Jeune dame à la peau d’ébène, Ursule PESHANGA MIKOBI Black Line est une étoile et figure emblématique de la nouvelle génération des jeunes actrices et comédiennes qui font la fierté du 7ème art en République démocratique du Congo. 18 ans d’expérience, la star a entamé sa carrière avec passion dans l’art dramatique alors que ses parents voyaient en elle une future infirmière. A l’occasion de son anniversaire de naissance, l’enfant terrible du groupe «SIMBA» s’est confiée, en exclusivité, au journal La Prospérité, pour annoncer la sortie prochaine de son nouveau film.

Pouvez-vous nous rappeler un peu votre début dans l’art dramatique?

URSULE PECHANGA : Tout d’abord, mon père est un artiste sculpteur. L’art est dans mon sang. C’est inné ! Lorsque j’étais en 5ème des humanités, Elombe venait de terminer son stage au groupe Salongo. Il a alors décidé de monter son propre groupe, « Simba ». Il avait, avec lui, Solange Mindondo, Rock Bodo et Yandi Mosi. A l’époque, j’étais la voisine de Yandi Mosi, dans la commune de Bandalungwa. L’année suivante, je présentais mon bac. Yandi Mosi m’a proposé d’aller en formation chez Elombe. Au départ, j’avais refusé mais, ensuite, j’ai accepté sa proposition. J’avoue que c’était contre la volonté de mes parents. Il faut dire qu’à l’époque, la conception était que les acteurs des théâtres sont limités. Tantôt, je fuyais les cours pour aller à la répétition de théâtre. Lorsque la publication de résultats de l’Examen d’Etat est intervenue, je suis allé mettre la poudre au staff du groupe Simba. Ainsi, les gens m’ont vu à la télé et ont dit à mon père. Il a voulu s’opposer, et je lui ai fait voir que c’est un travail que j’aime passionnément. Après, il m’a compris, en me demandant de continuer avec mes études. J’ai, donc, entamé les Sciences infirmières à l’Université de la Croix Rouge. Mais, les tournages, répétitions…, ne m’ont pas permis de continuer avec mes études en sciences infirmières. C’est pourquoi, j’ai décidé de poursuivre le théâtre.

Qui est votre idole dans ce métier ?

UP : Mon idole reste maman Mabele que je regardais et appréciais énormément dans le groupe Salongo, à la RTNC. Je voyais plus ma nature en elle. Elle ne parlait pas beaucoup dans son rôle. L’artiste Mabele était toujours remarquable, même si elle se retrouvait sur une scène avec 7 à 10 acteurs. Elle attirait l’attention des amoureux du théâtre sur sa personne. J’ai aussi quelques aînés que j’admirais tels que Mindondo, Lipati, Esengo, Mère Evalavala mais mon modèle reste maman Mabele.

Quelle est cette pièce qui vous a fait découvrir au grand public ?

UP : C’est dur de répondre à cette question. Parce qu’il y a tellement des œuvres que j’ai réalisées dans ma carrière. Néanmoins, chaque fanatique vous dira laquelle des pièces lui avait permis de découvrir et d’adopter PECHANGA. Mais, je me rappelle d’une pièce intitulée « nzonzing», tourné en Europe avec Alpha Bokole. Il y a aussi dans le groupe Simba dans laquelle j’ai joué le rôle de la femme de Leance Lule. Tandis que Yandi Mosi était notre parrain. Mais, c’est ma propre pièce « Ursule contre Peshanga» qui m’a propulsé. Ça c’est vraiment indiscutable.

18 ans de carrière, c’est déjà l’âge de la maturité. Qu’attendez-vous pour monter votre propre groupe ?

