Dans une déclaration politique lue par son Président en exercice, Pierre Lumbi Okongo, le G7, malgré la signature de l’Accord de la Cité de l’Union Africaine sanctionnant la fin des assises, exige la tenue d’un autre dialogue qu’il qualifie de vrai et qui tiendrait compte de l’impartialité et surtout, de l’inclusivité de toutes les forces politiques et sociales. C’était hier, mardi 18 octobre 2016, à son siège situé dans la commune de la Gombe à Kinshasa. Pour le groupe de 7 partis politiques, ce dialogue politique national voulu inclusif et dont le but était d’assurer l’organisation des élections crédibles, libres, transparentes et apaisées, qui s’est déroulé en l’absence notamment, des Forces Politiques et Sociales réunies au sein du Rassemblement et des représentants d’autres Organisations significatives dont la CENCO, a manqué au principe de l’inclusivité. Aussi, le G7, profondément attaché au respect de la Constitution et au principe de l’alternance politique, considère-t-il que le renvoi des élections présidentielle et législatives en 2018 est un mépris et une provocation à l’endroit du peuple congolais, Souverain primaire en vertu de l’article 5 de la Constitution. A l’en croire, un tel report des scrutins présidentiel et législatifs ne se justifie pas pour des raisons évidentes qui constituent, en même temps, les faiblesses du compromis politique obtenu au dialogue de la Cité de l’Union Africaine. « Il est inconcevable, en effet, d’admettre qu’avec un fichier électoral fin prêt au 31 juillet 2017, la CENI mette 9 mois de plus à tourner en rond, avant d’organiser les scrutins le 29 avril 2018 », a-t-il dit. Ci-dessous, l’intégralité de la déclaration du G7 en rapport avec la clôture des travaux du dialogue sous la férule de Kodjo.

GROUPE DE 7 PARTIS POLITIQUES

DECLARATION POLITIQUE

Le Groupe de 7 Partis Politiques, G7, membre du Rassemblement des Forces Politiques et Sociales acquises au Changement en République Démocratique du Congo, constate en même temps que l’opinion nationale et internationale, la clôture du dialogue organisé à la Cité de l’Union Africaine sous la supervision de Monsieur Edem Kodjo, désigné par l’Union Africaine et qui a abouti, visiblement, à un compromis politique loin d’apporter la moindre solution fiable à la crise institutionnelle artificielle créée par la Majorité au pouvoir dans notre pays.
Ce dialogue politique national voulu inclusif et dont le but était d’assurer l’organisation des élections crédibles, libres, transparentes et apaisées, qui s’est déroulé en l’absence notamment, des Forces Politiques et Sociales réunies au sein du Rassemblement et des représentants d’autres Organisations significatives dont la CENCO, a manqué au principe de l’inclusivité.
En conséquence, le G7 considère que l’accord issu de ce dialogue est un acte sous seing privé qui n’engage que la majorité présidentielle et ses alliés.
Le G7, profondément attaché au respect de la Constitution et au principe de l’alternance politique, considère que le renvoi des élections présidentielle et législatives en 2018 est un mépris et une provocation à l’endroit du peuple congolais, Souverain primaire en vertu de l’article 5 de la Constitution.
Le report des scrutins présidentiel et législatifs ne se justifie pas pour des raisons évidentes qui constituent en même temps, les faiblesses du compromis politique obtenu au dialogue de la Cité de l’Union Africaine.
Il est inconcevable, en effet, d’admettre qu’avec un fichier électoral fin prêt au 31 juillet 2017, la CENI mette 9 mois de plus à tourner en rond, avant d’organiser les scrutins, le 29 avril 2018.
Pour ce qui est des séquences des élections, l’ambigüité relevée dans le texte de l’accord, qui ouvre la possibilité d’organiser concomitamment les locales avec les élections présidentielle, législatives nationales et provinciales. Alors qu’on évoque des contraintes d’ordre technique ; logistique et des délais dits incompressibles, il est curieux de voir que l’accord des participants prévoit la présentation, par la CENI, des budgets tendant à confirmer l’organisation concomitante de tous les scrutins présidentiel, législatifs, provinciaux et locaux. Le but inavoué étant de tirer en longueur et de rendre impossible l’organisation desdites élections.
S’agissant spécifiquement de la convocation du corps électoral pour l’élection présidentielle, l’opinion se souviendra que les 19 et 20 septembre 2016, faute d’avoir convoqué le corps électoral, les congolaises et congolais avaient décidé de marcher pacifiquement pour protester contre le pouvoir organisateur et le Gouvernement de la Majorité. Le Souvenir douloureux des morts et blessés graves, victimes de la répression sauvage des Forces de l’Ordre à la solde du pouvoir, n’ont daigné convaincre les participants de la Cité de l’Union Africaine de tenir compte des dispositions pertinentes de la Constitution, quant au délai impératif de 120 jours au maximum pour la convocation du corps électoral par la CENI en cas de report.
C’est ici l’occasion de condamner et de désapprouver l’attitude du juge constitutionnel, qui a préféré siéger irrégulière en violation de la Constitution et de son propre Règlement Intérieur pour autoriser arbitrairement la CENI de prolonger indéfiniment les délais de convocation du corps électoral pour la présidentielle.
En ce qui concerne la gestion du pays pour la période dite intérimaire, il n’appartient pas à un groupe d’individus réunis dans un forum non inclusif, de décider des missions et attributions des différentes Institutions d’autant plus que celles-ci sont prévues et étayées par la Constitution. Agir autrement, comme cela pourrait être le cas après le 19 décembre, ne peut que relever d’un large consensus dans le cadre d’un vrai dialogue.
Pour assurer la crédibilité, la transparence, l’impartialité des élections, nous restons convaincus que tous les acteurs gestionnaires de la période spéciale ne seront pas éligibles aux scrutins présidentiel et législatifs.
Néanmoins, le G7 se satisfait tout de même de constater que les participants de la Cité Africaine se sont engagés, pour la période intérimaire, à ne pas procéder à la révision constitutionnelle, ni à l’élaboration d’une nouvelle Constitution ; ni même à l’organisation d’un quelconque référendum constitutionnel ; en clair, à ne pas revisiter l’article 220, pierre angulaire de notre Constitution.
Le G7 a pris connaissance des conclusions du Conseil des Ministres Européens des Affaires Etrangères adoptés ce 17 octobre 2016 à Luxembourg.
Le G7 salue ses conclusions qui répondent aux aspirations profondes du peuple congolais. Le G7 appelle à leur mise en œuvre car elles s’inscrivent en ligne droite de la Constitution de la République Démocratique du Congo et de la résolution 2277 et ouvrent la voie à une solution rapide et pacifique à la crise politique créée et entretenue délibérément par les autorités congolaises dans le but de conserver le pouvoir.
Comme il l’a affirmé dans le rapport final de son conclave politique du 04 octobre en cours, le G7 demeure déterminé et disponible à s’impliquer activement dans un dialogue inclusif, transparent et impartial qui conduise à l’organisation des élections présidentielle et législatives crédibles dans les délais les plus courts.
Le G7 profite de cette opportunité pour demander aux organisations régionales et sous-régionales qui vont se réunir à Luanda, le 27 octobre 2016, de soutenir sans équivoque, le peuple congolais dans sa lutte pour le respect de la Constitution et l’avènement d’une alternance démocratique pacifique.
Le G7 reste mobilisé pour garantir le respect de la Constitution et de l’alternance démocratique en RDC et demande à la population congolaise d’observer la journée ville morte, ce mercredi 19 octobre 2016, sur toute l’étendue de la République.
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