Poly Muzalia, Kinshasa, BBC Afrique







La matinée de ce mardi 20 septembre a été tendue à Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo (RDC).
Après les émeutes survenues lundi 19 septembre, au moins deux personnes sont mortes calcinées au cours de l'incendie du siège de l'UDPS, le principal parti d'opposition.
Les bureaux d'autres partis d'opposition ont également été brûlés dans la nuit de lundi à mardi.
Une fumée épaisse s'échappait encore des cendres incandescentes, ce mardi, au siège de l'UDPS, où deux corps calcinés gisaient par terre.
"L'attaque a eu lieu de 2h à 4h30, avec des gaz lacrymogènes. Avec de l'essence, on a incendié presque tout", a raconté à BBC Afrique un témoin et militant de l'UDPS rencontré au siège de ce parti.
Des témoins accusent la GR, la Garde républicaine, le corps d'élite chargé de la protection du président Joseph Kabila, d'être responsable des violences nocturnes.
Contacté par BBC Afrique, le général Léon Kasonga, le porte-parole de l'armée congolaise, a refusé de faire le moindre commentaire.



Félix Tshisekedi, fils de l'opposant Etienne Tshisekedi et cadre de l'UDPS, accuse le régime de Joseph Kabila d'être à l'origine de l'incendie du parti.
"Ils (des proches de Joseph Kabila) nous accusent injustement d'avoir incendié leur siège. Quand bien même cela aurait été le cas, un gouvernement responsable aurait cherché les coupables pour les sanctionner. Il ne réagit pas comme une milice mafieuse, comme c'est le cas aujourd'hui, mais avec responsabilité", réagit Félix Tshisekedi.
Des locaux du parti au pouvoir ont été incendiés lors des heurts qui se sont soldés par la mort de 17 personnes, dont trois policiers, dans la journée de lundi, selon le ministre congolais de l'Intérieur.
Les traduire "en justice, sans retard"
José Maria Aranaz, le directeur du bureau conjoint des Nations unies aux droits de l'homme en RDC, condamne ces violences.
"Nous sommes préoccupés par la tension politique et les violences. Nous espérons que tous les responsables des violences seront traduits en justice, sans retard", affirme M. Aranaz.
Des tirs ont retenti ce mardi 20 septembre, au matin, dans le quartier de Mombele, non loin de la résidence de l'opposant Etienne Tshisekedi.
Des barricades ont été posées sur la route et des renforts de l'armée déployés dans la zone.
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