L'opposition demande au président Joseph Kabila de quitter le pouvoir le 19 décembre, veille de la fin de son mandat. Réunis devant les bureaux de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), les violences se multipliaient ce lundi dans tout le pays. Au moins deux morts parmi les forces de l'ordre et, selon l'opposition, au moins quatre civils auraient été tués. "Kabila dégage !", "Kabila doit partir !"
Les cris des jeunes manifestants sont explicites. La suite des événements est immuable sur le boulevard Lumumba, grande artère du centre de la capitale de la République démocratique du Congo. Jets de pierres et ripostes policières. Gaz lacrymogènes et, régulièrement, tirs à balles réelles sur les manifestants. La manifestation avait pourtant obtenu le feu vert des autorités avant de l'annuler en début d’après-midi..

Deux policiers et 4 civils tués
"Deux policiers ont été tués" dans l'attaque d'une permanence du parti présidentiel à Limete (centre-ouest de la capitale de la République démocratique du Congo), a déclaré à l'AFP Lambert Mende, porte-parole du gouvernement congolais.
De leur côté, les dirigeants de l'opposition font état d'au moins quatre civils tués dans les affrontements

Faisant état de plusieurs pillages ou incendies criminels visant des cibles politiques, M. Mende a accusé l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le principal parti de l'opposition, d'être à l'origine de ces violences. "Il y a eu des pillages ciblés", a déclaré M. Mende, "il y a des gens qui se sont préparés pour faire tout ce désordre". "Ils ont trompé le gouverneur de Kinshasa sur le caractère pacifique de leur manifestation", a ajouté M. Mende, pour justifier l'annulation de l'autorisation de manifester accordée par les autorités locales.


Sur les réseaux sociaux circulent un grand nombre d'images. Impossible d'affirmer avec exactitude la véracité de tous ces documents. Cependant, selon des correspondants digne de foi, certaines photos témoignent d'une grande violence.
Ansi, ce post de Habibou Bangré, contributrice au Monde Afrique :Réuni autour de Etienne Tshisekedi, un Rassemblement des principaux partis d'opposition avait appelé à manifester ce lundi dans toute la RDC, pour signifier à Joseph Kabila son préavis, trois mois avant l'expiration de son mandat, le 20 décembre et pour exiger la convocation de la présidentielle censée avoir lieu avant cette date.
L'opposition accuse Joseph Kabila de retarder l'organisation de l'élection présidentielle, afin de rester au pouvoir au-delà de la durée de son second mandat.

Les manifestants ont mis le feu à une affiche montrant un portrait géant du président appelant au dialogue pour surmonter la crise politique que traverse le pays depuis sa réélection contestée en novembre 2011.


L'ONG Human Rights Watch s'inquiète du regain de violence dans un rapport publié le 18 septembre : " La répression gouvernementale a connu une forte hausse dans les jours menant aux manifestations projetées. Dans la capitale, Kinshasa, au moins une dizaine des jeunes activistes pro-démocratie ont été arrêtés après une réunion tenue le 15 septembre sur la non-violence, la paix, et le respect de la constitution. Ils sont détenus par l’agence nationale de renseignements, sans inculpation et sans accès à leurs familles ou à des avocats."

" Les décisions que le président Kabila et son gouvernement vont prendre dans les prochaines semaines peuvent faire toute la différence pour l’avenir de la RD Congo ", estime l'ONG. Cependant, les autorités congolaises se sont déclarées surprises par des accusations de "répression systématique " portées contre elle par Amnesty International.
information.tv5monde.com


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