UP: Dans la vie, il faut savoir ce que tu veux et ce que tu es. Moi, je remercie Dieu, parce que je dirige ma vie un peu différemment de beaucoup de gens. Il faut voir loin. J’ai créé mon propre label qui est « LBL », qui a pour but de produire et de promouvoir les nouveaux talents et les autres groupes. J’aime la façon de travailler des américains. Chez eux, tu peux être engagé dans une structure mais cela n’empêche pas de faire aussi autre chose en privée. Monter un groupe n’est rien. Il y a beaucoup de gens qui sont devenus des présidents de groupes mais ils ne représentent rien devant moi. Etre patron d’un groupe n’est rien. C’est la notoriété qui compte. C’est surtout le savoir-faire qui vous donnera l’estime du public, le respect et la valeur qu’un président mérite. Avec mon label, je compte travailler de la même manière, je suis bien traité par le Président Elombe, qui est un bon exemple. Il nous laisse libre de voyager, de nous produire même dans sa maison. L’essentiel est de respecter ses horaires à lui. Quoi de plus pour être à l’aise ?

Vrai ou faux êtes-vous lesbienne ?

UP : (Rire…). Non tu sais lorsque je n’étais pas encore star, personne ne faisait attention à moi. C’est la conséquence de devenir célèbre dans son domaine. On devient alors objet de spéculation. Tout cela me fait dire que PESHANGA est maintenant Grand. Je n’ai aucune culpabilité à éprouver. Souvent, les gens racontent du n’importe quoi, parce que, je suis encore célibataire.

Pourquoi y a-t-il trop des femmes libres dans le film congolais ?

UP : Des fois les gens racontent du n’importe quoi sur nous, parce que nous sommes célibataires. Je ne suis pas encore engagée officiellement mais j’ai déjà un homme aux allures d’Usher avec qui j’aspire au mariage. Je suis à l’aise d’être sa fiancée. C’est un congolais. Je ne veux pas citer son nom parce qu’il n’aime que je mélange ma vie privée et ma vie publique. Puisqu’il dit lui-même qu’il ne m’a pas encore épousé. Il faut que l’on se protège réciproquement pour vivre heureux. Il m’aime de vrai et me supporte comme femme et non comme vedette. Voilà pourquoi, je prie Dieu qu’il nous mène au mariage par ce que moi, j’aime vivre comme les stars américaines. Mener une vie du genre BEYONCE et JEZZY ; SHAKIRA et GERARD PIQUE ou encore KARDASHIAN et KENY WEST. Mon modèle extérieur, c’est ANGELINA JOLIE, la femme de BRADPIT.

Combien d’enfants souhaiterez-vous avoir une fois mariée ?

UP : Je ne peux pas vous dire exactement le nombre parce que j’aime beaucoup les enfants. D’ailleurs, ma mère est une jumelle et elle a eu 4 jumeaux de suite, moi aussi je suis persuadé que j’en aurai.

Comment expliquez-vous que la majorité de vos pièces ne présente que l’image d’un Congo misérable, sale et pauvre alors que vos collègues nigérians font le contraire pour leur pays?

UP : Pour le niveau de film, cela ne dépend pas de nous. La mentalité congolaise fait que beaucoup refusent de nous prêter leurs beaux sites, cadres ou parcelles, hôtels de luxe pour faire le tournage. On est confronté à cette situation que vous ignorez souvent. Du moins, on se contente de ce qui est à notre disposition. Parfois, on travaille sur base des propositions des producteurs qui nous imposent leurs choix et c’est ce que vous voyez à la télévision. Mais de plus en plus, les choses commencent à évoluer.

Quels sont vos projets d’avenir pour le cinéma congolais ?

UP: Je me prépare pour lancer mon nouveau film « La fille de son père ». Une belle histoire qui a connu la participation de plusieurs grands acteurs notamment, Maman Shako, Vue de loin, Massasi Kabamba. Il y a, également, Dusthe Kapanga et Sony qui sont venus de l’Europe. Bientôt, je commence la promotion sous une autre forme. Ça sera une première dans le cinéma congolais qu’une pièce soit projetée en public. Souvent, les gens sont beaucoup plus habitués de regarder sur DVD mais cette fois-ci, je compte faire de projections à Kinshasa et à l’intérieur du pays. Après, je le mettrai sur support DVD. C’est une innovation signée Ursule Peshanga. Déjà, la qualité et l’image ont fait que l’œuvre soit à la hauteur des attentes du public. En tout, les producteurs et les distributeurs sont convaincus par mon travail.
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