Prévue le 19 décembre, date butoir de la fin du dernier mandat constitutionnel du Président Kabila, le scrutin présidentiel ne sera pas convoqué avant 16 mois et un jour, à compter de février dernier, selon le président de la Commission électorale.

La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a saisi la Cour Constitutionnelle, samedi à Kinshasa, sollicitant le report de la Présidentielle congolaise, a-t-on appris samedi de source officielle.

«Prévue le 19 décembre, date butoir de la fin du dernier mandat constitutionnel du président Joseph Kabila au pouvoir depuis 2001, le scrutin présidentiel ne sera pas convoqué avant 16 mois et un jour, à compter de février 2016 », a déclaré, samedi à Anadolu, le Président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), Corneille Nangaa.

L’article 73 de la Constitution dispose, néanmoins, que le scrutin pour l’élection du président de la République est convoqué 90 jours avant l’expiration du mandat du président en exercice, le 19 décembre 2016.

La saisie de la Cour constitutionnelle intervient, par ailleurs, 48 heures avant la manifestation prévue par le Rassemblement des forces acquises au changement (plate-forme regroupant la majeure partie de l'opposition).

Toujours hostile au dialogue censé s'achever ce samedi dans la capitale congolaise, le Rassemblement compte, à travers cette manifestation «autorisée par les autorités de Kinshasa », lancer un ultimatum au président Kabila pour quitter le pouvoir avant le 19 décembre prochain, à défaut d'y être contraint.

Vendredi soir, les délégués au Dialogue politique auquel prennent part le camp présidentiel l’opposition et la Société civile ont convenu de la mise en place d’un gouvernement intérimaire, pouvant conduire à l’organisation de la prochaine Présidentielle dans le pays, selon le porte-parole du camp présidentiel au Dialogue politique, Leonard She Okitundu.

Mercredi dernier, les mêmes parties prenantes au Dialogue, qui a démarré le 1er septembre et s'achève aujourd'hui à Kinshasa, avaient convenu de l'organisation de la Présidentielle et des législatives nationales et provinciales en une journée, et ce, après la finalisation de l'enrôlement des électeurs, lancé le 31 juillet dernier dans la province du Sud-Ubangi, dans l'ouest de la RDC.

Malgré ces tendances vers l'apaisement, les heurts se poursuivent sur le terrain. Au moins seize personnes opposées au maintien au pouvoir du président congolais Joseph Kabila au-delà de son mandat, ont été arrêtées par les forces de l’ordre jeudi et vendredi à Kinshasa, selon l'ONU.
Pascal Mulegwa
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