Egal à lui-même, le sphinx de Limete, Etienne Tshisekedi wa Mulumba, et le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement ont transmis à Nkosazana Dlamini-Zuma, jeudi 1er septembre dernier, jour de l’ouverture du dialogue politique national et inclusif à la cité de l’Union africaine -UA-, des termes de référence de cette plate-forme. Tout semble être simple et clair pour Tshisekedi. Il ne devrait avoir que deux parties prenantes à ce dialogue. D’un côté, ceux qu’il traite de kabilistes, c’est-à-dire tous ceux qui ont participé aux travaux du Comité préparatoire du dialogue à l’Hôtel Béatrice à l’issue desquels une feuille de route a été adoptée, opposants fussent-ils. De l’autre, le Rassemblement et ses alliés.

Dans ce document, le président national de l’UDPS fait part de sa recette pour la tenue d’un dialogue politique efficace, crédible et réellement inclusif. Il fait d’ailleurs de l’inclusivité son leitmotiv. Raison pour laquelle, il a repris, dans ces termes de référence, les engagements à prendre par les parties prenantes, les mesures de décrispation, signes de bonne foi et de volonté politique, la facilitation, le format, les matières… ainsi que les garanties de bonne fin.

Le président de l’UDPS et du comité des sages du Rassemblement des forces politiques et sociales de la RD-Congo acquises au changement, plate-forme née du Conclave de l’Opposition à Genval, dans la banlieue bruxelloise, ne recule devant rien. Quand le dialogue politique national s’ouvrait à la cité de l’UA, jeudi 1er septembre dernier, il déposait les termes de référence de cette plate-forme à la présidente de la Commission de l’Union africaine à Addis-Abeba via son représentant en RD-Congo. Dans ce document, le Rassemblement a rappelé que la base d’organisation de ce dialogue pouvant mettre fin à l’impasse du processus électoral demeure la Résolution 2277 du Conseil de sécurité des Nations unies du 30 mars 2016. Tout en exigeant sa mise en application intégrale, cette plate-forme a dévoilé ses propositions pour la tenue d’un dialogue politique qu’elle a qualifié d’efficace et de véritablement inclusif.

Pour le Rassemblement, les parties prenantes à ce dialogue doivent s’engager à respecter un certain nombre de choses. «Ces parties prenantes doivent respecter l’intangibilité du pacte républicain et du nouvel ordre politique contenus dans l’Accord-cadre et inclusif de Sun City dont la limitation du nombre et de la durée des mandats du Président de la République, la Constitution du 18 février 2006, la primauté de l’Etat de droit ainsi que les droits humains, les libertés fondamentales, individuelles et collectives», ont précisé les termes de référence.

Dans le cadre des mesures de décrispation, signes de bonne foi et de volonté politique, Etienne Tshisekedi, comme depuis un moment, a exigé la libération sans condition des détenus politiques et d’opinion, des activistes des droits de l’homme et des journalistes conformément à sa liste, le retour en toute sécurité et sans ennuis des exilés politiques RD-congolais ainsi que l’abandon des procédures judiciaires arbitraires contre les opposants et les membres.

À cette liste s’ajoutent l’arrêt de toute forme de harcèlement, d’intimidations et de menaces contre les membres de l’Opposition tant à Kinshasa qu’à l’intérieur du pays, l’ouverture des médias publics à tous les courants d’opinion, l’ouverture de tous les médias proches de l’Opposition fermés, dissolution des partis politiques ayant adopté les mêmes dénominations, symboles et signes distinctifs que les partis régulièrement constitués ainsi que l’arrêt et abandon des tracasseries fiscales, administratives et policières contre les membres de l’Opposition et de la Société civile.

Dans ces termes de référence, le Rassemblement a exhorté le groupe international de soutien à jouer un rôle plus actif afin d’assurer la facilitation neutre et impartial. Pour éviter de verser dans d’interminables débats généraux aux allures de Conférence nationale souveraine et de Dialogue inter-congolais, le Rassemblement a préconisé: «nous proposons une approche méthodologique plus pratique et efficace consistant à demander aux parties prenantes leurs cahiers des charges respectifs et à procéder à des consultations en vue d’harmoniser les positions des uns et des autres sur les questions soulevées».

En ce qui concerne les matières à débattre dans ce forum, le Rassemblement a parlé du fichier et calendrier électoraux ainsi que l’ordre des priorités des élections, la neutralité, l’indépendance et l’impartialité des institutions et services publics impliqués dans le processus électoral dont la CENI, la Cour constitutionnelle, le CSAC, la territoriale, l’armée, la police, les services de sécurité, les sociétés d’Etat et les établissements publics sans oublier la sécurisation des élections. Qu’à cela ne tienne, Etienne Tshisekedi demeure favorablement au dialogue à condition que ses préalables soient respectés.

Barick BUEMA

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