU à la tête du ministère de l’Emploi, Travail et Prévoyance Sociale avait suscité un espoir tant la réputation socialiste de ce parti des masses ne faisait planer aucun doute. Au surplus, connaissant la rigueur morale légendaire du Patriarche Antoine GIZENGA, les congolais lambda qui ne connaissaient pas la réputation sulfureuse de Willy MAKIASHI, en l’occurrence avec sa gestion calamiteuse de la SONAL qui lui avait valu l’excommunication par Jeanine MABUNDA, pensaient de bonne foi que le nouveau locataire allait s’illustrer par une bonne gestion. Leurs espoirs seront vite douchés lorsque chacun réalisera à ses dépens que l’homme n’a rien en commun avec le leader du PALU.

La composition clanique de son cabinet donna le premier signal : un cousin comme directeur de cabinet, un oncle comme directeur de cabinet adjoint, deux autres cousins comme chargés de mission, un petit frère utérin comme secrétaire particulier, un autre jeune frère utérin comme secrétaire ainsi que des conseillers membres de sa tribu. Les deux hôtesses sont ses belles sœurs de même que la plupart des du personnel d’appoint. Dès cet instant, le divorce était consommé entre Willy MAKIASHI et la base du PALU qui avait compris que l’homme allait rééditer son exploit de la SONAL.

Les collaborateurs du nouveau Vice-premier Ministre au sein de l’administration, des programmes, et des entreprises sous tutelle apprendront à ronger leur frein. Les premiers à être désabusés sont les coordonnateurs des programmes qui verront les frais de fonctionnement et les primes de leurs entités passer dans la panse du Vice-premier Ministre, sans explication. A l’INSS les deux jeunes frères du VPM Alain MAKIASHI MANANASHI et Dan MAKIASHI GUTEMA connaissent tous les couloirs de l’immeuble où ils vont soutirer des prébendes aux pauvres agents et cadres. Leurs noms figurent sur tous les chèques de l’INSS encaissés pour le compte de leur grand frère. L’Inspection Générale du Travail quant à elle a été saignée à blanc, et le Vice-premier Ministre a vite compris qu’il fallait s’acoquiner avec le très corrompu Inspecteur du Travail ad intérim MANWANA que tous les inspecteurs du travail abhorrent de la façon la plus viscérale. Celui-ci doit à tout moment envoyer les frais de fonctionnement de son administration au Vice-premier Ministre au grand dam des agents démunis.

Le Tribunal du Travail a eu tout le mal du monde à fonctionner parce que les frais y relatifs étaient détournés par le sous gestionnaire de crédit TANGO au profit du Vice-premier Ministre. Le directeur de cabinet adjoint du ministre de la justice avait beau monter sur ses quatre chevaux, rien n’y fut fait.

En ce qui concerne le monde du Travail, le prébendier Vice-premier Ministre ne fait que signer à tout va les arrêtés de licenciement massifs des pauvres travailleurs congolais en échange d’un minimum de 10.000 dollars par arrêté. Le socialiste qu’il était censé être a clairement choisi le camp du patronat qui graisse sa patte à souhait. Résultat, le train de vie du Vice-premier Ministre a centuplé en moins de deux ans. L’homme a changé trois résidences depuis sa nomination au gouvernement. Il ne s’empêche guère de plastronner en se vantant de disposer d’une concession de 200.000 dollars en ville basse à Kikwit, deux villas à la cité du fleuve, une villa à Limete résidentielle, une autre à Righini, etc.

IDYLLE EPHEMERE AVEC LE PATRIARCHE ANTOINE GIZENGA
Le Patriarche Antoine GIZENGA n’avait jamais compté dans son cercle restreint un certain Willy MAKIASHI. C’est sa femme Anne GIZENGA qui se fera avoir par la roublardise de ce jeune turc qui lui promettra monts et merveilles au cas où celle-ci lui faciliterait l’ascension au sommet du parti. Or c’est sur cette dernière qu’il a été le premier à dégainer lorsqu’il a été propulsé au gouvernement par le truchement de la permanence. Le patriarche très avisé comprendra le comportement perfide du protégé de sa femme en l’écartant de la direction politique du parti. Dès cet instant, le patriarche avait résolu de le tenir en piètre estime. Mais l’horizon des remaniements gouvernementaux étant improbable, le vieux loup devrait faire revenir son VPM dans ses bonnes grâces en le renommant au bureau politique et en lui confiant de temps en temps l’intérim pour des raisons évidentes de rétrocession.

Avec l’avènement du dialogue, le Patriarche Antoine GIZENGA avait finalement l’occasion de débarrasser de cet encombrant dont la mauvaise réputation auprès des militants commençait à pervertir même le mythique Patriarche soupçonné (sic) de protéger un incorrigible.

Mais le Patriarche avait son plan. Tout a commencé avec le comité préparatoire dans lequel le patriarche a aligné 3 délégués : Bruno KAPANDJI, Lambert MEMAS et Martin KABWELULU. A la surprise générale, pour la première fois Willy MAKIASHI n’est pas aux avant-postes. Deuxième épisode, la liste de douze délégués du PALU au dialogue proprement dit ne reprend pas non plus le nom de MAKIASHI. C’est là que le VPM voit le danger venir et comprend qu’il a perdu la confiance de GIZENGA. Alors il tente un dernier coup de force en réussissant à s’incruster sur la liste des délégués du PALU grâce à une modification de la liste obtenue d’Aubin MINAKU. Informé par ce passage en force, le Patriarche y verra tout simplement un manque de respect et envisagera le plus sérieusement du monde de retirer sans autre forme de procès tous les délégués du PALU du dialogue. Informé du courroux du leader du PALU, le tout puissant Président de l’Assemblée Nationale prendra peur et demandera carrément à Willy MAKIASHI de se retirer au profit du chef de délégation désigné par GIZENGA, à savoir le Professeur Noel BOTAKILE. Quant à Willy MAKIASHI, il a été déclaré dans la foulé personna non grata par le Patriarche GIZENGA en personne qui a instruit ses services de ne plus laisser cet indésirable accéder à sa résidence.

La nouvelle qui s’est répandue comme une traînée de poudre samedi passé a suscité une véritable euphorie au siège du PALU où le Secrétaire Permanent est venu lui-même apporter ce message d’espoir aux militants. Le week-end a été très festif pour les militants et cadres du Parti Lumumbiste Unifié qui ont compris que leur leader Antoine GIZENGA émettra toujours sur la même longueur d’ondes que la base de son parti. Tout ce que les militants du PALU demandent, c’est que le cadavre de Willy MAKIASHI, dont la puanteur indispose tout le monde, soit enfin définitivement enterré.

Au cinquante deuxième anniversaire du Parti, Antoine GIZENGA avait lui-même pris soin de décripubliquementent le comportement scandaleux de MAKIASHI en des termes on ne peut plus claires : « il n’y a pas de place au sein du PALU pour le goût excessif de l’argent, la course au pouvoir, les ambitions démesurées, les intrigues, les coup-bas, la division, l’égoïsme, le fractionnisme, l’individualisme, le mercenariat et l’esprit de domination », toutes choses contraires à la moralité lumumbiste dont MAKIASHI s’est rendu coupable jusqu’au cou. Ayant été mis au parfum de ces menaces du Patriarche GIZENGA par ses tentacules, Willy MAKIASHI avait déjà pris ses jambes au cou en ne se présentant pas aux festivités du 52ème anniversaire du PALU tenues au Terrain Sainte THERESE dans la commune de N’djili.



C.P
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